Dans l'univers complexe et hautement compétitif de la LNH, où les décisions financières peuvent construire ou détruire une organisation, Kent Hughes est devenu l'homme le plus intelligent de la LNH avec l'échelle salariale qu'il a installée.
Contrairement à de nombreuses autres équipes, Hughes a su créer une structure salariale équilibrée, permettant aux Canadiens de conserver une flexibilité cruciale tout en maximisant la valeur de leur alignement.
Avec Nick Suzuki, le capitaine et joueur le mieux payé de l'équipe, touchant moins de 8 millions de dollars par année, Hughes montre une maîtrise impressionnante de l'art de la négociation contractuelle, car Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle ont tous été obligé d'accepter moins d'argent.
L'approche de Hughes repose sur une vision à long terme et une compréhension aiguisée du plafond salarial. En gardant les salaires de ses joueurs clés à un niveau raisonnable, il évite une masse salariale surchargée par quelques contrant qui pourrait limiter les options futures de l'équipe.
Cette stratégie permet non seulement de gérer les dépenses, mais aussi de rester compétitif sur le marché des agents libres et lors des transactions avec de l'espace sur la masse.
Hughes assure une marge de manœuvre précieuse pour renouveler les contrats ses jeunes talents ou frapper fort sur le marché des agents libres en 2025 ou 2026.
La gestion financière prudente de Hughes contraste fortement avec celle des Oilers d'Edmonton, où les enjeux sont bien différents.
Avec des superstars comme Leon Draisaitl et Connor McDavid, les Oilers font face à des décisions cruciales alors que leurs contrats arrivent à échéance dans les deux prochaines années.
Ces joueurs, qui représentent non seulement les deux meilleurs joueurs au monde mais aussi une part significative de la masse salariale, posent un défi de taille pour la direction des Oilers.
La question qui se pose est de savoir si l'équipe pourra leur offrir des contrats qui soient à la fois équitables pour leurs vedettes et réalistes pour les ambitions de l'équipe en matière de Coupe Stanley.
Les Oilers sont confrontés à un véritable casse-tête. D'un côté, Draisaitl et McDavid méritent des contrats à la hauteur de leur statut de stars mondiales.
Toutefois, leur salaire pourrait atteindre jusqu'à 20 % du plafond salarial pour chacun, selon les règles de la convention collective de la LNH.
Cela pourrait signifier consacrer près de 40 % du plafond à deux joueurs, une situation ridicule au niveau financier si l'équipe souhaite gagner la Coupe Stanley un jour.
Si les Oilers choisissent de verser de 13,5 M$ par année étalés sur 8 ans à Leon Draisaitl, comme le veut les rumeurs, ils risquent de se retrouver dans une impasse, incapables de retenir d'autres joueurs clés comme Evan Bouchard ou d'améliorer leur alignement avec de nouveaux joueurs de premier plan.
En revanche, s'ils parviennent à négocier des contrats plus modestes, proches des 12,5 millions de dollars par année, comme le salaire actuel de McDavid, ils pourraient maintenir une certaine flexibilité. Mais le clan Draisaitl ne veut rien s'avoir d'accepter un rabais maison.
Même si cela permettrait aux Oilers de conserver un noyau solide tout en ayant la marge nécessaire pour ajouter des éléments complémentaires essentiels à une course au titre.
Cette option implique que Draisaitl et McDavid renoncent à des millions potentiels en salaires, ce qui pourrait s'avérer un choix difficile pour des joueurs de leur calibre.
Le dilemme est donc de savoir si ces superstars privilégieront la perspective de victoires et de succès à long terme avec les Oilers, ou s'ils opteront pour maximiser leurs revenus potentiels ailleurs.
Avec Draisaitl qui demande 13,5 M$ par année, on a la réponse. Il veut "CASH IN". Au diable le rabais maison. Avec Evan Bouchard qui pourrait demander 9-10 M$ par année l'été prochain, lui qui ne gagne 3,9 M$ en ce moment, les Oilers sont dans le trouble, surtout que Darnell Nurse et son salaire de 9,25 M$ jusqu'en 2030 n'est pas échangeable.
Face à ce fiasco, Kent Hughes apparaît comme un modèle de gestion éclairée. Sa capacité à maintenir une échelle salariale gérable tout en bâtissant une équipe compétitive est une leçon pour d'autres équipes de la LNH...surtout les Oilers...
Il démontre qu'il est possible de construire une équipe solide sans se lier les mains financièrement, tout en préparant le terrain pour un succès durable.
Au final, il fait la leçon à Connor McDavid et Leon Draisaitl, après les avoir plombé du contrat de Darnell Nurse, lui qui était l'agent qui a négocié ce contrat.
Les Oilers d'Edmonton et les Canadiens de Montréal ont pris des destinées contraires.
D'un côté, une équipe cherchant à maximiser le potentiel de ses superstars, quitte à sacrifier une partie de sa flexibilité financière.
De l'autre, une équipe qui mise sur une gestion équilibrée et prudente, visant à construire un succès à long terme.
Kent Hughes affirmait ceci l'automne dernier.
"Nous devons continuer à nous améliorer, sinon nous ne serions pas dans un processus de reconstruction. Nous avons quelques bons joueurs offensifs dans notre groupe, et nous en avons besoin de plus."
"Avons-nous besoin d'une star ? Les Edmonton Oilers sont actuellement dans les bas-fonds du classement avec deux des plus grandes stars de la LNH. Il faut plus que cela pour gagner."
Il a reçu des tomates pour cette affirmation. Surtout que les Oilers sont passés à un doigt de gagner la Coupe Stanley. Mais au final, voyant comme les Oilers sont dans l'eau chaude financièrement, on se dit que Kent Hughes avait raison sur toute la ligne...