Alexandre Pratt, journaliste à La Presse, n'a jamais été connu pour mâcher ses mots, surtout quand il s'agit du sort du Canadien de Montréal. Dans son dernier article, il n'a pas hésité à exprimer son mécontentement vis-à-vis de la direction de l'équipe, qualifiant la saison actuelle de "bouette", une période sombre où l'équipe semble être au fond du trou.
Pratt commence par une anecdote personnelle, décrivant la morosité de la saison à travers l'ambiance de la météo. Il décrit la saison de bouette comme une période sans joie, où rien ne semble aller comme il faut. Mais c'est surtout lorsqu'il aborde la reconstruction de l'équipe que Pratt devient incisif.
"Pourquoi je vous parle de ça, déjà ? Ah oui. Le hockey. Entre la saison de la bouette et la situation du Canadien, il y a un pas que mes nouveaux souliers me permettent de franchir allègrement."
"C’est que le Tricolore se trouve lui aussi dans un entre-deux. Ni au début de sa reconstruction ni à la fin. Quelque part au milieu, dans une phase longuette."
Il rappelle les premiers jours de la reconstruction du Canadien, où l'équipe semblait être au sommet de sa popularité dans la ligue, attirant les meilleurs échanges et rassemblant une collection de premiers choix et d'espoirs.
Cependant, Pratt critique sévèrement la direction pour ne pas avoir su capitaliser sur cet élan initial. Au lieu de cela, il note que d'autres équipes ont également décidé de reconstruire, saturant le marché des transactions et faisant chuter les prix des joueurs.
Les exemples abondent dans l'article, détaillant les échanges mineurs du Canadien et les sommes dépensées pour acquérir des choix au repêchage.
Pratt se moque presque de ces choix, les comparant à des "billets de loterie", insinuant que la plupart de ces espoirs ne contribueront pas beaucoup à l'équipe. Il critique également la direction pour ne pas avoir su se débarrasser des contrats encombrants qui empêchent les transactions majeures.
En résumé : depuis l’automne, le CH a payé quelques millions de dollars pour acquérir une demi-douzaine de choix répartis entre le deuxième et le septième tour. Des billets de loterie, quoi. Combien de ces espoirs joueront pour le club, un jour ? Si on se fie aux données historiques, pas beaucoup. Peut-être un ou deux. Par contre, Kent Hughes aura la possibilité de se servir de ces appâts pour conclure une transaction majeure, l’été prochain. (crédit: La Presse)
En conclusion, Pratt exprime sa frustration quant à la stagnation apparente de l'équipe, coincée dans un entre-deux entre la promesse de la reconstruction et les résultats décevants sur la glace.
Malgré tout, il termine sur une note d'espoir, suggérant que le soleil finira par briller à nouveau sur le Canadien, même si, ironiquement, il rappelle à quel point on est loin de la lumière.
L'article de Pratt révèle un profond mécontentement "caché" envers la direction du Canadien, mais aussi une lueur d'optimisme pour l'avenir, malgré les difficultés présentes. C'est un texte qui ne laisse pas indifférent, tant par sa franchise que par son analyse lucide de la situation de l'équipe.
Il faut regarder la réalité en face: le CH est loin...très loin...dans son processus de reconstruction....
Il est temps de le réaliser...