Geoff Molson, l'héritier d'une des familles les plus riches et légendaires de l'histoire du Canadien de Montréal, porte un fardeau lourd.
Lors de la présentation de la nouvelle série documentaire sur les Canadiens de Montréal, il a avoué ressentir une profonde tristesse et une pression énorme en sachant qu'il est le seul membre de sa famille à n'avoir jamais soulevé la Coupe Stanley.
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Cette confession a jeté une lumière nouvelle sur ses motivations, et notamment sur son opposition farouche au retour des Nordiques de Québec.
La perspective de voir renaître une équipe rivale à Québec semble éveiller en lui une angoisse particulière. Il ne s'agit pas seulement de partager les revenus générés par le hockey au Québec, mais aussi d'éviter le cauchemar de voir une équipe québécoise, autre que les Canadiens, surpasser son équipe sur la glace.
Pour Molson, ce serait une défaite personnelle, un échec qui viendrait raviver la blessure de n'avoir jamais remporté la Coupe Stanley.
Cette peur d'échec, d'ailleurs, s'accompagne d'une image controversée. De nombreux partisans perçoivent Molson comme un propriétaire distant, avare, déconnecté des réalités des fans.
L'exemple de JT Utah, un influenceur et fidèle détenteur de billets de saison, en est révélateur. Malgré des années de loyauté, tout ce qu'il a reçu en guise de reconnaissance de la part de l'organisation, c'est une casquette.
En comparaison, d'autres franchises sportives, comme les Cowboys de Dallas, vont jusqu'à offrir des casques signés à leurs fans les plus dévoués.
Cette négligence envers les partisans ne fait que renforcer l'idée que Molson est plus préoccupé par ses propres intérêts que par ceux des fans qui font battre le cœur de l'équipe.
Et dans ce contexte, l'idée du retour des Nordiques devient une menace existentielle. Pour Molson, il ne s'agit pas seulement de préserver la domination des Canadiens au Québec, mais d'éviter la possibilité qu'une autre équipe québécoise puisse un jour accomplir ce qu'il n'a jamais réussi : ramener la Coupe Stanley à la maison.
La série documentaire, qui promet de révéler les coulisses de la saison 2023-2024 des Canadiens, pourrait bien offrir un aperçu encore plus profond des tourments et des motivations de Geoff Molson.
Car au-delà de l'homme d'affaires, il y a un homme en quête de rédemption, hanté par le spectre de l'échec familial.
Alors que le rêve de voir les Nordiques revenir à Québec continue de hanter les esprits, Molson se trouve à un carrefour.
Acceptera-t-il de partager la scène avec une autre équipe québécoise, ou choisira-t-il de maintenir son emprise exclusive sur le hockey dans la province?
Une chose est certaine : tant que la Coupe Stanley continuera de lui échapper, la pression sur ses épaules ne fera qu'augmenter.
Mais au-delà de la pression à remporter la Coupe Stanley, Geoff Molson traîne une autre réputation plus sombre : celle d’un propriétaire "cheap".
Cette perception n’est pas née de nulle part, mais bien de multiples incidents et décisions qui ont laissé les partisans des Canadiens de Montréal avec un goût amer.
La reconstruction du CH va très bien, mais l’image d’un Geoff Molson peu généreux, davantage préoccupé par ses profits que par la fidélité de ses partisans, continue de sombrer.
Dans un marché comme Montréal, où les partisans sont réputés pour leur passion sans faille, cette attitude passe mal.
Les Canadiens de Montréal, bien que moins performants sur la glace ces dernières années, continuent de remplir le Centre Bell à chaque match.
Pourtant, cette loyauté inébranlable semble être tenue pour acquise par Molson, qui ne fait que le strict minimum pour exprimer sa gratitude.
Plusieurs anecdotes circulent sur les efforts constants de Molson pour réduire les coûts, souvent au détriment de la qualité des services offerts aux fans.
Que ce soit dans le choix des partenaires commerciaux, dans la gestion des billets ou même dans les activités promotionnelles, la stratégie semble toujours être de maximiser les profits avec le moins d’investissement possible.
Les répercussions de cette approche ne se limitent pas aux simples souvenirs décevants des partisans. Alors que d’autres franchises de la LNH rivalisent d’ingéniosité pour créer des expériences mémorables pour leurs fans, les Canadiens semblent être coincés dans une logique où les partisans ne sont que des clients, et où chaque dollar doit être scrupuleusement compté.
Geoff Molson se trouve aujourd’hui confronté à un dilemme. Car au-delà des victoires et des défaites sur la glace, c’est le lien avec les fans qui constitue le véritable trésor d’une franchise de hockey.
Et ce lien, à force d’être négligé, pourrait bien se rompre, laissant derrière lui un vide que même une série documentaire digne d'une info-pub sportive ne saurait combler.
Car ne vous attendez pas à une show de télé-réalité. On parle d'une grande publicité pour montre Molson et sa bande sous son meilleur jour.
Au moins, on sait maintenant où il investit son argent...