Le ciel tombe sur la tête de David Savard

Le ciel tombe sur la tête de David Savard

Par David Garel le 2025-03-13

La frustration était énorme dans le vestiaire du Canadien après la défaite crève-cœur contre le Kraken de Seattle. Juraj Slafkovsky était furieux, et même s’il n’a pas directement pointé du doigt David Savard, il était évident que tout le monde savait qui était responsable.

Le Canadien avait ce match en main. Une avance de 4-2 en troisième période, un adversaire chancelant, et un voyage dans l’Ouest qui aurait pu se conclure avec une note positive.

Mais tout a basculé, et comme trop souvent cette saison, c’est David Savard qui a tout gâché.

Tout le monde s’attendait à ce que le Kraken mette de la pression, mais ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’indiscipline de David Savard en fin de match.

Avec moins de trois minutes à jouer, il a été puni, laissant ses coéquipiers en désavantage numérique dans une situation critique.

« Ce n’est pas assez, ce n’est pas assez parce qu’on aurait pu obtenir six points, on aurait pu obtenir huit points, mais quatre… je ne sais pas. Je ne suis pas content. » – Juraj Slafkovsky

Le ton de Slafkovsky disait tout. Il n’a pas mentionné Savard, mais son regard glacé et ses réponses sèches parlaient d’elles-mêmes.

Cette pénalité stupide a mené directement au but égalisateur du Kraken. Puis, en prolongation, une mise au jeu perdue et quatre secondes plus tard, le match était terminé.

« C’est dur à avaler parce qu’on avait besoin de cette victoire, et c’est vraiment nul parce qu’on avait le match en main. » – Slafkovsky

Un vestiaire en colère, un silence pesant.

Après le match, le vestiaire du Canadien était l’un des plus silencieux de la saison. Personne ne parlait, et ceux qui ont accepté de répondre aux médias ne cachaient pas leur frustration.

Même Nick Suzuki, habituellement plus mesuré dans ses propos, semblait abattu.

Personne n’a voulu enfoncer David Savard publiquement, mais dans les coulisses, le malaise était total.

Nous avions vu venir le désastre. Nous avions mis en garde le Tricolore sur David Savard depuis des mois.

Savard est trop lent pour suivre le rythme moderne de la LNH. Son indiscipline allait coûter cher. Kent Hughes aurait dû l’échanger avant la date limite des transactions.

Mais le DG du CH n’a pas écouté, et le Canadien en paie le prix maintenant.

Savard n’est plus capable de suivre le rythme. C’est un leader, certes, mais un leader ne peut pas nuire à son équipe match après match. » 

Un vestiaire divisé...un Kent Hughes puni par son propre choix...

Il a refusé d’échanger David Savard, convaincu que son leadership était trop précieux. Il aurait pu récupérer un choix de deuxième ronde à la date limite des transactions.

Mais aujourd’hui, il doit regarder son vestiaire se fissurer sous la frustration.

« Il faut gagner samedi, il n’y a pas d’autres options. On ne peut pas perdre d’autres matchs, surtout pas comme celui-ci, parce qu’on avait la victoire en main. » – Slafkovsky

Savard n’a plus sa place sur la glace, mais il est toujours là, et chaque erreur qu’il commet brise un peu plus la cohésion de l’équipe.

L’ambiance est électrique, et une question se pose maintenant :

Jusqu’à quand Martin St-Louis va-t-il continuer à lui faire confiance?

La défaite contre le Kraken de Seattle a mis en lumière tout ce qui ne va plus chez David Savard. Son indiscipline a encore une fois coûté cher au Canadien, et dans un vestiaire où la tension était déjà évidente, sa présence commence à être perçue comme un problème.

Le plus gros signal d’alarme, c’est que Juraj Slafkovsky, pourtant toujours mesuré dans ses propos, n’a pas caché sa frustration.

En répétant sans cesse « It sucks », le Slovaque de 20 ans ne voulait pas attaquer directement Savard, mais tout le monde dans le vestiaire savait à qui il faisait référence.

Ce n’est pas la première fois que Savard met son équipe dans le pétrin. Déjà contre Vancouver, il avait été pris de vitesse à plusieurs reprises, forçant son équipe à écoper de punitions et faillant même coûter la victoire. Sa pénalité contre Seattle a simplement été la goutte de trop.

Slafkovsky, qui a encore été l’un des meilleurs joueurs du Canadien sur la glace, n’a pas caché son exaspération après le match.

« Il faut gagner samedi, il n’y a pas d’autres options. On ne peut pas perdre d’autres matchs, surtout pas comme celui-ci, parce qu’on avait la victoire en main. »

Un message limpide. Slafkovsky n’a pas digéré cette défaite, et il n’était pas le seul.

Martin St-Louis a tenté de ménager son vétéran, mais ses dernières déclarations trahissent un changement subtil dans son discours. Il n'accepte plus de voir Savard chiâler après les arbitres constamment.

« On veut que nos gars se concentrent sur ce qu’ils peuvent contrôler, et c’est leur jeu. Les arbitres font partie du match, mais c’est notre réaction qui fait la différence. »

En d’autres mots, Savard passe plus de temps à chialer qu’à jouer, et ça commence à peser lourd dans le vestiaire.

Le problème pour Savard, c’est que le Canadien n’a plus le luxe d’accepter ses erreurs. Le CH est en pleine course aux séries, et chaque point est vital. Avec seulement 17 matchs à jouer, les faux pas comme celui contre Seattle ne sont plus permis.

Ses coéquipiers l’ont bien compris. Son entraîneur l’a bien compris. Et une partie des dirigeants commence peut-être aussi à s’en rendre compte.

Le moment le plus révélateur est venu après le match, quand personne n’a voulu défendre ouvertement Savard. Habituellement, dans un vestiaire soudé, on protège les vétérans. Mais cette fois-ci, le silence parlait plus fort que les mots.

David Savard est-il déjà sur le banc des accusés?

Depuis l’arrivée d’Alexandre Carrier, la défense du Canadien s’est stabilisée. Mais Savard semble de trop. On punit Logan Mailloux de ne pas jouer dans la LNH pour ses erreurs, mais David Savard est protégé comme jamais.

Et maintenant, il agace même ses coéquipiers.

« Ce n’est pas assez, ce n’est pas assez parce qu’on aurait pu obtenir six points, on aurait pu obtenir huit points, mais quatre… je ne sais pas. Je ne suis pas content. » – Juraj Slafkovsky

Quelle suite pour Savard?

Savard sait que son avenir à Montréal est incertain. Il n’est plus dans les plans à long terme, et il le ressent chaque jour. Son rôle diminue, son temps de glace baisse, et même son leadership ne semble plus suffire à justifier sa présence.

« C’est une décision qui va arriver un peu plus vers la fin de l’année. Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte quand tu es rendu à mon âge et dans ma situation familiale. » 

Des mots qui résonnent comme ceux d’un joueur qui voit la fin approcher.

L’histoire de David Savard à Montréal semble arriver à son dernier chapitre, et si Kent Hughes a fait le pari de le garder jusqu’à la fin de la saison, il devra bientôt trancher sur son avenir.

Le Canadien peut-il vraiment se permettre de garder un vétéran qui freine sa progression? La question est posée.

La patience de ses coéquipiers semble, elle aussi, avoir atteint ses limites.