Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, fait face à l'un de ses premiers constats d’échec depuis sa prise de fonction.
L’annonce récente de la libération de Ty Smilanic par le Canadien met en lumière les défis auxquels Hughes est confronté dans sa gestion des jeunes talents.
Smilanic, qui avait été acquis dans la transaction envoyant Ben Chiarot aux Panthers de la Floride en 2022, n’aura jamais réussi à s’imposer au sein de l’organisation.
Ce départ marque un coup dur pour Hughes, qui avait misé sur ce jeune joueur pour renforcer la profondeur de son équipe.
Smilanic, un choix de troisième ronde des Panthers en 2020, représentait une acquisition intrigante pour les Canadiens.
Cependant, son parcours a été marqué par des difficultés sur la glace ainsi que des problèmes de santé mentale, qui ont grandement affecté son développement.
L'année dernière, il avait dû prendre une pause du hockey en raison de ces problèmes, et malgré un retour au jeu, il n’a jamais réussi à retrouver la forme qui avait fait de lui un espoir prometteur.
L'incapacité de Smilanic à percer, même au sein des Lions de Trois-Rivières, a scellé son sort avec le CH.
En revenant sur les premières transactions de Hughes, il est clair que les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes.
Avant de réussir à acquérir un choix de deuxième ronde des Oilers en échange de Brett Kulak, devenu le défenseur prometteur Lane Hutson, Hughes a connu plusieurs déceptions.
Le départ de Tyler Toffoli, Ben Chiarot et Artturi Lehkonen a certes rapporté des choix au repêchage et des espoirs, mais les résultats concrets de ces transactions tardent à se matérialiser sur la glace.
Si Hutson émerge comme un joyau potentiel, les autres acquisitions n’ont pas encore fait leurs preuves.
Justin Barron, par exemple, acquis dans l’échange de Lehkonen, montre du potentiel, mais reste encore un projet en développement.
Le cas de Smilanic illustre aussi une réalité froide du hockey professionnel : tous les espoirs ne se transforment pas en joueurs de la LNH.
Avec une banque de jeunes joueurs qui se remplit de talents plus prometteurs à chaque repêchage, Hughes doit faire des choix difficiles.
L'organisation, qui a déjà 44 contrats actifs sur 50 possibles, doit réserver ces places précieuses pour des joueurs ayant de meilleures chances de contribuer à long terme.
Cela laisse peu de place pour des espoirs comme Smilanic, qui malgré ses efforts, n'a pas réussi à atteindre le niveau attendu.
Ce revers souligne également la pression immense qui pèse sur les jeunes joueurs, tant sur le plan mental que physique.
Smilanic, qui a eu le courage de parler de ses problèmes de santé mentale, nous rappelle que derrière chaque joueur se cache un être humain, aux prises avec les mêmes défis que le reste d’entre nous.
Dans cette lumière, sa libération n'est pas simplement un échec pour Hughes, mais aussi un moment de réflexion sur la nature impitoyable de ce sport.
Pour Kent Hughes, l'heure est donc à l'évaluation et à la poursuite de sa stratégie de reconstruction.
Si des succès comme l’acquisition de Lane Hutson apportent un certain réconfort, les échecs comme celui de Smilanic rappellent que le chemin est encore long.
Hughes devra continuer à naviguer dans ces eaux tumultueuses, en espérant que les leçons apprises guideront ses futures décisions.
À suivre ..