La porte de sortie pour Elizabeth Rancourt: TVA Nouvelles

La porte de sortie pour Elizabeth Rancourt: TVA Nouvelles

Par David Garel le 2025-02-04

Élizabeth Rancourt doit sérieusement commencer à se poser des questions.

Depuis qu’elle a pris la relève de Louis Jean à TVA Sports, elle est critiquée sans relâche.

Chaque fois qu’elle prend l’antenne, une partie des téléspectateurs se demande ce qu’elle fait là, l’accusant de ne pas connaître le sport, d’être plus lectrice de nouvelles que journaliste sportive et de ne pas être à la hauteur du poste qu’on lui a confié.

Et voilà qu’un nouveau chapitre s’ajoute à l’histoire : Sophie Thibault prend sa retraite.

Coïncidence? Peut-être. Opportunité en or pour Rancourt? Assurément.

La situation de TVA Sports est critique. Les cotes d’écoute chutent, les déficits s’accumulent, et le contrat de diffusion de la LNH expire en 2026.

De plus en plus, la fermeture de la chaîne semble inévitable, une question de “quand” plutôt que de “si”.

Élizabeth Rancourt est actuellement au centre de la tempête, constamment sous pression, sur un réseau qui se dirige droit vers l’iceberg financier.

Alors, comment éviter le naufrage?

Changer de navire.

Sophie Thibault quitte le plus grand poste de lectrice de nouvelles au Québec après une carrière exemplaire.

TVA Nouvelles, contrairement à TVA Sports, est toujours un pilier de la télévision québécoise, avec une cote de confiance intacte et des cotes d’écoute encore solides.

Élizabeth Rancourt, malgré les critiques sportives, demeure une animatrice qui s’exprime bien, qui a de la prestance et qui est une figure télévisuelle bien connue.

Son plus grand défaut aux yeux des amateurs de hockey? Elle n’a pas l’expertise d’une vraie analyste sportive.

Mais si elle n’est pas à sa place dans le monde du hockey, ne serait-elle pas mieux dans celui des nouvelles générales?

Soyons honnêtes : le journalisme sportif est un univers cruel.

On pardonne difficilement les erreurs.

La communauté du hockey a une mémoire d’éléphant et Rancourt est encore associée à ses propos polarisants sur Price, sur Denis, et sur d’autres figures du hockey.

En revanche, TVA Nouvelles, c’est un cadre plus neutre, plus sobre, moins conflictuel.

C’est un réseau où les controverses sportives ne seront plus un fardeau pour elle.

Finis les partisans enragés sur les réseaux sociaux qui la critiquent après chaque match, finis les malaises sur le plateau de TVA Sports quand elle commet ses bourdes de communication.

À TVA Nouvelles, elle n’aurait qu’à lire le téléprompteur, poser quelques questions aux reporters, garder une posture neutre et professionnelle, et le tour serait joué.

En d’autres mots : un emploi plus stable, plus prestigieux, moins stressant… et dans une station qui a encore un avenir.

Une question d’image… et de survie professionnelle..

Car au-delà de la logique stratégique, il y a aussi l’image publique d’Élizabeth Rancourt.

Si elle reste à TVA Sports et que la chaîne ferme, elle risque d’être perçue comme l’un des visages de son échec.

En revanche, si elle fait une transition vers TVA Nouvelles avant que la situation ne dégénère, elle pourra dire qu’elle a évolué, qu’elle a su rebondir, qu’elle est passée à autre chose.

C’est le genre de décision qui sauve des carrières.

De plus, TVA a une longue histoire de mettre des femmes charismatiques et bien articulées à la barre de ses bulletins.

Élizabeth Rancourt correspond au profil : elle est télégénique, elle a l’habitude de la caméra, et elle est déjà bien intégrée à l’équipe de Québecor.

Le public québécois l’accepterait-il à TVA Nouvelles?

Possiblement. Après tout, la majorité des critiques qu’elle reçoit aujourd’hui sont liées à son rôle dans le hockey, pas à ses compétences en animation.

Si elle change de cadre, elle pourrait facilement se repositionner et réécrire son histoire médiatique.

Si TVA Sports disparaît, Élizabeth Rancourt n’aura d’autre choix que de trouver un nouveau rôle.

Si elle tente de rester dans le sport, elle devra affronter une communauté qui ne l’a jamais complètement acceptée.

Si elle fait la transition vers TVA Nouvelles, elle atterrit dans un réseau plus stable, plus respecté, sans la pression constante des amateurs de hockey qui attendent qu’elle trébuche.

Remplacer Sophie Thibault?

Cela peut sembler audacieux, mais c’est une option de plus en plus plausible.

Dans une industrie télévisuelle où les visages féminins charismatiques sont rares et recherchés, Élizabeth Rancourt a les atouts pour faire le saut.

Et honnêtement, elle aurait bien plus de chances de briller au Téléjournal qu’autour du vestiaire du Canadien.

Critiquée pour son manque d’expertise en hockey, elle traîne aussi un lourd passif de déclarations controversées qui lui ont valu la colère d’une bonne partie du public.

Ses propos sur Marc Denis et Carey Price ont particulièrement choqué les amateurs, alimentant un débat houleux sur sa place dans le monde du journalisme sportif.

La polémique entourant Marc Denis a été une erreur stratégique monumentale.

Comment peut-on attaquer l’un des analystes les plus respectés et aimés du Québec?

Sa critique sur son langage trop soigné a été perçue comme un coup bas, et malgré la tempête qui a suivi, Rancourt n’a jamais présenté d’excuses.

Ce qui aurait pu être une simple maladresse s’est transformé en un rejet généralisé, la positionnant comme une figure polarisante au sein du paysage médiatique.

Et que dire de Carey Price? Rancourt s’est aussi attiré les foudres des partisans en commentant de façon négative l’attitude du légendaire gardien du Canadien.

Alors que Price est une figure intouchable pour plusieurs, son approche a été perçue comme condescendante et mal informée.

Pour un public déjà sceptique à son égard, c’était la goutte de trop.

Ce qui est frappant dans ces deux affaires, c’est que Rancourt semble ignorer l’attachement profond que les Québécois portent à leurs icônes sportives.

En s’attaquant à des personnalités aussi aimées que Marc Denis et Carey Price, elle s’est aliéné une partie du public qu’elle devait convaincre.

Et maintenant que TVA Sports vit des jours incertains, son avenir semble plus que jamais en suspens.

Avec la retraite de Sophie Thibault, une porte de sortie évidente se présente. Quitter le hockey, éviter les critiques constantes et retrouver une certaine sérénité dans un rôle plus adapté à ses forces.

Après tout, si elle n’est pas en mesure d’évoluer dans un milieu aussi impitoyable que le journalisme sportif, pourquoi ne pas se réinventer dans un environnement où elle n’aura plus à justifier sa place à chaque intervention?

L’heure tourne, et le moment est peut-être venu pour Élizabeth Rancourt de redéfinir son avenir.

Loin du hockey. Loin de la tempête.