Joshua Roy continue de susciter des interrogations au camp d'entraînement du Canadien de Montréal. Hier soir, une nouvelle fois, son attitude a laissé à désirer, certains journalistes le décrivant comme nonchalant, donnant l'impression que son effort était minimal.
Un comportement qui rappelle ses anciens démons, et qui inquiète les journalistes couvrant le Tricolore.
Pendant ce temps, d'autres jeunes espoirs ont brillé, prenant ainsi l'ascendant médiatique sur Roy.
Jakub Dobes, avec 29 arrêts spectaculaires, a été unanimement salué par les journalistes, ses performances marquant une nette progression par rapport à l'an dernier.
Lane Hutson, malgré une soirée difficile pour l'équipe, s'est encore une fois distingué, montrant qu'il est un joueur à surveiller, même défensivement.
Quant à Adam Engstrom, même après avoir perdu la rondelle sur le deuxième but adverse, il demeure l'un des joueurs les plus constants en termes de gestion de l'espace.
Owen Beck a également impressionné avec une efficacité de 80 % dans le cercle de mise en jeu, une statistique qui n'est pas passée inaperçue.
D'autres joueurs comme Alex Barré-Boulet et Christian Dvorak ont également montré des signes encourageants, avec une belle passe décisive de Barré-Boulet et un coup de patin amélioré.
Cependant, certains comme Oliver Kapanen et Emil Heineman n’ont pas su élever leur niveau de jeu. De son côté, Alex Tuch, malgré sa fougue, n'a pas encore le niveau pour la LNH (peut-être un jour en tant que plombier).
Pour Joshua Roy, ce début de camp ne correspond pas aux attentes. Choisi en cinquième ronde par le Canadien en 2021, il était alors considéré comme un vol potentiel grâce à l'insistance des recruteurs québécois Serge Boisvert et Donald Audette.
Roy a connu une trajectoire en montagnes russes dans le hockey junior, notamment après une demande de transaction lorsqu'il jouait pour les Sea Dogs de Saint-Jean.
Une fois échangé au Phoenix de Sherbrooke, il avait su retrouver son rythme, terminant premier marqueur de la LHJMQ en 2022 et aidant le Canada à décrocher deux titres mondiaux consécutifs chez les juniors.
Malgré son potentiel et ses succès passés, Roy doit maintenant prouver qu'il peut passer au niveau supérieur. Son implication actuelle laisse perplexe, et les attentes sont élevées, surtout après son impressionnante transformation physique et mentale sous la tutelle de Stéphane Julien à Sherbrooke, et le fait qu'il a prouvé qu'il pouvait jouer dans la LNH la saison dernière.
Serge Boisvert, l’un des hommes derrière sa sélection, reste prudent dans ses éloges :
« Le jour où Donald et moi, on aura vraiment une claque dans le dos, ce sera quand il jouera dans la LNH, et on n’est pas encore là. Tout dépendra de lui. » (crédit: Journal de Montréal)
Pour Roy, le défi est de taille, mais il est clair qu'il devra rapidement montrer davantage d’intensité pour espérer s'imposer dans un environnement aussi compétitif que celui du Canadien.
Les points d'interrogation entourant Joshua Roy ne datent pas d’hier. Dès ses débuts au niveau junior, le jeune joueur de la Beauce traînait avec lui une réputation qui a suscité des doutes quant à son potentiel et son engagement à long terme.
Sélectionné au tout premier rang du repêchage de la LHJMQ en 2019 par les Sea Dogs de Saint-Jean, Roy était alors vu comme une future vedette. Cependant, la suite des événements a laissé planer un voile d’incertitude sur son parcours.
Lors de la saison 2020-2021, les inquiétudes ont véritablement pris de l’ampleur. Après un début de saison respectable avec 17 points en 15 matchs, Roy a pris une décision qui a fait trembler le monde du hockey junior québécois : il a choisi de quitter les Sea Dogs pendant la pause des Fêtes et a publiquement demandé une transaction.
Ce geste a provoqué un véritable choc dans l’entourage de l’équipe et a soulevé des questions quant à sa maturité et sa capacité à gérer les situations difficiles.
Les raisons de cette demande de transaction n’ont jamais été entièrement dévoilées, et de nombreux mystères entourent encore cet épisode.
Quelques informations ont filtré, indiquant que Roy ne se sentait pas bien encadré par l’équipe du Nouveau-Brunswick et qu’il estimait que le développement qu’on lui offrait ne correspondait pas à ses besoins.
Il faut dire qu'il avait pris énormément de poids, mangeant beaucoup trop de malbouffe et faisant un peu trop le party.
Certains se demandaient s’il était réellement prêt à faire les sacrifices nécessaires pour réussir au plus haut niveau.
Cette situation a mis un coup de projecteur sur l'engagement de Roy, et beaucoup craignaient que cette attitude se reproduise à l'avenir.
Les équipes de la LNH qui évaluaient Roy avant le repêchage de 2021 étaient au courant de cette controverse et se montraient hésitantes à l’ajouter à leur liste d’espoirs.
Ces doutes persistaient même après son échange au Phoenix de Sherbrooke, où il avait connu une résurgence, retrouvant sa confiance et son niveau de jeu.
Malgré tout, pour plusieurs observateurs, la question demeurait : Roy pourrait-il maintenir cet engagement sur le long terme, ou sa constance resterait-elle un problème ?
En outre, certains analystes se demandaient si ce changement de régime, notamment sous la direction de l’entraîneur Stéphane Julien à Sherbrooke, n’était qu’un ajustement temporaire.
Les recruteurs du Canadien de Montréal, notamment Serge Boisvert et Donald Audette, étaient conscients de ce paradoxe dans le jeu et l’attitude de Roy.
Bien qu’ils aient insisté pour que le Tricolore le sélectionne en cinquième ronde, ils savaient qu’il restait un pari risqué.
« On sentait que son implication n’était pas toujours à 100 %, et quand tu demandes à être échangé, c’est souvent signe qu’il y a quelque chose qui cloche », rappelait Boisvert.
Un autre facteur à l’origine des interrogations était la gestion de son poids et de sa condition physique. Avant son échange au Phoenix, Roy avait pris du poids, ce qui affectait sa vitesse et sa capacité à suivre le rythme imposé par le haut niveau du hockey junior.
Ce manque de discipline physique a également alimenté les doutes quant à sa volonté de faire les sacrifices nécessaires pour réussir.
C’est seulement après son échange à Sherbrooke qu’il a perdu entre 20 et 25 livres, démontrant ainsi une amélioration dans son engagement à devenir un athlète de haut niveau.
Malgré ces progrès, beaucoup se demandaient toujours si Roy pouvait réellement atteindre les standards de la LNH.
Ses hauts et ses bas lors de son développement junior laissaient entrevoir un potentiel indéniable, mais aussi une certaine fragilité psychologique et une tendance à baisser les bras dans les moments difficiles.
Ses performances exceptionnelles au Championnat mondial junior, où il a aidé le Canada à remporter deux médailles d’or consécutives, ont temporairement dissipé ces doutes, mais la constance est toujours perçue comme un point faible dans son jeu.
Ces points d’interrogation autour de Joshua Roy expliquent pourquoi plusieurs équipes de la LNH n’ont pas voulu prendre de risque en le sélectionnant plus tôt lors du repêchage de 2021.
Pour le Canadien, qui l’a repêché en cinquième ronde avec le 150e choix au total, il représentait une opportunité à faible risque, mais au potentiel élevé.
Cependant, aujourd’hui encore, même si son talent est assuré, ses récentes performances nonchalantes au camp d'entraînement rappellent à tous que son parcours vers la LNH est encore semé d’embûches, et que le plus grand défi pour Roy reste peut-être de vaincre ses propres démons.
On se rappelle alors les propos de Martin McGuire sur les ondes du 98,5 FM la saison dernière, alors que tout le Québec réclamait le rappel de Roy.
"J’entends beaucoup de gens réclamer un rappel de joueurs comme Joshua Roy. Ils ne sont pas prêts! M’entendez-vous? Ils ne sont pas prêts. Si le Canadien amène ces joueurs-là dans l'environnement actuel, avec le bagage de hockey qu'ils ont au moment où on se parle, ça va être un flop". (crédit : 98,5 FM).
Renaud Lavoie avait suivi sur les ondes de TVA Sports en affirmant que Roy n'était pas encore assez mature pour la LNH.
Son passage dans la grande ligue a été convaincant la saison dernière. Mais là, il joue comme si son poste était assuré.
La solution est-elle de le couper et de l'envoyer à Laval ?
Disons que ça le ferait réfléchir, surtout avec Alexandre Barré-Boulet qui le surclasse à tous les niveaux depuis le début du camp d'entraînement.
Joshua Roy est retombé dans la marmite de la paresse. À Martin St-Louis de le placer dans sa niche pour lui donner une leçon de vie.