Valérie Plante prend sa revanche sur Luc Poirier. Le "Ferrari Man" s'effondre sous nos yeux.
Il y a quelque chose d’incroyablement ironique dans cette histoire.
Luc Poirier, l’homme d’affaires flamboyant, le millionnaire qui nargue Montréal avec ses Ferrari, qui méprise Valérie Plante à chaque occasion comme la majorité des Montréalais, vient de se faire remettre à sa place.
Et le pire dans tout ça? Ce n’est pas Valérie Plante qui l’a plombé. C’est Louis Morissette.
Mais pourtant, quelque part dans son bureau de l’hôtel de ville, la mairesse de Montréal doit bien ricaner de satisfaction. Avec son fameux rire qui nous donne des frissons dans le dos.
Parce qu’enfin, après toutes les humiliations, après toutes les moqueries de Poirier à son égard, Plante affirme que le karma a fait son œuvre.
Luc Poirier, cet entrepreneur à la confiance inébranlable, celui qui s'est déjà vu maire de Montréal, vient de s’effondrer publiquement.
Il a dû ravaler son arrogance, s’excuser publiquement après avoir diffamé Louis Morissette et sa fondation. L’homme supposé inspirer tout le Québec avec ses bolides hors de prix et ses luxueuses propriétés s’est retrouvé acculé, incapable d’assumer ses propres paroles.
Si Luc Poirier est tombé de haut, c’est parce qu’il s’est toujours présenté comme un homme intouchable, un millionnaire invincible, au-dessus de tout et de tous.
Pendant des mois, il a joué la carte de l'humour sans pitié, se moquant de la mairesse Valérie Plante, narguant ses détracteurs, et affichant sans complexe sa richesse.
Son coup le plus spectaculaire? Sa fameuse “déneigeuse Ferrari”.
Lors de son entrevue avec Sophie Durocher, Luc Poirier a jubilé en racontant comment il avait tourné en dérision la gestion du déneigement de la ville de Montréal sous Valérie Plante.
« On a acheté l’ancienne souffleuse de l’aéroport, une machine massive qu’on a entièrement retapée. Puis, tant qu’à la rénover, on l’a peinte en rouge Ferrari et on lui a mis un logo Ferrari. »
Le message était clair : lui, un simple entrepreneur privé, était capable d’avoir une déneigeuse plus performante que la ville de Montréal.
Il a ajouté avec une pointe de sarcasme :
« Pendant que la ville de Montréal est incapable de gérer la neige, moi, j’ai une Ferrari qui peut tout déneiger en un rien de temps. »
Le ton était moqueur, condescendant, presque méprisant envers Valérie Plante et son administration. Avec raison.
Valérie Plante n’avait rien répondu.
Mais elle avait encaissé. Et elle n’avait rien oublié.
C’est Louis Morissette qui a porté le coup fatal à Luc Poirier, et le millionnaire ne l’a pas vu venir.
Morissette, dans une critique acerbe sur l’émission Vie$ de rêve, avait dénoncé la tendance malsaine des ultra-riches au Québec, pointant du doigt Luc Poirier et ses Ferrari.
« Flasher sa richesse dans une société où les gens ont du mal à payer leur épicerie, c’est vulgaire. »
Luc Poirier ne l’a pas supporté.
Invité à réagir sur QUB Radio, Poirier a explosé. Plutôt que d’ignorer les critiques, il a décidé de contre-attaquer de manière brutale et maladroite.
Il a commencé par remettre en question l’intégrité de Louis Morissette, accusant ce dernier de jalousie :
« Louis Morissette, c’est un typique Québécois jaloux. C’est très, très canadien-français. Nous, au Québec, on jalouse ceux qui réussissent. On n’accepte pas que quelqu’un affiche sa richesse. C’est hypocrite. »
Puis, il est allé encore plus loin en accusant Morissette de se payer avec l’argent des donateurs de la Fondation Véro & Louis :
« Quand Louis faisait un événement pour lever des fonds pour sa fondation, il se gardait 5 000 $ pour ses honoraires. C’est totalement aberrant, illogique. »
Louis Morissette ne l’a pas laissé passer.
Quelques heures après les propos de Poirier, Louis Morissette a publié un long message sur Facebook, niant catégoriquement les accusations et annonçant qu’il allait intenter des poursuites.
« Les allégations qu’il a formulées concernant la Fondation Véro & Louis sont fausses et diffamatoires. Je tiens à nier CATÉGORIQUEMENT ces allégations calomnieuses.
Je ne laisserai jamais personne remettre en cause mon intégrité personnelle et mon mandat philanthropique. JAMAIS je n’ai reçu d’honoraires de la Fondation Véro et Louis. Jamais. À partir de maintenant, mes avocats entreprendront les démarches qui s’imposent. »
Et comme pour bien enfoncer le clou, Véronique Cloutier a partagé la publication de son mari sans un mot.
Un silence assourdissant.
C’est là que tout a basculé.
Jusqu’ici arrogant, confiant, voire baveux, Luc Poirier a complètement changé de ton.
Dès que la menace de poursuites judiciaires a été rendue publique, il a subitement reculé.
Il a alors bafouillé des excuses publiques.
« J’ai peut-être été trop loin… Je retire ce que j’ai dit. »
« Je reconnais que je n’aurais jamais dû affirmer que Louis Morissette avait pris un cachet lors d’un événement pour sa fondation. Je m’en excuse sincèrement auprès de lui et de sa fondation. »
Luc Poirier, qui se pensait invincible, qui se croyait au-dessus des critiques, s’est retrouvé coincé comme un gamin pris en flagrant délit de mensonge.
Ceux qui l’admiraient pour sa franchise ont été choqués.
Un homme qui, il y a quelques jours encore, traitait les Québécois et Morissette de jaloux, qui se vantait d’être un modèle pour la société, s’est écrasé en l’espace de 24 heures.
Et le pire dans tous ça: tout a commencé avec une Ferrari…
Remontons un peu en arrière. Luc Poirier et Valérie Plante, c’est une relation tendue qui dure depuis des années.
Il faut dire que Poirier déteste cordialement la mairesse. Il la juge incompétente, incapable de gérer la ville, responsable du déclin de Montréal. Comment le blâmer?
Il l’attaque dès qu’il en a l’occasion. Que ce soit pour le Stade olympique, le développement immobilier ou les chantiers interminables, il ne rate jamais une occasion de la descendre publiquement. Au final, il parlait pour tous les Québécois.
Et puis, il y a eu l’épisode de la tempête de neige et de la Ferrari déneigeuse.
Un message clair : moi, je suis efficace, moi, je sais comment gérer la neige, pas comme la ville et son administration incompétente.
Pendant des mois, Poirier a flirté avec l’idée de se présenter à la mairie de Montréal.
Il lançait des sous-entendus. Il laissait entendre qu’il avait ce qu’il fallait pour gérer la ville, qu’il ferait mieux que Plante, que Montréal avait besoin d’un gestionnaire comme lui.
Le Québec l’a écouté. On a même commencé à y croire. Mais au final? Luc Poirier s’est dégonflé.
Aucune annonce officielle, aucun réel engagement. Juste du vent. Déception totale car on rêvait à lui comme maire de Montréal.
Comme pour la relocalisation des Nordiques, Luc Poirier aimait le prestige d’en parler, mais quand venait le temps d’agir, il disparaissait.
Et Valérie Plante, elle, a continué son chemin de pire mairesse de l'histoire de Montréal.
Puis, le coup fatal est venu… de Louis Morissette.
Qui aurait cru que ce n’est pas la politique, mais une affaire de luxe et de philanthropie qui allait enterrer Luc Poirier?
Et pendant ce temps-là… Valérie Plante rit.
Elle n’a même pas eu besoin d’intervenir.
Elle n’a rien eu à faire.
C’est Louis Morissette qui a détruit son plus grand rival, celui qui l’a toujours méprisée.
Il a été ridiculisé.
Et cette Ferrari rouge, qui était censée être le symbole de son arrogance et de sa supériorité?
Elle s’est effondrée. Comme lui.
Valérie Plante peut bien ricaner de son fameux petit rire insupportable.
Et Luc Poirier? Il retournera "flasher sa richesse avec sa femme Isabelle Gauvin".
Retournera montrer ses sacs Louis Vuitton et Yves Saint Laurent, ses chandails Christian Dior, et ses Ferrari.
La richesse n’achète pas la classe. Et encore moins le courage de se tenir debout face à ses convictions. Une simple lettre d'avocat pour se coucher?
On le pensait plus fort que ça.