Richard Labbé, journaliste de La Presse, semble avoir déjà scellé le destin de Lane Hutson avant même que le camp d'entraînement ne commence.
Fidèle à son style traditionnel, Labbé incarne le prototype du journaliste qui préfère rester dans sa zone de confort.
Il offre une vision statique, où aucune surprise n’est envisageable, une approche prévisible qui fait de chaque analyse un exercice beige, inodore et incolore.
Loin de s'emballer pour des talents émergents, Labbé rejette d'emblée les chances de Hutson, mais également celles de Logan Mailloux et de David Reinbacher, sans leur accorder la moindre ouverture.
Dans son texte, Labbé affirme que, malgré les espoirs placés en Hutson – choix de deuxième tour au repêchage de 2022 – la réalité est tout autre.
Selon lui, le jeune défenseur, avec ses 5 pies 9 pouces et 158 livres, est loin d'être prêt pour affronter les poids lourds de la LNH soir après soir.
Labbé souligne également qu'avec des joueurs établis comme Mike Matheson, Kaiden Guhle et Arber Xhekaj à gauche, le chemin vers le Centre Bell est particulièrement encombré.
Il faudrait lui rappeler que Guhle risque de jouer sur son côté non-naturel à droite, mais ce serait sortir des sentiers battus, et Labbé préfère rester dans ses chaussons traditionnels.
Il n’hésite pas à prédire un passage par Laval pour Hutson, minimisant ainsi ses chances de percer immédiatement parmi les professionnels.
Labbé poursuit dans cette même lignée pessimiste lorsqu'il aborde les cas de Logan Mailloux et David Reinbacher, estimant que, peu importe la qualité de leur camp d'entraînement, leur place parmi les six premiers défenseurs du Canadien est presque hors de portée.
Il rejette l'idée que de jeunes joueurs puissent « brouiller les cartes » dans un environnement moderne où chaque dollar est scruté à cause du plafond salarial.
Avec ce type de vision, on se demande si Labbé ne joue pas lui-même le rôle de frein aux nouvelles dynamiques et à l'innovation au sein du journalisme sportif.
Alors que d'autres voix voient en Lane Hutson, Logan Mailloux et David Reinbacher des joueurs prometteurs capables de transformer l'avenir du Canadien, Labbé préfère les enterrer dans un flot de scepticisme.
Richard Labbé, en écrivant son analyse, semble incarner un journalisme d’une autre époque, où le conformisme prime sur la capacité d’embrasser le changement et de prendre des risques.
En enterrant les chances de jeunes talents comme Lane Hutson, Logan Mailloux et David Reinbacher avant même que le camp d’entraînement ne commence, il illustre parfaitement une approche trop conservatrice, déconnectée des réalités actuelles du hockey moderne.
On peut se demander si Labbé n'est pas tout simplement allergique aux surprises et aux revirements de situation, préférant se réfugier dans des schémas déjà bien tracés.
Le hockey évolue, les équipes s’adaptent à des joueurs plus petits mais tout aussi talentueux, capables de compenser leur gabarit par une intelligence de jeu et une technique raffinée.
Labbé, pourtant, semble ignorer cette nouvelle ère du hockey, prisonnier d’une mentalité archaïque qui valorise davantage le muscle que l’intellect.
Son refus de croire en la progression de ces jeunes joueurs trahit un manque de vision à long terme. Hutson, par exemple, a d'énormes chances de percer l'alignement du CH.
Plutôt que de voir le potentiel et de s'enthousiasmer pour ce que ces jeunes peuvent apporter, Labbé se focalise sur les limites immédiates, comme s’il ne pouvait concevoir qu’un joueur puisse surmonter des obstacles physiques avec du travail et surtout...du talent..
C’est là où réside le véritable problème de l’analyse de Labbé. Il se borne à énoncer les difficultés, sans jamais explorer comment ces jeunes pourraient se développer, quelles solutions pourraient être mises en place pour favoriser leur intégration.
En refusant de sortir des sentiers battus, il ne fait que reproduire un modèle de pensée figé, incapable de capturer la dynamique actuelle du hockey et l’évolution rapide de ce sport.
Labbé ne fait pas que sous-estimer les joueurs comme Hutson, Mailloux et Reinbacher – il sous-estime aussi l’intelligence des fans et des analystes qui veulent voir le Canadien oser et miser sur l’avenir.
Car c’est bien là le plus grand échec de son approche : en fermant la porte à ces jeunes talents, il empêche de rêver à un renouveau pour cette équipe, laissant planer une atmosphère de stagnation qui n’a plus sa place dans la LNH d’aujourd’hui.
Après, on se demande pourquoi les médias traditionnels sont en chute libre. À force de suivre le même chemin...on finit pas ne pas évoluer....