C'est fini pour Jesperi Kotkaniemi

C'est fini pour Jesperi Kotkaniemi

Par David Garel le 2025-12-26

C’était écrit dans le ciel durant l'été 2025. Jesperi Kotkaniemi allait être racheté par les Hurricanes de la Caroline.

Et pourtant, la saga s’est éternisé. Le dossier refuse de mourir, comme si le hockey refusait d’en finir avec l’un de ses plus grands mirages.

La Caroline a refusé de le racheter rmaintenant en pensant pouvoir le transiger durant l'année.

Mais nous voici en décembre 2025. L’heure tourne. Et le malheur s’apprête à frapper Kotkaniemi plus fort que jamais. Parce que la date du 6 juillet 2026 approche (la date de son anniversaie. Et cette année, c’est plus qu’une fête : c’est une condamnation.

La convention collective est claire. Tant qu’un joueur est âgé de moins de 26 ans au 30 juin, il peut être racheté pour le tiers de la valeur restante de son contrat. Passé ce cap, ce sera les deux tiers.

Et Kotkaniemi, né le 6 juillet 2000, tombera pile dans la fenêtre fatidique. Les Hurricanes auront donc quelques jours, entre le 15 et le 30 juin 2026, pour enclencher le processus et ainsi économiser près de 16 millions de dollars. Un cadeau inespéré pour une organisation qui veut se débarrasser d’un fardeau financier… et psychologique.

Car il ne faut pas se mentir : Jesperi Kotkaniemi est devenu un poison. Pour le vestiaire, pour l’image de l’équipe, pour la crédibilité de l'organisation et même pour le coach Rod Brind’Amour, qui n’ose plus le défendre.

Selon des informations de David Pagnotta, les Hurricanes auraient même tenté de refiler Kotkaniemi aux Kings de Los Angeles dans une transaction pour rapatrier Phillip Danault. Réponse des Kings? Un non sec.

Los Angeles a ensuite acepté le choix de 2e ronde du CH (celui des Blue Jackets acquis dans l'écnage de Patrik Laine).

Entre le 40e choix au total en 2026 (au moment où l'on se parle) et KK le flop. on comprend les Kings d'avoir rejeté Kotkaniemi.

Même à 4,82 M$ par année jusqu’en 2030, personne ne veut toucher à ce contrat. Parce que l’argent, ce n’est pas le vrai problème. C’est l’attitude.

Une spirale de malaise

Ce n’est plus seulement une question de statistiques. Bien qu’elles soient alarmantes :

Non, ce qui dérange, c’est le comportement de Kotkaniemi. Son sourire figé alors que son équipe coule. Sa lenteur à l’entraînement. Son incapacité à prendre les choses au sérieux.

Et surtout, sa relation toxique avec sa mère. Une présence si constante, si étouffante, qu’elle fait jaser dans tous les corridors de la LNH. À 25 ans, KK ne cuisine pas. Ne conduit pas. Ne fait pas son lavage. Ne gère rien. Elle gère tout.

À Montréal, c’était un détail excentrique. À Raleigh, c’est un scandale. Ses coéquipiers n’en peuvent plus. Certains le surnomment « Fils à maman ». Et dans les séquences vidéo récentes, on le voit : il est isolé. Rejeté. Moqué.

Tout a basculé le 23 décembre 2025.

Match de finale de conférence contre les Panthers de la Floride. Les Hurricanes ont l’élan. Et Kotkaniemi prend une punition ridicule, loin du jeu. Quinze secondes plus tard, égalité. Trente secondes plus tard, débandade.

La saison s’écroule. Et dans le vestiaire, un seul nom circule : le sien.

Rod Brind’Amour, d’ordinaire maître de ses mots, lâche un "No comment. Parce que si je commente, je vais le regretter."

L'analyste Kelly Hrudey, sur Hockey Night in Canada, tranche sans détour :

« C’était l’une des décisions les plus idiotes que j’ai vues en séries. C’est honteux. »

Elliotte Friedman, plus modéré, finit par avouer :

« S’il est encore dans la LNH en octobre prochain, ce sera un miracle. »

L'été prochain, il lui restera alors quatre saisons à son entente, pour un total de 19,28 millions de dollars. En procédant au rachat en juin 2026, soit quelques jours avant son 26e anniversaire, es Hurricanes pourraient ainsi ne lui verser que 6,42 millions, répartis sur huit ans jusqu’en 2034. Ce geste leur permettrait donc d’économiser près de 13 millions et d’alléger leur masse salariale à long terme, avec des impacts annuels de 891 667 $ les quatre premières années, puis 803 333 $ pour les années suivantes. Un petit prix à payer pour tourner la page sur un désastre contractuel.

Une façon pour les Hurricanes de clore un chapitre embarrassant, et pour Kotkaniemi, peut-être, d’entamer une introspection salutaire, tant au niveau sportif qu'humain.

Certains partisans du CH ont osé poser la question : et s’il revenait?

La réponse est immédiate : non.

Kent Hughes ne veut rien savoir. Martin St-Louis non plus.

À Montréal, on a bâti une culture d’effort et d'éthique de travail. Et Kotkaniemi incarne le contraire de cette philosophie. Un retour serait une insulte à tout ce que cette équipe essaie de construire.

Il n’y aura pas de rédemption au Centre Bell. Même Laval n’en voudrait pas.

L’ultime humiliation

Depuis quelques semaines, Kotkaniemi est souvent capté en veston, dans les gradins, ou sur le banc quand il "bench" durant une période en entier.

Il mâche son chewing-gum. Il sourit. Toujours. Comme si tout allait bien.

Mais rien ne va. Et cet été, la sentence tombera.

Jesperi Kotkaniemi sera racheté quelques jours avant ses 26 ans. Il perdra plus de 13 millions de dollars, et sans doute sa place dans la LNH. Une chute vertigineuse, accélérée par sa propre légèreté.

Une neuvième vie?

Il reste peut-être un infime espoir. Une équipe. Une blessure ailleurs. Un DG naïf.

Mais il faudra plus qu’un chandail neuf pour guérir le mal.

Il faudra qu’il devienne un homme. Vite.

Car cette fois, il n’y aura pas de 10e vie. Pas de maman pour le rattraper. Et plus personne pour le défendre.