Le drame professionnel de Bob Hartley, bien qu'il le nie avec de sérénité en clamant qu'il est bien à la retraite, il est clair qu'il ressent une tristesse palpable dans son coeur.
Il avait espéré, intenséement et secrètement, que les Sénateurs d'Ottawa lui feraient signe. Mais cet appel tant attendu n'est jamais venu.
Au lieu de cela, le destin a choisi de le laisser dans l'ombre, tandis que Travis Green, un homme qui n'a jamais gagné, obtient sa 9e vie.
La décision de l'état-major des Sénateurs d'Ottawa de confier les rênes de l'équipe à Travis Green a laissé un goût amer dans la bouche de nombreux journalistes francophones.
Pourquoi, se demandent-ils, ignorer un entraîneur francophone et intense comme Hartley au profit d'un choix qui semble, aux yeux de certains, dépourvu de logique?
Travis Green, fraîchement sorti de sa mission avec les Devils du New Jersey, n'a pas un palmarès qui brille de mille feux.
Son passage chez les Canucks de Vancouver n'a pas non plus laissé de souvenirs impérissables, si ce n'est une seule participation aux séries éliminatoires.,,en cinq ans..
Pourtant, c'est lui qui a été choisi pour guider les Sénateurs vers un avenir incertain.
«Les Sénateurs d'Ottawa, la reconstruction, c'est fini, affirme Tony Marinaro sur les ondes de TVA Sports.
Eux, ils ont besoin d'un gagnant comme coach pour amener leur équipe de jeunes joueurs à un autre niveau. Il n'a jamais gagné!»
La déception est vive chez ceux qui auraient souhaité voir Bob Hartley prendre les rênes de l'équipe. Un homme originaire d'Hawkesbury, un vainqueur de la Coupe Stanley, aurait apporté une aura de victoire et d'expérience à une équipe en quête de renouveau.
Pourtant, cette possibilité a été reléguée au rang des déceptions, tandis que les Sénateurs ont opté pour une voie incertaine.
«La promesse que tu as faite de vouloir faire plus attention aux partisans de la région de Gatineau, à date, tu ne l'as pas tenue»
Tony Marinaro, parmi d'autres, exprime ouvertement sa perplexité et sa déception quant à ce choix. Il souligne le fait que les Sénateurs ont ignoré des candidats prometteurs, y compris certains francophones, ce qui semble contredire les promesses antérieures de prêter attention aux attentes des partisans de la région de Gatineau.
Ainsi, le drame professionnel de Bob Hartley réside dans le contraste entre ses aspirations silencieuses et la réalité implacable qui l'a laissé sécher sous le chaud soleil de la Floride...en pleine retraite...
Hartley ne l'avouera jamais. Il rêvait à Ottawa.
«Bob aurait été formidable à Ottawa. Un gars d'Hawkesbury, gagnant de la Coupe Stanley. Il aurait été formidable.»
Après Patrick Roy, Bob Hartley.
Les Sénateurs ne veulent rien savoir des légendes..