C’était écrit dans le ciel. JT Miller ne voulait plus être à Vancouver, et Vancouver ne voulait plus de JT Miller.
Il aura fallu des semaines de spéculations, des rumeurs incessantes et une tension palpable entre les dirigeants des Canucks et leurs joueurs vedettes pour en arriver là. Mais voilà, c’est officiel : JT Miller a levé sa clause de non-mouvement et prend la direction de New York.
Selon plusieurs sources bien branchées, le retour est beaucoup plus modeste qu’anticipé : Filip Chytil, Victor Mancini et un choix de repêchage de première ronde protégé prennent le chemin de Vancouver.
C’est tout. Pas de Braden Schneider. Pas de Lafrénière. Pas de Zibanejad.Rien qui, sur papier, fait saliver les partisans des Canucks. Et ça, c’est un sérieux problème.
Un retour qui fait enrager Vancouver
Depuis l’annonce de la transaction, les réseaux sociaux sont en ébullition.
Les partisans des Canucks hurlent à la trahison, incapables de comprendre comment leur organisation a pu brader un joueur de la trempe de JT Miller pour un retour aussi modeste.
Miller, malgré toutes ses frasques et son attitude polarisante, est un joueur de premier plan. Cette saison, il affichait encore une production offensive de haut niveau, jouant un rôle clé pour l’équipe.
Mais voilà, les tensions internes et la gestion chaotique de la direction ont plombé la valeur du joueur.
Et c’est là que Jim Rutherford a littéralement scié la branche sur laquelle il était assis.
Dans une entrevue avec le Globe and Mail, le président des Canucks a ouvertement admis qu’il y avait une chicane entre Miller et Elias Pettersson et que l’équipe n’en pouvait plus.
En d’autres mots, tout le monde a su que Vancouver était en panique et devait absolument bouger Miller. Résultat : les Rangers n’ont eu qu’à tendre la main et ramasser le butin.
C’est le genre de fiasco qui marque une franchise. JT Miller n’a jamais été un joueur facile à gérer, mais son talent et son impact sur la glace étaient indéniables.
Pourtant, au lieu d’avoir le gros bout du bâton, les Canucks se sont eux-mêmes mis dans une situation où ils devaient transiger en position de faiblesse.
Il y a quelques semaines, on parlait encore de Schneider, Lafrénière, voire même d’un premier choix garanti en retour de Miller.
Aujourd’hui, Vancouver se retrouve avec Chytil (un bon joueur de centre, mais pas une étoile), Victor Mancini (un défenseur espoir qui, soyons honnêtes, est loin d’être un game changer), et un choix de repêchage protégé.
Si on fait un parallèle, on repense immédiatement à l’échange catastrophique qui a envoyé Bo Horvat aux Islanders contre Anthony Beauvillier et Aatu Räty.
Un an plus tard, Beauvillier est parti et Räty peine à faire sa place dans la LNH. Les Canucks viennent-ils de répéter la même erreur?
Les Rangers en mode prédateur
Pendant que Vancouver panique, les Rangers, eux, se frottent les mains. Ils viennent d’ajouter un attaquant de puissance sans sacrifier de pièces majeures.
Avec un centre de la trempe de Mika Zibanejad et maintenant JT Miller dans leur alignement, New York s’arme pour une longue course en séries.
La fenêtre est ouverte pour les Rangers. Avec Chris Kreider, Artemi Panarin, Adam Fox et Igor Shesterkin toujours dans la force de l’âge, c’était le moment d’appuyer sur l’accélérateur.
En mettant la main sur Miller, ils viennent de s’assurer une profondeur offensive que peu d’équipes pourront égaler.
L’ironie dans tout ça? Les Canucks, qui sont eux-mêmes dans la course aux séries, viennent de se tirer une balle dans le pied.
Pettersson perd un joueur qui, malgré toutes les tensions, lui enlevait une énorme charge offensive. Vancouver voulait du changement, mais à quel prix?
Un dernier clou dans le cercueil de Rutherford?
Les Canucks ont misé sur un changement de culture, un vestiaire plus sain, une meilleure gestion des égos. Mais à force de prendre de mauvaises décisions, ils risquent de perdre plus que JT Miller.
Elias Pettersson, dont l’avenir à Vancouver est encore flou, regarde cette transaction et se pose sûrement des questions.
Après tout, si les Canucks sont incapables de gérer leurs joueurs vedettes intelligemment, pourquoi rester?
Au final, cette transaction risque de marquer la fin d’une ère à Vancouver. Rutherford et son DG Patrik Allvin viennent peut-être de sceller leur propre sort.
Les Rangers, eux, n’ont qu’à regarder cette pagaille avec le sourire. Ils viennent de voler JT Miller.
AMEN