Pauvre Pascal Vincent. On lui a déjà fait comprendre qu'il ne deviendrait jamais entraîneur-chef du Canadien de Montréal. Un coup dur à encaisser.
Pendant ce temps, Martin St-Louis semble confortablement installé dans son "country club", intouchable et protégé de toute remise en question ou possibilité de remplacement.
Dans une entrevue récente, Vincent a reçu une difficile question en plein visage.
« Lors de ton entrevue, as-tu posé des questions sur la possibilité qu'un jour le poste d'entraîneur-chef soit disponible à Montréal, et si tu aurais une priorité et serait considéré pour ce rôle ? »
Vincent a hésité...puis a répondu...
« Absolument pas. Marty sera à Montréal, je serai à Laval, nous serons des coéquipiers... »
Cette déclaration révèle bien l'état des choses. Dans les coulisses feutrées du Canadien de Montréal, St-Louis règne en maître avec le soutien inconditionnel de Jeff Gorton et Kent Hughes. Son contrat a été prolongé jusqu'en 2027, renforçant ainsi sa position de roi du "country club".
Imaginez un instant la situation de St-Louis. Après avoir touché neuf millions de dollars pour ses trois premières années, il est sur le point de recevoir dix millions supplémentaires pour les deux années suivantes (cinq millions par an).
Ajoutez à cela les 250 000 dollars de Hydro-Québec pour une publicité et le million qu'il a gagné en remplaçant Dominique Ducharme pour la fin de la saison 2021-2022, et on dépasse les 20 millions de dollars pour ses cinq premières années comme entraîneur du Canadien.
Un véritable pactole pour quelqu'un qui a commencé sa carrière comme entraîneur de bantam.
Pendant que St-Louis savoure son succès, le paysage des entraîneurs-chefs de la LNH est plus mouvementé que jamais.
Les départs se multiplient, et tous ne peuvent prétendre à un traitement aussi luxueux que celui réservé à St-Louis.
Prenons par exemple le cas de Dave Hakstol, le premier entraîneur-chef de l'histoire du Kraken de Seattle. Après trois saisons à la barre de l'équipe, il a été congédié. Malgré des débuts prometteurs et une qualification surprise pour les séries éliminatoires, une saison plus difficile a conduit à son départ.
Avec le départ de Hakstol, Martin St-Louis se retrouve parmi les vétérans de la ligue en termes de longévité. Il occupe le septième rang, et le sixième si l'on considère les changements chez les Coyotes de l'Arizona. Une position enviée qui témoigne du chemin parcouru depuis ses débuts modestes dans le monde du hockey.
Les critiques fusent, affirmant que cette situation est injuste pour les entraîneurs de profession qui attendent leur chance depuis toujours. Mais la vie n'est pas toujours juste, et St-Louis profite pleinement de son statut privilégié.
De son côté, Pascal Vincent, avec un salaire d'environ 300 000 dollars par an, reste loin du "country club". C'est mieux qu'une claque au visage, mais il ne pourra jamais prétendre au même statut que St-Louis.
Cette réalité révèle bien l'état des choses. D'habitude, il y a toujours une petite ouverture pour qu'un entraîneur de la ligue américaine puisse accéder à un poste dans la LNH.
Mais au pays de Martin St-Louis, c'est impossible. St-Louis ne sera jamais congédié. Le jour où il partira, ce sera parce qu'il l'aura décidé.
Le roi de Montréal....