Kent Hughes sans pitié : Marco Rossi n’y pouvait rien

Kent Hughes sans pitié : Marco Rossi n’y pouvait rien

Par André Soueidan le 2025-06-04

Marco Rossi a tout donné. Une saison complète sans blessure, 60 points en 82 matchs, des responsabilités accrues, et même un passage en séries.

Mais ça ne change rien. Aux yeux du Canadien de Montréal, Rossi ne correspond tout simplement pas au moule.

Trop petit, trop fragile, trop similaire à ce que Kent Hughes tente de corriger depuis trois ans.

À 5 pieds 9, l’Autrichien aurait dû dominer outrageusement pour forcer la porte du Tricolore. Il ne l’a pas fait.

Et maintenant, même si le Wild du Minnesota est prêt à l’écouter, Montréal, lui, ferme la ligne. Sans pitié.

En 2024-2025, Marco Rossi a connu sa meilleure saison en carrière avec le Wild. Il a disputé les 82 matchs de la saison régulière, enregistré 24 buts, 36 passes, 60 points, et maintenu un différentiel de +3.

Il a également conservé un temps de glace moyen de 18 minutes 15 secondes, preuve qu’on lui faisait confiance.

Mais quand les séries éliminatoires ont commencé, tout a changé. Seulement 3 points en 6 matchs. Et surtout, une chute brutale de son temps de glace : à peine 11 minutes par soir.

Ce n’est pas suffisant quand tu veux montrer que tu peux être un centre de premier plan dans la LNH. Ce n’est pas suffisant quand tu veux convaincre une équipe comme le CH de te faire une place.

Et justement, cette place-là, à Montréal, elle est déjà saturée… de petits joueurs.

Suzuki, Evans, Newhook, Beck?…

Le Tricolore a déjà trop de centres sous les 6 pieds, trop de joueurs qui manquent de muscle quand ça compte.

Kent Hughes le sait : s’il veut bâtir une équipe capable de gagner en séries éliminatoires, il va falloir ajouter du poids, du grit, des gars de papier sablé.

Marco Rossi est tout sauf ça.

Montréal veut gagner en séries. Pas collectionner des pointeurs de saison régulière.

La reconstruction, c’est fini. Le CH ne veut plus collectionner les espoirs mignons. Il veut des soldats.

Des gars qui jouent est-ouest, qui bloquent des tirs et qui dérangent en zone ennemie. Dans ce portrait-là, Rossi n’a jamais eu de chance.

Et même si son nom circule encore, ce ne sera pas à Montréal que sa carrière va décoller. Hughes veut des bastonneurs avec du talent, pas juste du talent sans impact.

Et il ne faut pas oublier que Marco Rossi, malgré ses efforts, traîne toujours un historique médical préoccupant. Une infection virale cardiaque grave a failli lui coûter sa carrière.

Le talent est là, mais le risque aussi. Pour un DG comme Hughes qui veut minimiser les zones grises, ce genre de dossier ne passe tout simplement pas le test.

Trop de variables. Trop d’incertitudes. Zéro marge d’erreur.

Ajoutez à ça qu’il est agent libre avec restrictions, qu’il va coûter cher à acquérir, et que le CH tient mordicus à ses jeunes et à ses choix, et vous comprenez pourquoi Hughes n’a même pas levé le petit doigt.

Les Canucks, eux, foncent. Vancouver veut le signer, veut l’entourer, veut miser sur son talent offensif. Montréal, non. Montréal tourne la page. Montréal trace une ligne.

Et Marco Rossi n’y pouvait rien.