Wow. Alexandre Texier est tout proche de Montréal.
Et cela provoque un pincement au cœur... comme des frissons dans le dos...
On parle de l’un des plus beaux talents bruts du hockey français, qui évoque autant l’admiration que la tristesse. Et en ce moment précis, à la suite de sa mise au ballottage par les Blues de Saint-Louis, c’est un mélange de compassion et d’incrédulité qui règne.
Parce qu’au-delà de l’ailier explosif et du passeur naturel qui est le meilleur joueur français de l'histoire du pays, il y a un homme qui a souffert dans l’ombre. Et selon plusieurs observateurs, il serait tout près de Montréal, prêt à tourner la page sur les années sombres pour se relancer dans l’uniforme du Canadien.
On oublie trop facilement ce qu’Alexandre Texier a traversé. En 2021, alors que sa carrière prenait son envol chez les Blue Jackets, la méningite l’a frappé de plein fouet.
Une infection foudroyante, aux conséquences physiques mais surtout neurologiques. Pendant que les amateurs analysaient son jeu en zone neutre ou ses replis défensifs, lui, se battait pour rester debout sans vertige.
Son système nerveux central, attaqué, ne répondait plus de manière stable. Il perdait du poids au point d'avoir la peau sur les os, et parfois, même, il perdait la mémoire à court terme.
Ce que plusieurs partisans ignorent encore aujourd’hui, c’est que le combat d’Alexandre Texier ne s’est pas limité à la glace ni même à sa lutte contre la méningite.
En 2022, l’attaquant français a quitté subitement les Blue Jackets de Columbus pour retourner en Europe, invoquant d’abord des raisons personnelles.
Mais en coulisses, l’histoire était beaucoup plus lourde : Texier faisait face à des problèmes de dépendance qui menaçaient à la fois sa santé mentale, son équilibre de vie et sa carrière.
C’est en Suisse, avec le ZSC Lions, qu’il a entrepris un processus de guérison, de reconstruction, de désintoxication même selon certaines sources proches du dossier. Il ne s’agissait plus de savoir s’il allait revenir au hockey, mais s’il allait retrouver goût à la vie.
Aujourd’hui, chaque match qu’il dispute est un petit miracle personnel. Son ballottage n’efface pas ce chemin douloureux, ni la force qu’il a fallu pour revenir. Texier est plus qu’un joueur de hockey : il est un survivant.
L’été dernier, Texier a signé un contrat de deux ans avec les Blues de Saint-Louis (2,1 M$ par année). Un retour en Amérique du Nord rempli d’espoir, mais aussi de prudence.
Mais dès les premiers matchs, il est devenu clair que l’organisation ne savait pas quoi faire avec lui. Tantôt 13e attaquant, tantôt sur une quatrième ligne dénuée de créativité, Texier n’a jamais trouvé sa place. Il a même été rayé de l’alignement pendant plusieurs matchs, sans explication publique.
Reste qu'il a marqué 6 buts et amassé 11 points en 31 matchs la saison dernière. Voici tous ses buts:
Et puis, sans surprise, la sentence est tombée : ballottage inévitable, avenir incertain, silence radio des dirigeants. Le tout, sur fond de rumeurs persistantes selon lesquelles il pourrait résilier son contrat pour signer avec Montréal, à la manière de David Kämpf, qui a suivi un processus similaire à Toronto avant de s’engager avec les Canucks.
Ce qui rend le dossier encore plus intrigant, c’est la conviction exprimée par Elliotte Friedman lui-même dans son plus récent segment : le Canadien de Montréal garde un œil attentif sur la situation de Texier, au point de considérer un scénario de résiliation mutuelle.
Pourquoi? Parce que Kent Hughes et Jeff Gorton cherchent un ailier polyvalent, capable de jouer sur les unités spéciales, de contribuer à 5 contre 5, et surtout, de s’intégrer dans une culture de résilience.
Mais ils ne vont jamais le réclamer à 2,1 M$ par année. Il veulent le signer pour des peanuts.
La mise au ballottage n'est que la première étape.
