Dany Dubé ne fait vraiment pas de cadeaux aux jeunes joueurs du Canadien. Son franc-parler et ses critiques acerbes font partie de son style, et il ne ménage pas ses mots lorsqu'il évalue leurs performances.
Que ce soit sur la patinoire ou dans les coulisses, Dubé ne laisse aucun détail échapper à son regard aiguisé sur les ondes du 98,5 FM.
Sur Sean Farrell, il lance un commentaire tranchant :
« Il patine comme David Desharnais. »
Bien qu'il reconnaisse les améliorations du jeune attaquant, la comparaison avec l'ancien centre du Canadien, dont la carrière a été marquée par ses limites physiques et un coup de patin à désirer malgré sa petite taille, laisse un goût amer.
Quant à Filip Mesar, Dubé est un peu plus clément :
« C’est lui qui distribue et récupère les rondelles. »
Une observation technique qui souligne la contribution de Mesar au jeu collectif, sans pour autant être ébloui par son talent individuel.
Owen Beck, pourtant considéré comme un grand espoir, n'échappe pas à la sévérité de l’analyste.
« Il a été plus opportuniste qu’efficace. J’attends plus d’un gars comme lui. »
Dubé en attend visiblement davantage d’un joueur de son calibre, qui peine à se démarquer selon lui. Étrange, alors qu'absolument tout le monde s'entendait pour dire que Beck était le meilleur joueur sur la glace.
Pour David Reinbacher, Dubé est nuancé, mais se veut tout aussi cinglant.
« Un peu vulnérable en zone neutre, mais pour l’ensemble de l’œuvre, il se place bien, bon bâton… Il enlève de l’espace aux adversaires. »
Une critique constructive, mais qui rappelle que le jeune défenseur a encore des ajustements à faire et que pour un 5e choix au total, c'est décevant.
Sur les autres espoirs, Dubé reste fidèle à son style sans pitié Pour Florian Xhekaj, frère d’Arber, il reconnaît :
« De bons et de moins bons moments. J’aime sa ténacité. Il est dans l’action. »
Une observation qui reflète un mélange d’encouragements et de réserve sur le potentiel du jeune joueur. À la défense de Dubé, il faut l'avouer: le frère d'Arber Xhekaj jurait qu'il était déjà prêt pour la LNH. On se demande s'il est prêt pour la ligue américaine.
Logan Mailloux, en revanche, est clairement dans le collimateur de Dubé :
« Il a fait quelques erreurs. Avec la rondelle, j’aimerais le voir plus dynamique. »
Une critique directe, qui semble pointer vers une certaine frustration face au manque d'initiative du jeune défenseur.
Jayden Struble, quant à lui, reçoit un commentaire plus positif, même si Dubé reste mesuré :
« Il te donne le même travail tous les soirs. »
Une constance qui, aux yeux de Dubé, n’est pas à sous-estimer.
Enfin, William Trudeau semble être la surprise du lot :
« J’aime son travail. Il est surprenant. Il est plus solide sur ses patins. »
Un rare compliment dans un flot de critiques, où Dubé salue la progression et la stabilité du jeune défenseur.
Il est clair que pour Dany Dubé, la tolérance n’a pas sa place quand il s’agit de juger les jeunes joueurs du Canadien.
Ses critiques sans pitié mettent en lumière les défis auxquels ces espoirs sont confrontés dans leur quête d’une place à Montréal: les médias francophones sont sans pitié.
Les commentaires de Dubé ne sont pas isolés. Gaston Therrien, de RDS, a lui aussi partagé son opinion en affirmant que Logan Mailloux « ne jouait pas naturellement », ajoutant une couche à la pression qui pèse déjà sur le jeune défenseur.
Tony Marinaro enfonce le clou, déclarant sa déception face aux performances de Mailloux, renforçant ainsi la vague de critiques à son égard.
Marinaro affirme que Mailloux ne montre pas sa soif de vaincre et que son effort ne l'impressionne pas du tout. Marinaro veut que le défenseur commence l'année à Laval.
Il s'attendait à ce qu'il mange les bandes pour prouver qu'il savait sa place dans la LNH dès le mois d'octobre. Donc, Dany Dubé est loin d'être le seul qui est cinglant. Mais c'est lui qui est devenu le journaliste le plus critiqué du Québec.
Ses propos tranchants n’ont pas laissé le public québécois indifférent. Pour beaucoup de fans du Canadien de Montréal, Dubé a franchi une ligne rouge en s’en prenant de manière aussi sévère aux jeunes espoirs de l’équipe.
Ces joueurs représentent non seulement l’avenir du club, mais aussi un certain espoir pour une province qui vibre au rythme du hockey.
Sur les réseaux sociaux et les plateformes de discussion sportive, les critiques envers Dubé se sont multipliées. Plusieurs partisans estiment que son approche, trop cinglante, ne reflète pas la réalité du développement des jeunes joueurs.
« Comment peut-on déjà juger aussi durement des joueurs qui viennent à peine de faire leurs premiers pas au camp d'entraînement ? » s'indignait un internaute sur un forum populaire.
Pour beaucoup, les jeunes espoirs, qu'il s'agisse de Farrell, Beck, Mailloux ou Reinbacher, méritent d’être soutenus plutôt que démolis par des commentaires acerbes.
Certains analystes locaux sont également montés au créneau pour défendre ces jeunes.
« Dubé a peut-être voulu être trop honnête, mais il oublie qu’il parle de gars qui ne sont même pas encore totalement développés, ni physiquement ni mentalement », a lancé un autre internaute sportif, prenant la défense des espoirs du CH.
Le cas de Logan Mailloux a particulièrement enflammé les débats. Alors qu’il traîne déjà un lourd passé hors-glace qui continue de diviser, l’ajout des critiques de Dubé a créé une nouvelle vague de mécontentement.
Pour plusieurs, s’attaquer à lui sur des bases aussi techniques semble exagéré, alors que d’autres joueurs dans des situations similaires bénéficient souvent de plus de patience et de compréhension.
Certains ont même pointé une sorte de « chasse aux sorcières » menée contre Mailloux, où ses erreurs sont amplifiées tandis que ses progrès sont ignorés.
Ce mécontentement n’a pas seulement résonné chez les fans. Des personnalités influentes dans le milieu du hockey québécois, bien que moins virulentes dans leurs réactions, ont laissé entendre que Dubé aurait pu faire preuve de plus de tact.
Oui, ils doivent être jugés, mais de manière constructive. Ce sont des gamins qui portent un lourd fardeau en essayant de faire leurs preuves dans un marché aussi difficile que Montréal.
Les critiques doivent les pousser à se dépasser, pas à les enterrer.
L'impression générale qui ressort de cette tempête est que Dany Dubé, en poussant la critique aussi loin, a involontairement créé un fossé entre lui et une partie du public québécois.
Même s’il est connu pour son objectivité et son franc-parler, cette fois, beaucoup estiment qu’il est allé trop loin, qu’il a manqué de compassion face à des jeunes qui sont encore en pleine phase de développement.
Cette tension souligne à quel point l’environnement médiatique et les attentes autour du Canadien de Montréal sont intenses.
Chaque parole, chaque analyse est scrutée à la loupe, surtout lorsqu'il s'agit des espoirs qui portent sur leurs épaules les rêves d’un retour à la gloire pour l’équipe.
Pour l’instant, une chose est sûre : le Québec n’a pas accepté les propos de Dany Dubé, et la question reste ouverte de savoir s’il choisira de tempérer ses critiques dans l’avenir, ou s’il continuera à maintenir son approche impitoyable.
Dubé est-il trop dur? Ou le Québec est-il trop sensible?