La pression qui pèse sur les épaules de Martin St-Louis est immense.
Après avoir publiquement détruit ses joueurs et les avoir fait payer lors du dernier entraînement, le coach du Canadien de Montréal joue littéralement sa survie ce soir contre les Penguins de Pittsburgh.
Cette rencontre, loin d’être anodine, pourrait sceller son sort.
Si son vestiaire ne réagit pas en retrouvant l’intensité et le désir de gagner, le message sera clair : St-Louis n’a plus l’emprise qu’un coach doit avoir sur ses troupes. Ce soir, c’est simple : ça passe ou ça casse.
La récente dégelée contre le Kraken de Seattle, où le CH s’est incliné de manière humiliante, aurait pu être un déclic.
Au lieu de cela, St-Louis s’est montré compréhensif, cherchant presque des excuses pour expliquer chaque but encaissé.
Mais l’effondrement face aux Capitals de Washington, où l’équipe a « vomi » en troisième période, comme il l’a si exprimé, a provoqué un électrochoc.
En utilisant un langage aussi direct, St-Louis a franchi un cap. Son visage derrière le banc trahissait un mélange de frustration et de désespoir, un signe que les erreurs répétées de son équipe commençaient à affecter profondément son autorité.
Cette déclaration choc, surprenant dans le comportement de St-Louis, a eu un effet quasi immédiat sur les fans. Nombreux sont ceux qui ont ressenti ce même haut-le-cœur face aux performances décevantes de l’équipe.
Si au début de la saison, la patience restait de mise en raison de la reconstruction, les fans ont de plus en plus de mal à digérer ces prestations fades et décousues.
La saison dernière, même avec des faiblesses, on voyait encore des efforts, une volonté de se battre. Cette année, quelque chose a changé, et pas pour le mieux.
St-Louis le sait : le temps presse. Pour retrouver la confiance de ses joueurs, il doit absolument obtenir une réponse immédiate et convaincante.
Sinon, il risque de perdre définitivement le contrôle, ce qui pourrait précipiter sa fin. Les coachs ont un moment où ils doivent frapper fort pour obtenir une réaction, et il semblerait que ce moment soit venu pour St-Louis.
Ce soir, c’est le match où ses joueurs doivent prouver qu’ils sont encore réceptifs, qu’ils sont prêts à se battre pour lui et pour l’équipe. Sans ça, la patience de l’organisation pourrait elle aussi atteindre son expiration.
Imaginez deux secondes si le CH s'écroule une fois de puis après l'entraînement punitif d'hier. Cela voudra alors confirmer que St-Louis a perdu sa chambre.
Et dans ce contexte, les vétérans seront coupables sur toute la ligne. Car maintenant qu'on sait que Nick Suzuki n'a pas l'autorité pour galvaniser le vestiaire, St-Louis doit espérer que Gallagher reste à ses côtés.
Car il faut l'avouer. En dépit de son contrat ridiculement cher et indésirable, Gallagher n’a jamais faibli en énergie et en détermination.
Il a toujours le coeur qui trempe dans le courage.
Avec quatre buts à son actif, il est parmi les meilleurs buteurs du Canadien, ce qui est un bonus.
Mais ce soir, Gallagher est le meilleur soldat de St-Louis, celui qui peut le sauver, celui qui peut rallier les joueurs à sa cause.
Ce soir, il faudra bien plus que des mots. Il faudra que le vestiaire se lève, que chaque joueur prenne ses responsabilités.
La présence de St-Louis derrière le banc du CH est sur le siège chaud (hot seat), et la patience des fans est à son point de rupture.
Si le CH échoue à nouveau contre les Penguins, si l’effondrement se poursuit, alors l’avenir de St-Louis à la tête de l’équipe sera sérieusement remis en question.
Les choses peuvent basculer vite dans le monde du sport, et pour Martin St-Louis, le temps est compté.