Josh Anderson n’a plus rien à perdre: c’est terrifiant

Josh Anderson n’a plus rien à perdre: c’est terrifiant

Par André Soueidan le 2025-03-01

Josh Anderson. Ce nom-là, à Montréal, il a fait couler plus d’encre que de buts en avantage numérique. Un train lancé à pleine vitesse, mais qui n’a jamais trouvé sa vraie destination.

Un attaquant d’impact, mais pas un marqueur naturel. Un joueur que tout le monde voulait voir partir… et qui aujourd’hui, pourrait être la plus grande surprise du Canadien.

Pourquoi ? Parce que Josh Anderson a changé.

Il a enfin compris qui il est. Et il s’en fout de ce que les autres pensent.

Mais il y a un homme qui, lui, ne peut pas s’en foutre. Un homme qui, en ce moment-même, doit se poser une sérieuse question :

Kent Hughes doit-il profiter de la valeur actuelle d’Anderson pour enfin échanger son contrat… ou le garder comme vétéran essentiel au succès du CH ?

Et c’est là que tout devient intéressant.

Depuis son arrivée à Montréal, on lui a collé une étiquette qui ne lui appartenait pas. Un power forward capable de marquer 30 buts, un ailier top-6 qui allait dominer.

Le genre de joueur qui frappe, qui patine comme l’éclair et qui, en plus, te claque des buts clutch en fin de match. Sauf que la réalité, c’est que Josh Anderson n’a jamais été ce gars-là. Ni à Columbus, ni ici.

Il le sait maintenant.

« Une chose qui me vient en tête, c’est de ne pas avoir de regrets. »

Il ne court plus après des attentes irréalistes. Il veut juste jouer son rôle, faire son travail, et tout donner jusqu’au bout.

Et ça, pour ses adversaires, c’est dangereux.

Mais pour Kent Hughes ? C’est un dilemme.

Josh Anderson, c’est un joueur cassé, mais jamais brisé. Un gars qui, malgré les blessures, les critiques et les rumeurs d’échange incessantes, se présente chaque soir comme si sa carrière en dépendait.

Il a mal, mais il ne le dira jamais.

« Tout le monde passe à travers quelque chose, surtout à ce moment-ci de la saison. »

La douleur ? Il l’absorbe. Les lendemains de match sont difficiles, les impacts s’accumulent, mais il continue. Parce qu’il sait que s’il s’arrête trop longtemps, on ne lui fera plus jamais confiance.

« On a une opportunité de jouer en mai. C’est tout ce qui compte. »

Son corps souffre, mais son mental ne plie pas.

Et ça, ça force une réflexion du côté de la direction.

Il y a un an, Josh Anderson était vu comme un boulet salarial. Un contrat que personne ne voulait, un pari risqué, un cap hit de 5,5M$ qui pesait lourd sur la masse.

Les appels n’entraient pas. Montréal aurait dû pratiquement payer pour s’en débarrasser.

Mais aujourd’hui ? Tout a changé.

La valeur d’Anderson a grimpé. Il n’est plus un fardeau. Avec son physique, son expérience et son rôle redéfini, il est devenu exactement le genre de joueur qu’une équipe de séries rêve d’avoir.

Et avec la hausse du plafond salarial, ce qui semblait être un contrat ingérable devient maintenant beaucoup plus acceptable.

Alors, que fait Kent Hughes ?

Profiter du momentum et l’échanger pendant que sa valeur est haute ? Ou le garder comme pièce maîtresse d’un Canadien en transition vers la compétitivité ?

Il y a des arguments des deux côtés.

Si Hughes veut échanger Anderson, c’est maintenant. Il ne sera probablement jamais plus intéressant qu’en ce moment.

Mais s’il le garde, il obtient un vétéran qui peut amener du jeu physique, de la vitesse et de l’intensité sur un troisième trio. Un atout rare, très rare.

Et ça, ça vaut cher.

Pendant des années, on a forcé Anderson dans un moule qui ne lui convenait pas. On voulait qu’il produise, qu’il soit une menace constante. Mais ce n’est pas sa game.

Son jeu, c’est d’être un tank sur un troisième trio. Un gars qui épuise les défenseurs adverses, qui crée des ouvertures, qui applique de la pression en désavantage numérique.

Et maintenant qu’il peut faire ça sans la pression de devoir marquer 20 buts par année, il devient un vrai atout.

Plus de pression. Plus d’attentes irréalistes. Juste du hockey brut, physique, intense.

Alors maintenant, la question se pose : Josh Anderson va-t-il redevenir un intouchable ?

Le Canadien hésite encore. Garder un joueur de son calibre et de son gabarit ? Ça peut être une bonne décision.

Mais l’échanger maintenant qu’il a retrouvé son identité ? C’est peut-être aussi le moment parfait pour maximiser sa valeur.

Mais ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, Josh Anderson n’a plus rien à perdre.

Et pour ses adversaires… comme pour Kent Hughes, c’est une décision terrifiante.

À suivre ...