Juraj Slafkovsky a clairement exprimé son désir d'être le joueur le mieux payé des Canadiens de Montréal.
Cette ambition soulève un défi de taille pour la direction de l'équipe, notamment pour le directeur général Kent Hughes, connu pour sa rigueur et sa prudence financière, alors que Jeff Gorton n'aurait pas de problème à faire du Slovaque le joueur le mieux payé de l'équipe.
Slafkovsky est éligible pour signer une prolongation de contrat cet été. Avec l'augmentation prévue du plafond salarial de la LNH, passant à 88 millions de dollars pour la saison 2024-2025 et potentiellement à 92 millions de dollars pour 2025-2026, Slafkovsky vise une rémunération à la hauteur de ses aspirations financière et de son potentiel sportif.
Il cherche à surpasser la valeur annuelle moyenne de 7,875 millions de dollars du contrat de Nick Suzuki, le plaçant ainsi au sommet de la hiérarchie salariale des Canadiens.
Cependant, Hughes, qui a déjà géré les prolongations de contrats de joueurs clés comme Cole Caufield et Suzuki, est réputé pour sa stratégie prudente en matière de gestion des salaires.
Lors des précédentes négociations, il a veillé à équilibrer les intérêts des joueurs tout en maintenant une structure salariale cohérente et durable pour l'équipe. Hughes a notamment permis à Caufield d'arriver à la fin de son contrat d'entrée avant de lui offrir une extension lucrative, illustrant sa méthode calculée. Mais il n'a pas donné à Caufield le luxe de dépasser Nick Suzuki au niveau salarial.
Le cas de Slafkovsky est rendu encore plus complexe par la dynamique actuelle du marché. Bien que son potentiel soit indéniable, son expérience dans la LNH reste limitée à une cinquantaine de matchs productifs.
Comparativement, Suzuki et Caufield avaient des échantillons plus importants de performances avant de signer leurs contrats respectifs.
Hughes pourrait utiliser cet argument pour tempérer les attentes salariales de Slafkovsky, en soulignant l'importance de prouver sa valeur sur une période plus longue avant de justifier un salaire supérieur.
Le défi pour Hughes sera de naviguer entre les aspirations de Slafkovský et la réalité financière de l'équipe. L'augmentation du plafond salarial complique encore plus cette équation, car elle pourrait justifier une hausse des salaires tout en menaçant l'équilibre budgétaire soigneusement maintenu par Hughes.
Au final, les négociations s'annoncent ardues. Slafkovsky est déterminé à être le joueur le mieux payé du CH, mais il devra peut-être ajuster ses attentes face à la mentalité rigoureuse et stratégique de Hughes.
Les discussions à venir détermineront non seulement le futur financier de Slafkovsky, mais aussi la dureté du mental de Kent Hughes.
Nick Suzuki (8 ans, 7.875 M$ par année) a clairement servi de plafond pour l'accord de Caufield d'une valeur de 7,85 millions de dollars par annnée sur 8 ans.
Sauf que lorsque Suzuki a signé ce contrat, juste avant la dernière saison de son contrat d'entrée le 12 octobre 2021, le plafond salarial était de 81,5 millions de dollars.
La première année où ce contrat est entré en vigueur, le plafond était de 82,5 millions de dollars, ce qui signifie que le contrat de Suzuki représentait environ 9,5 % du plafond.
Le contrat de Caufield la saison dernière représentait à peu près le même pourcentage du plafond de 83,5 millions de dollars.
Avec un plafond de 88 millions de dollars en 2024-2025 et montant au moins à environ 92 millions de dollars en 2025-2026, soit la première année du nouveau contrat de Slafkovsky, ce même pourcentage représenterait 8,65 millions de dollars par an.
Slaf et son agent le savent. Kent Hughes n'est pas sorti du bois...