Ce soir, il est temps de donner de l’amour à Martin St-Louis après la plus belle victoire de l'année, 5-1 contre Columbus.
Pour une fois, après tant de critiques, le coach du Canadien de Montréal a démontré qu’il était capable de faire les bons choix, d’appuyer sur les bons boutons et de guider son équipe avec brio.
On l’a traîné dans la boue, on l’a accusé d’être dépassé, mais ce soir, il a prouvé qu’il pouvait mener son équipe à une performance inspirée, en prônant des décisions qui se sont avérées décisives.
L’une des décisions les plus controversées de St-Louis ces derniers temps a été de préférer Lucas Condotta à Michael Pezzetta, un choix qui a fait grincer bien des dents, tellement les gens avaient pitié de Pezzetta.
Mais Condotta a livré la marchandise. En le plaçant comme quatrième centre, St-Louis a trouvé la pièce robuste manquante à l’échiquier du Canadien.
Son but de ce soir a été la cerise sur le sundae. Condotta a prouvé qu’il pouvait remplir ce rôle physique et défensif, tout en contribuant offensivement. Ce que le CH cherchait depuis des années était sous leur nez, et ce soir, St-Louis l’a mis en lumière.
Autre décision importante : faire de plus en plus confiance à Arber Xhekaj. Xhekaj a justifié la confiance de son coach avec une prestation à la hauteur de ses capacités.
Son combat avec Mathieu Olivier, un duel de poids lourds, a non seulement électrisé la foule, mais également montré pourquoi Xhekaj est essentiel à l’identité de cette équipe.
Il incarne cette robustesse et ce caractère qui inspirent le reste de l’alignement. En le gardant dans la formation, St-Louis a montré qu’il comprenait l’importance de ce genre de joueur dans une équipe en reconstruction.
St-Louis a également été critiqué pour continuer à miser sur Mike Matheson malgré ses récents ratés défensifs et sa propension à manquer la cible en avantage numérique.
Mais ce soir, Matheson a répondu avec une performance solide. Son calme avec la rondelle, sa vision du jeu et sa capacité à relancer l’attaque ont rappelé pourquoi il est une pièce maîtresse pour cette équipe.
Son but en avantage numérique va tasser les critiques qui veulent Lane Hutson sur la première vague...au moins pour quelques temps...
Ce soir, Martin St-Louis a démontré qu’il pouvait gérer les critiques, faire les ajustements nécessaires et obtenir des résultats.
Il a même eu le culot de clouer Juraj Slafkovsky au banc. Ouch. Le message était cinglant pour le jeune qui ne connaît vraiment pas un début de saison malgré ses statistiques offensives.
En mettant l’accent sur les forces de son équipe et en prenant des décisions audacieuses, il a non seulement permis au Canadien de retrouver le chemin de la victoire, mais il a aussi rappelé qu’il avait encore beaucoup à offrir derrière le banc.
Bien sûr, une victoire ne fait pas tout, et les critiques reviendront au moindre faux pas. Mais pour l’instant, St-Louis mérite d’être salué pour ses choix.
Ce soir, il n’a pas seulement gagné un match. Il a gagné un peu de répit, et surtout, le respect d’une base de partisans qui commençait à douter.
Martin St-Louis a été traîné dans la boue, mais ce soir, il a montré qu’il savait comment en sortir.
Il faut lui donner un peu d'amour. Il le mérite.
Ce soir, c'est une mini-revanche pour ceux qui demandent son congédiement. À lui d'en profiter...