La fête de Valérie Plante crée le malaise de l'année

La fête de Valérie Plante crée le malaise de l'année

Par David Garel le 2024-09-28

Ah, Valérie Plante, la mairesse de Montréal, qui semble découvrir à la dernière minute le charme de la Coupe des Présidents!

Après avoir ignoré les dirigeants de la PGA pendant quatre ans – oui, quatre ans sans répondre à leurs appels, sans les rencontrer en personne, sans même faire mine de s'intéresser à l'événement – voilà qu'elle débarque jeudi dernier, tout sourire, au tournoi, comme si de rien n'était.

Elle s'est tellement amusée qu'elle a même décidé de revenir dimanche pour la grande finale! Eh oui, la mairesse qui n'a rien fait pour organiser la fête veut maintenant se montrer sur les photos, bien en évidence, en train de remettre les trophées.

Un coup de maître... ou plutôt un coup de pub malaisant...et faux sur toute la ligne...

Il faut rappeler que cette saga remonte à plusieurs années. Les dirigeants de la PGA avaient réussi à convaincre la légende du golf, Jack Nicklaus en personne, de plaider en faveur du Royal Montréal.

Un travail colossal en coulisses pour ramener cet événement prestigieux dans la métropole. Mais pendant ce temps, Valérie Plante restait aux abonnés absents, trop occupée, semble-t-il, pour s'intéresser à ce projet d'envergure internationale.

Les organisateurs ont dû attendre jusqu'au matin même du tournoi pour enfin la rencontrer en chair et en os. Imaginez la surprise!

Après tout ce temps, la mairesse qui daigne enfin faire son apparition. Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas?

Mais ce n’est pas tout. Plante a esquivé toute responsabilité dans l’organisation de cet événement, préférant se concentrer sur d’autres priorités.

Pourtant, dès son arrivée jeudi, on l’a vue s’amuser comme si elle avait toujours été au cœur des préparatifs. Peut-être que le golf, qu’elle ignorait superbement jusque-là, est soudainement devenu sa nouvelle passion?

Ou peut-être, elle est simplement là pour « les belles photos avec son sourire », prête à savourer la gloire qui accompagne la remise des trophées dimanche.

Car oui, elle a officiellement demandé à revenir pour être présente lors de ce moment tant attendu.

Ce comportement ne manque pas d'agacer. La mairesse va prendre tout le mérite alors qu’elle n’a rien fait pour organiser la fête.  

C'est un peu comme cette personne qui arrive à la dernière minute à une soirée, ne contribue en rien à la préparation, mais qui s'empresse de sauter sur les photos souvenirs, le verre à la main, comme si elle était l’âme de la fête.

La différence ici, c’est qu’il ne s’agit pas d’une petite réunion entre amis, mais d’un événement international, regardé par des millions de téléspectateurs.

D'un point de vue plus critique, on se demande quel est le message envoyé par la mairesse à ses citoyens et au monde.

Après avoir ignoré les efforts des organisateurs et créé des embouteillages monstres autour de l’Île-Bizard en raison de mauvaises décisions de gestion, elle tente maintenant de se rattraper, en profitant de l’occasion pour se mettre en valeur sur la scène internationale.

Peut-être espère-t-elle redorer son blason auprès d'une population montréalaise de plus en plus lassée par sa gestion chaotique des grands événements?

Valérie Plante semble avoir maîtrisé l'art de "rejoindre la fête" au bon moment, sans avoir levé le petit doigt pour la préparer.

Après tout, pourquoi se soucier des détails quand il suffit d’apparaître à temps pour les applaudissements et les flashs des caméras?

Le vrai coup de maître serait de convaincre tout le monde qu’elle avait planifié ça depuis le début. Mais à en juger par les commentaires sur les réseaux sociaux, la partie est loin d’être gagnée.

Car le malaise était évident sur les verts du Royal Montréal. Alors que Valérie Plante riait aux éclats, se faufilant dans la foule des VIP comme si elle avait été la grande organisatrice de la Coupe des Présidents, on pouvait voir le regard gêné des dirigeants de la PGA.

Eux, qui avaient été ignorés pendant des années, relégués au silence par une mairesse qui ne daignait même pas répondre à leurs appels, se retrouvaient soudainement face à une Valérie Plante tout sourire, prête à profiter de la fête.

Même l’ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien semblait mal à l’aise. Lui, habitué des grands événements internationaux, a dû se demander comment une figure politique pouvait passer d’un silence assourdissant pendant quatre ans à une présence surexcitée, presque théâtrale.

Après tout, les dirigeants de la PGA, snobés pendant quatre longues années, regardés de haut par la Ville de Montréal, avaient de quoi se sentir trahis.

Imaginez-vous dans leur peau : vous organisez un immense événement d’envergure internationale, vous essuyez  l’indifférence totale, et voilà qu’au moment de la remise des trophées, la personne qui vous a ignoré tout ce temps se présente comme si elle était l’héroïne de l’histoire.

Valérie Plante, riant à pleines dents, semblait n’avoir aucun souci, comme si elle ne ressentait aucune gêne à son comportement.

On peut comprendre les dirigeants de la PGA. Ils se sont démenés pour ramener la Coupe des Présidents à Montréal, Jack Nicklaus à leurs côtés, convainquant les sceptiques et bâtissant des ponts avec des partenaires locaux, le tout sans la moindre collaboration de la mairesse.

Ce qui rend la situation encore plus embarrassante, c’est que les dirigeants de la PGA n’ont jamais caché leur déception face à l’attitude de la mairesse.

Ils avaient espéré une meilleure collaboration, une reconnaissance de leurs efforts. Au lieu de cela, ils ont été traités comme des invités indésirables.

Et voilà que la mairesse joue à la figurante qui s'invite soudainement dans le rôle principal du film, savourant chaque instant, à l’aise, comme si elle avait toujours fait partie de l’histoire.

Valérie Plante, qui n’a rien fait pour la Coupe des Présidents, s’apprête à récolter les honneurs, laissant derrière elle un malaise évident chez ceux qui ont vraiment travaillé pour faire de cet événement un succès.

Alors, dimanche, quand elle remettra les trophées, entourée des caméras, n’oublions pas que derrière ce sourire triomphant se cache une gestion qui a brillé par son absence pendant quatre longues années.

Comme quoi, dans la politique comme au golf, il ne suffit parfois que de bien choisir son moment pour apparaître sur le green.

Ça tombe bien. Valérie Plante s'est toujours montré comme une femme verte, dans tous les sens du terme.