Kent Hughes, souvent salué pour ses décisions judicieuses en tant que directeur général des Canadiens de Montréal, a néanmoins commis deux erreurs majeures qui continuent de hanter les partisans du CH.
Malgré ses nombreux bons coups, la gestion de Josh Anderson et l’échange d’Artturi Lehkonen représentent deux moments où le DG a mal évalué le potentiel de ses actifs.
Même pour un esprit brillant comme Hughes, l'erreur est humaine.
L’une de ses plus grandes bévues est sans aucun doute l'attente prolongée avant d'échanger Josh Anderson. Selon Pierre LeBrun, en juin 2022, Hughes avait reçu de nombreuses offres sérieuses pour l'attaquant, alors que sa valeur atteignait son apogée à la date limite des transactions.
Hughes n’a pas saisi l'occasion, croyant que la valeur d’Anderson continuerait d'augmenter. Aujourd'hui, cette décision semble avoir coûté cher, alors que la production offensive de l’attaquant chute, laissant plusieurs experts, comme Tony Marinaro, furieux de la situation.
Anderson a été la plus grande déception dans la LNH la saison dernière. Son inefficacité, malgré un temps de glace important, était une véritable honte.
Hughes aurait dû échanger Anderson lorsqu’il en avait encore l’occasion, prédisant un retour comparable à celui obtenu pour Tyler Toffoli (choix de 1ère ronde et un espoir B).
Maintenant, il semble que personne ne veuille d'Anderson, un fardeau tant sur la glace que dans le vestiaire.
La deuxième erreur marquante de Hughes fut l’échange d’Artturi Lehkonen au Colorado. Ce dernier est devenu une pièce maîtresse de l’Avalanche, un attaquant capable d'exceller autant en attaque qu'en défense, un joueur dont le CH a cruellement besoin.
Aujourd'hui, les gens critiquent durement cet échange, estimant que Justin Barron et un choix de deuxième tour étaient bien en dessous de la valeur réelle de Lehkonen.
Ce dernier, en signant un contrat raisonnable de 4,5 M$ par an avec le Colorado, a confirmé que Montréal aurait pu le conserver pour un coût abordable.
L’ironie de la situation est frappante : Hughes, qui cherche toujours désespérément à améliorer l’attaque du Canadien, a sacrifié Lehkonen, un attaquant complet et efficace, pour obtenir un défenseur dont la valeur a déjà baissé.
L'erreur est d'autant plus amère lorsque l’on observe les performances éclatantes de Lehkonen en séries éliminatoires, là où il a brillé comme l'un des meilleurs joueurs de son équipe.
Même si Kent Hughes a fait plusieurs bons coups, ces deux erreurs montrent que le DG a mal évalué le moment opportun pour transiger.
Kent Hughes s'est rattrapé avec ses coups de génie à répétition, mais les Canadiens paient le prix de ces décisions mal calculées.
Commençons par Josh Anderson. À la date limite des transactions de 2022, l'ailier de puissance avait encore une réputation solide, alimentée par ses performances en séries de 2021.
À ce moment précis, plusieurs équipes cherchaient à ajouter un joueur de sa trempe pour se préparer aux séries éliminatoires.
Anderson, avec son gabarit imposant, son style de jeu physique et son habileté à marquer des buts en transition, correspondait parfaitement à ce que recherchaient les clubs en quête de profondeur offensive.
Pourtant, Kent Hughes a décidé de conserver Anderson, pensant probablement que son potentiel était encore sous-exploité à Montréal.
Malheureusement, au fil du temps, sa production a chuté, et Anderson n’a jamais retrouvé le niveau de jeu qui avait fait sa renommée.
Le contrat à long terme de 5,5 millions de dollars par année, qui semblait raisonnable à l'époque, est désormais un poids lourd pour le Canadien.
Hughes se retrouve maintenant avec un joueur difficile à échanger, d’autant plus que ses performances déclinent et que le marché ne montre plus d'intérêt pour lui.
Quant à l’échange d’Artturi Lehkonen, l’erreur de jugement de Kent Hughes apparaît encore plus flagrante lorsqu'on examine de près les performances du Finlandais après son arrivée au Colorado.
En plus de ses huit buts en séries éliminatoires de 2022, Lehkonen s’est révélé être un joueur clé dans le système de l'Avalanche, aidant l'équipe à remporter la Coupe Stanley.
Ses qualités défensives, combinées à sa capacité à marquer dans les moments cruciaux, l'ont rapidement établi comme un attaquant incontournable de la formation du Colorado.
Le voir réussir avec une telle constance dans une équipe de haut calibre met en lumière la perte qu’a subie le Canadien.
Justin Barron, l'acquisition principale dans cet échange, n’a pas encore démontré qu’il peut devenir un défenseur d’élite dans la LNH. Barron possède du potentiel, mais il n'a pas encore montré une progression constante, et ses performances en défense laissent encore à désirer.
Kent Hughes tente de le transiger, mais le DG veut un choix de 1ère ronde, ce qu'il n'arrivera jamais à obtenir. De plus, avec la surabondance de jeunes défenseurs dans l’organisation des Canadiens, Barron semble de plus en plus éloigné de jouer un rôle clé dans l’avenir de l’équipe.
La transaction, qui paraissait initialement être un bon compromis pour Montréal, semble aujourd'hui être une perte nette pour le club.
Et si Hughes pense obtenir un choix de 1ère ronde pour Barron, il se perd dans son orgueil… son ego qui n'accepte pas de s'être fait passer un citron par le Colorado.
Misère.