La tragédie qui a frappé Johnny Gaudreau et son frère Matthew a laissé une marque au fer rouge sur la communauté du hockey, mais aussi sur bien d'autres personnes, profondément touchées par cette histoire.
Parmi elles, le journaliste Patrick Lagacé a livré un témoignage émouvant sur les répercussions dévastatrices de cette perte pour la famille Gaudreau et pour tous ceux qui les entouraient.
« J'ai été hanté par cette histoire toute la fin de semaine », a confié Lagacé comme introduction de son émission ce matin, sur les ondes du 98,5 FM. Sa voix trahissaient l'émotion.
« Dans ma carrière, j'ai souvent parlé à des familles qui ont perdu un proche à cause de l'alcool au volant. Et on n'imagine pas comment, après le choc initial, après les funérailles, le vide qui s'installe est absolument terrible. »
Ces mots, remplis de douleur et d'angoisse, résonnent profondément. Lagacé, ayant couvert de nombreux drames similaires au fil des ans, sait mieux que quiconque que la souffrance ne disparaît pas après les premières étapes du deuil.
Au contraire, elle s'installe, s'étend, et devient une présence constante dans la vie de ceux qui restent.
« Terrible pour une famille, pour les amis. C'est un vide qui n'est jamais comblé », a-t-il poursuivi.
Ce vide, comme il le décrit si bien, est celui qui se fait ressentir lors des moments qui devraient être joyeux, mais qui sont marqués par l'absence d'un être cher.
« Quand c'est l'anniversaire de la personne disparue, on y pense et c'est douloureux. Quand c'est l'anniversaire des proches, du père, de la mère, des soeurs, des enfants. C'est douloureux parce que quelqu'un n'est pas là, autour de la table... »
Les paroles de Lagacé rappellent que la perte de Johnny et Matthew Gaudreau ne se limite pas à un simple fait divers tragique.
Elle touche au cœur même de la vie quotidienne de ceux qui les aimaient. Chaque célébration, chaque moment de bonheur est teinté d'une tristesse infinie, d'un rappel constant que deux membres de la famille manquent à l'appel.
Pour Patrick Lagacé, cette histoire est un douloureux rappel des conséquences irréparables de l'alcool au volant. Il évoque non seulement le choc initial de la perte, mais aussi le long processus de deuil qui s'ensuit, un processus qui ne se termine jamais vraiment.
Ce vide, ce manque, devient une part de la vie des survivants, un poids qu'ils doivent porter à jamais.
Le témoignage de Lagacé est un appel à la compassion, à la compréhension et à la vigilance. Il nous rappelle que derrière chaque tragédie, il y a des familles, des amis, et des vies brisées, qui doivent continuer à avancer malgré la douleur.
C'est un rappel que les décisions prises en un instant, comme celle de prendre le volant après avoir bu, peuvent avoir des conséquences qui résonnent pour toujours.
En évoquant cette histoire, Patrick Lagacé nous invite à réfléchir, à prendre conscience de l'impact de nos actions, et à honorer la mémoire de ceux qui ont été perdus en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour prévenir de telles tragédies à l'avenir.
Le vide laissé par Johnny et Matthew Gaudreau est une cicatrice dans le cœur de leur famille, mais aussi un symbole de la fragilité de la vie et de l'importance de la protéger.
La tragédie des frères Gaudreau a réveillé chez Patrick Lagacé une détermination encore plus forte à lutter contre l’alcool au volant.
Ce fléau, qui a coûté la vie à Johnny et Matthew Gaudreau, n’est malheureusement pas une exception au Québec, où la tolérance face à la conduite en état d’ébriété reste étonnamment élevée.
Pour Lagacé, cette situation est intolérable et il a choisi de redoubler d’efforts pour faire entendre sa voix et tenter de changer les mentalités.
Dans son récent témoignage, Lagacé a évoqué l'impact dévastateur de l'alcool au volant sur les familles, mais il n'a pas seulement exprimé son empathie; il a aussi dénoncé l'inaction et la tolérance persistante face à ce problème.
Il a rappelé que, bien que la limite légale de 0,08 mg d'alcool par 100 ml de sang soit inscrite dans le Code criminel fédéral, cette norme est dangereusement permissive.
« Conduire un peu chaud, c’est déjà trop chaud », affirme-t-il dans La Presse, s’appuyant sur une multitude d’études qui montrent que même un taux d’alcoolémie aussi bas que 0,05 mg augmente significativement le risque de collisions mortelles.
Ce qui est encore plus troublant pour Lagacé, c’est que le Québec, contrairement à toutes les autres provinces canadiennes, n’a pas encore pris les mesures nécessaires pour imposer des pénalités administratives dès 0,05 mg.
Toutes les autres provinces ont introduit des suspensions de permis et des mises en fourrière pour les conducteurs dépassant ce seuil, mais le Québec demeure à la traîne.
Pour Lagacé, cette exception québécoise est non seulement anachronique, mais dangereuse. Elle reflète, selon lui, un manque de courage politique et une volonté de ne pas « entraver la joie de vivre » des Québécois, une attitude qu’il trouve irresponsable et déconnectée de la réalité des dangers de la route.
Lagacé se montre particulièrement critique envers le gouvernement actuel, soulignant que malgré les ambitions affichées de la ministre des Transports Geneviève Guilbault pour améliorer la sécurité routière, il manque une volonté réelle de s’attaquer à la conduite en état d’ébriété.
« Ce courage politique qui a manqué en 2007 et en 2010 manque toujours en 2024 », déclare Lagacé, en référence aux précédents gouvernements qui ont eux aussi évité de durcir les règles en matière d’alcool au volant.
Le couple Bittar-Rivera, qui milite pour des mesures plus strictes après avoir perdu leur fille à cause d’un conducteur ivre récidiviste, a récemment dénoncé cette situation. Lagacé espérait que leur courage inciterait les élus à agir, mais il constate avec amertume que la majorité des députés de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a préféré rester dans l'inaction, craignant de contrarier une partie de l'électorat.
« Permettre aux Québécois de conduire un peu plus chauds que leurs voisins sans se faire embêter, c’est vraiment une décision qui va plaire aux mononcles », ironise-t-il, dénonçant une décision qu’il considère comme passé date et dangereuse.
Pour Lagacé, la bataille est loin d’être terminée. Il continue de plaider pour un changement de législation qui mettrait enfin le Québec en conformité avec le reste du Canada et la majorité des pays industrialisés, où le seuil de tolérance pour l’alcool au volant est fixé à 0,05 mg ou moins.
Son combat est alimenté par les histoires tragiques comme celle des frères Gaudreau, des histoires qui, selon lui, devraient pousser les décideurs à prendre des mesures décisives pour protéger les citoyens.
Lagacé ne se contente pas de dénoncer; il appelle à l'action.
« Nous devons exiger des mesures plus strictes et une véritable prise de conscience », clame-t-il, en espérant que son message résonne enfin dans les couloirs du pouvoir.
Pour lui, chaque vie perdue à cause de l'alcool au volant est une vie de trop, et il est déterminé à poursuivre ce combat jusqu'à ce que le Québec adopte des lois plus sévères qui reflètent la gravité du problème.
Patrick Lagacé reste un fervent défenseur de la sécurité routière, déterminé à changer les choses. Il refuse de se taire face à une situation qu’il juge inacceptable et continue de lutter pour que le Québec entre enfin dans la modernité en matière de conduite en état d’ébriété.
Son engagement est une réponse directe à la douleur des familles touchées par ces tragédies, et un appel à la responsabilité collective pour mettre fin à l’indifférence face à l’alcool au volant.
Son message, fort et poignant, résonne à la grandeur du Québec aujourd'hui.