Le sort s’acharne sur Rafaël Harvey-Pinard, et cette fois, il ne pourra plus blâmer la malchance.
Blessé à l’épaule gauche, le Québécois vient d’ajouter un autre chapitre catastrophique à son année cauchemardesque.
Déjà condamné à l’oubli par la LNH après sa fracture de la jambe à la balle molle, Harvey-Pinard voit désormais sa carrière en Amérique du Nord glisser entre ses doigts.
Ce qui est cruel dans cette histoire, ce n’est pas seulement la répétition des blessures. C’est que chaque fois qu’il semble se relever, il s’effondre aussitôt. Un cycle infernal qui risque de ne jamais s’arrêter.
Mercredi soir, lors de la défaite humiliante du Rocket de Laval contre les Islanders de Bridgeport, la pire équipe de la Ligue américaine, Harvey-Pinard a encore été victime de son propre corps fragile.
Un simple contact avec Chris Terry, un vétéran de 34 ans qui a vu plus de patinoires miteuses que de spots lumineux de la LNH, et voilà Harvey-Pinard hors d’état de nuire.
Sorti du match immédiatement. Encore blessé. Encore brisé.
Il fut un temps où Harvey-Pinard était vu comme le cœur et l’âme du Canadien, un guerrier infatigable qui compensait son manque de talent brut par un travail acharné.
Ce temps est révolu.
Désormais, il est un joueur qui ne peut plus suivre le rythme, même en Ligue américaine.
Son explosion sur patins? Disparue.
Son intensité? Écrasée par les blessures.
Son avenir? Compromis à jamais.
Après avoir perdu sa place dans l’alignement du Canadien, après avoir raté le voyage en Californie, après des performances médiocres à Laval, il doit maintenant composer avec un corps qui l’abandonne encore une fois.
Cette blessure à l’épaule, après sa fracture de la jambe, n’est pas juste un contretemps. C’est un constat d’échec total.
Harvey-Pinard voulait se battre pour un nouveau contrat cet été? Il vient peut-être de voir toutes ses options s’évaporer.
Personne ne voudra lui offrir un contrat
La réalité est brutale, mais inévitable. Aucune équipe de la LNH ne prendra le risque de lui offrir un contrat garanti cet été. Même pas un contrat à deux volets.
Pourquoi? Parce que personne ne paiera pour un joueur qui ne peut pas rester en santé.
Les directeurs généraux de la LNH ne sont pas des philanthropes ou des gens qui font la charité. Ils misent sur des joueurs capables de contribuer sur la durée, pas sur un attaquant qui passe plus de temps à l’infirmerie qu’à l’entraînement.
Les options de Harvey-Pinard se réduisent dramatiquement :
L’Europe, où des équipes suisses ou suédoises pourraient lui offrir un dernier chèque avant qu’il ne disparaisse du hockey d’élite.
Un contrat de bas étage en Ligue américaine, sans aucune garantie, à gratter quelques dollars en espérant ne pas être coupé après le camp d’entraînement.
Et qu’il ne compte pas sur un miracle pour revenir en LNH. Sa réputation est déjà faite.
Le Canadien, son propre club, l’a abandonné. Pourquoi une autre équipe lui donnerait-elle une chance?
Harvey-Pinard a touché 2,2 millions de dollars garantis en signant son dernier contrat avec le Canadien.
Deux saisons à 1,1 million, que personne ne pourra lui retirer.
Aujourd’hui, il est mieux d’avoir mis cet argent de côté.
Parce que son prochain chèque ne viendra peut-être pas de la LNH.
Parce que son avenir est incertain.
Parce que sa carrière, autrefois pleine de promesses, est en train de s’éteindre.
Mercredi soir, sur la glace de la Place Bell, Harvey-Pinard n’a pas seulement perdu un match contre la pire équipe de la Ligue américaine. Il a peut-être perdu le peu d’espoir qui lui restait.
La fin approche. Plus vite qu’il ne l’aurait jamais imaginé.
Car Rafaël Harvey-Pinard est maintenant face à une réalité cruelle mais inévitable : son avenir en Amérique du Nord est pratiquement nul.
Même les options les plus modestes s’éloignent. Il n’est plus un joueur de la LNH. Il n’est même plus un joueur de la Ligue américaine sur qui on peut compter.
Alors, que doit-il faire?
Il lui reste une seule option viable : partir en Europe.
1. La Suisse : le paradis fiscal et sportif
S’il y a un endroit où Harvey-Pinard pourrait revivre sa carrière et sauver son niveau de vie, c’est en Suisse.
Pourquoi?
Salaires élevés, même pour des joueurs de second plan.
Aucune taxe fédérale sur les joueurs étrangers, ce qui signifie qu’un contrat de 300 000 à 400 000 $ net équivaut facilement à un contrat de 600 000 $ en Amérique du Nord.
Qualité de vie exceptionnelle, loin des longs voyages et du stress des ligues nord-américaines.
Un calendrier de 50 matchs, beaucoup moins exigeant sur un corps fragile comme le sien.
Des joueurs comme Marc-Antoine Pouliot et David Desharnais y ont trouvé refuge après avoir réalisé qu’ils n’avaient plus d’avenir en Amérique du Nord.
Pouliot lui-même a expliqué qu’avec tous les avantages fiscaux et la stabilité de la ligue suisse), il gagnait autant sinon plus que lorsqu’il était dans la LNH.
2. La Suède ou la Finlande : un tremplin pour se refaire un nom
Si la Suisse ne lui offre pas immédiatement une place, la Suède (SHL) et la Finlande (Liiga) sont d’excellentes options pour rebondir.
Ces ligues sont bien rémunérées et offrent une vitrine pour espérer un retour dans une meilleure situation.
Le jeu européen est moins brutal et moins exigeant physiquement, ce qui peut prolonger la carrière d’un joueur fragile comme Harvey-Pinard.
Plusieurs joueurs québécois y ont prospéré avant d’obtenir un dernier contrat en Suisse ou même en KHL.
Un an en SHL avec un bon entraîneur et un bon système, et Harvey-Pinard pourrait prouver qu’il est encore capable de produire sans l’impact physique de la LNH ou de la LAH.
3. L’option KHL : risquée mais payante
Enfin, s’il est prêt à prendre un gros risque, la KHL reste une option.
Salaires extrêmement compétitifs, bien plus élevés qu’en Amérique du Nord ou en Suisse.
Un jeu plus lent mais plus physique, qui pourrait convenir à son style si son corps tient le coup.
Des contrats de courte durée, parfaits pour se refaire un nom avant de tenter une dernière chance en Suisse.
Cependant, jouer en Russie en 2025-2026 n’est pas sans danger, tant sur le plan politique que personnel. C’est une option désespérée, mais qui peut rapporter gros s’il n’a vraiment plus d’autres choix.
Rafaël Harvey-Pinard doit accepter la vérité : il ne jouera plus jamais dans la LNH.
Son passage en Amérique du Nord touche à sa fin. S’il s’accroche à l’idée de signer un contrat à deux volets dans la AHL, il risque simplement de prolonger son agonie et de voir son statut de joueur professionnel disparaître encore plus vite.
Son seul salut passe par l’Europe. Il doit agir vite, se faire représenter par un agent qui a des contacts en Suisse, en Suède et en Finlande.
S’il choisit la bonne ligue et qu’il se concentre sur son jeu, et non sur ses blessures, il pourrait relancer sa carrière et assurer son avenir financier.
Sinon, la réalité sera brutale : il finira sa carrière dans l’anonymat avant de disparaître complètement du radar du hockey professionnel.
Harvey-Pinard a encore une chance. Mais il doit l’attraper tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard.