Les amateurs du Canadien de Montréal, désireux de vivre en personne l'ouverture tant attendue de la saison contre les Maple Leafs de Toronto, se retrouvent confrontés à un malaise grandissant : celui des prix exorbitants pour accéder aux sièges convoités du Centre Bell.
Toutefois, au-delà du simple coût des billets, c'est la mainmise de Ticketmaster, allié au Canadien de Montréal, qui alimente les frustrations des fans.
Alors que la nouvelle saison s'annonce palpitante avec la présence de stars comme Nick Suzuki, Cole Caufield, et la récente acquisition Patrik Laine, les prix des billets pour ce premier affrontement ont atteint des sommets vertigineux.
Des sièges en revente s'affichent à des prix pouvant dépasser 5000 $ pour une paire, et même dans les sections plus éloignées tout proche du toit, les amateurs doivent s'attendre à débourser bien plus de 100 $ par place.
Cette inflation des prix, encouragée par le partenariat avec Ticketmaster, crée un sentiment de trahison parmi une partie des partisans du CH.
L'association du Canadien de Montréal avec Ticketmaster, une entreprise souvent critiquée pour ses pratiques de revente et ses frais de service exorbitants, ajoute une couche supplémentaire de malaise.
Nombreux sont ceux qui se demandent si cette relation d'affaires est véritablement dans l'intérêt des partisans ou simplement une opportunité de maximiser les profits.
Les récents reportages sur les frais de revente faramineux dans d'autres événements au Centre Bell, ont mis en lumière des pratiques peu éthiques.
Les frais de service peuvent, dans certains cas, dépasser largement la valeur des billets initiaux, laissant peu de place à la transparence et à l'équité pour les consommateurs.
La situation pousse les amateurs à se questionner sur l'éthique de cette relation d'affaires entre Ticketmaster et le CH, qui semble laisser peu de place à la passion des fans pour leur équipe.
Geoff Molson, propriétaire du Canadien de Montréal et d'Evenko, doit parfois se gratter la tête.
Malgré l'engouement des partisans pour assister aux matchs, le prix à payer pour être présent au Centre Bell devient un obstacle insurmontable pour beaucoup, renforçant l'idée que l'expérience hockey devient de plus en plus réservée à une élite.
Il incombe au CH de réévaluer cette entente avec Ticketmaster et de s'assurer que l'accès à l'équipe la plus légendaire de la LNH ne soit pas dicté uniquement par l'argent.
Il est temps pour le CH de montrer que l'amour du hockey et le respect des amateurs doivent passer avant les pratiques commerciales douteuses.
Car les prix des billets pour le match d’ouverture au Centre Bell reflètent un phénomène plus large qui touche de nombreux événements sportifs et culturels : la spéculation sur les places et l'impact des plateformes comme Ticketmaster.
En théorie, ces plateformes sont censées faciliter l'achat de billets pour le public, mais la réalité est bien différente.
En pratique, elles encouragent un marché de la revente qui gonfle artificiellement les prix, souvent au détriment des amateurs les plus fidèles.
Ticketmaster, en particulier, joue un rôle central dans cette dynamique. En tant que quasi-monopole de la billetterie, la société contrôle non seulement la vente initiale des billets, mais elle facilite également leur revente, capturant ainsi des frais à chaque étape du processus.
Cela se traduit par une explosion des coûts pour les consommateurs, qui se retrouvent souvent dans l’impossibilité de se procurer des billets à des prix raisonnables.
Les frais de service, qui peuvent représenter jusqu’à 20% du prix du billet, sont un autre point de frustration. Ces coûts, ajoutés à la revente, rendent l'expérience encore plus inaccessible.
Au Centre Bell, cette situation atteint des proportions inquiétantes. Lorsqu'un amateur veut acheter des billets sur le site officiel de Ticketmaster, il se rend rapidement compte que les meilleures places sont déjà revendues à des prix exorbitants.
Cette spéculation semble même encouragée par le système, car Ticketmaster prend sa part à chaque transaction de revente.
Par exemple, un billet vendu initialement à 400 $ peut rapidement doubler ou tripler de valeur sur le marché secondaire, avec une partie de ce montant revenant à Ticketmaster sous forme de frais de service.
Pour les amateurs, cela crée une double peine : non seulement ils sont contraints de payer plus cher, mais ils voient aussi les profits réalisés par une plateforme déjà omniprésente.
Les amateurs doivent composer avec des frais additionnels qui, dans certains cas, peuvent rivaliser avec le prix du billet lui-même.
Ticketmaster, déjà sous le feu des critiques dans d'autres secteurs comme les concerts et les festivals, est accusé de profiter de son statut de quasi-monopole pour imposer des pratiques qui ne servent pas les intérêts du public.
Le cas du Centre Bell et du Canadien de Montréal en est un exemple flagrant.
Dans ce contexte, il devient impératif pour les dirigeants du Canadien de revoir leur relation avec Ticketmaster. Bien que la demande pour les billets du CH reste forte, il en va de leur responsabilité de préserver l'accessibilité des matchs pour leurs fans.
Il ne faut jamais oublier que les amateurs sont le véritable cœur battant de l’équipe.
La rondelle est dans le camp du CH.