La retraite pour Tanner Pearson

La retraite pour Tanner Pearson

Par Marc-André Dubois le 2024-03-27

La triste fin de Tanner Pearson, qui semble inévitable cet été, résonne comme le dernier acte d'une carrière marquée par des hauts et des bas, des moments de gloire et des épreuves insurmontables.

Le vétéran de 31 ans, autrefois un élément clé sur la glace, se retrouve maintenant dans un rôle nuisible, relégué aux gradins pendant que ses coéquipiers poursuivent le processus de reconstruction.

Les signes avant-coureurs sont clairs. L'absence de Pearson lors des deux derniers matchs des Canadiens de Montréal, alors qu'il a été envoyé dans les gradins, laisse entrevoir un avenir incertain pour cet attaquant.

Renaud Lavoie est sans pitié sur TVA Sports en évoquant la possible fin de carrière de Pearson dans la LNH.

« La question que je me pose est de savoir s'il y a une suite pour lui dans la LNH », déclare Lavoie, soulignant les défis auxquels Pearson est confronté.

Les statistiques de Pearson ne racontent pas une histoire de désastre absolu, mais dans un sport où chaque but compte, son rôle défensif ne semble plus suffire pour justifier sa place dans la formation.

«Quand on regarde ses statistiques, ce n’est pas absolument désastreux. C’est un bon joueur défensif. Le problème, c’est que les Canadiens doivent marquer des buts. Ça fait deux matchs qu’il est laissé de côté et ce fût deux victoires.» (crédit: TVA Sports)

L'annonce imminente de la fin du contrat de trois ans, accordé à Pearson pour 3,25 millions de dollars annuellement, ne fait que confirmer les doutes sur son avenir avec les Canadiens.

Lavoie envisage un scénario où Pearson pourrait se retrouver avec un salaire minimum si une autre équipe lui offrait une opportunité de revenir. Mais plus on écoute Lavoie, plus ça sent la retraite.

«Il n’a pas vraiment d’avenir avec les Canadiens et j’ai hâte de voir pour le reste dans la Ligue nationale, a aussi dit Lavoie. Ça va ressembler au salaire minimum si une équipe lui donne la chance de revenir.»

Les chiffres ne mentent pas. En 49 parties de la saison actuelle, Pearson a marqué cinq buts et récolté sept aides, un rendement en dessous des attentes pour un joueur de son calibre.

Son arrivée chez les Canadiens, en provenance des Canucks de Vancouver, aurait dû marquer un nouveau chapitre dans sa carrière, mais les obstacles se sont accumulés sur son chemin.

Ses pépins physiques au poignet survenue lors de son passage chez les Canucks a laissé des séquelles, une infection qui a compromis sa performance et détruit sa confiance.

«Il ne faut pas oublier que ce gars-là a eu des problèmes à la suite d’une opération au poignet l’an dernier, alors qu’il était avec les Canucks. Ça s’est tellement mal terminé ce dossier-là. Il a fait de l’infection et c’était bâclé».

Lavoie rappelle que dans la LNH, chaque moment d'incertitude peut sceller le destin d'un joueur. La compétition est féroce, impitoyable, et Pearson en a fait les frais.

«Quand des situations comme celle-là arrivent, c’est sûr qu’il y a un impact sur ta carrière. C’est la Ligue nationale de hockey! Il y a toujours quelqu’un qui te souffle dans le cou.»

Alors que la saison régulière approche de son dénouement, le spectre de la retraite plane sur Tanner Pearson. La fin de cette aventure laisse un goût amer. Mais Pearson se doit d'accrocher ses patins et de tourner la page..avant qu'il en soit trop tard...