Meeker Guerrier remplace Jeremy Filosa aux sports: le 98,5 FM mise sur la prudence absolue.
La suspension de Jeremy Filosa au 98,5 FM se poursuit, et cette semaine, c’est Meeker Guerrier qui assurera l’intérim à l’émission Le Québec maintenant, animée par Philippe Cantin.
Le choix de Guerrier n’a rien d’un hasard : Cogeco a visiblement opté pour le journaliste le plus neutre et inoffensif possible.
Ce remplacement, temporaire pour l'instant et qui va durer toute la semaine, est une nouvelle preuve du climat de contrôle et de crainte qui règne au 98,5 FM depuis l’éviction controversée de Filosa.
On parle d'un choix sans risque pour éviter la controverse
Meeker Guerrier est reconnu pour son style journalistique mesuré et prudent, une caractéristique qui le distingue dans un milieu où les opinions tranchées peuvent parfois coûter cher.
Son ton neutre et son approche consensuelle font de lui le candidat idéal pour une station en quête de stabilité après la tempête provoquée par Jeremy Filosa.
En choisissant Guerrier pour remplacer Filosa, Cogeco envoie un message clair : l’objectif est d’éviter toute nouvelle polémique et de naviguer en eaux calmes, au moins temporairement.
Guerrier n’est pas étranger au paysage médiatique québécois. Il a travaillé dans diverses émissions, notamment à Radio-Canada et RDS, et s’est forgé une réputation d'animateur fiable, capable de traiter une variété de sujets sans jamais heurter la sensibilité des auditeurs ou provoquer de remous.
Mais c’est précisément cette approche qui illustre la dérive actuelle du 98,5 FM : au lieu d'encourager la diversité d’opinions, la station semble vouloir aseptiser son contenu, en préférant des figures beiges, inodores, incolores aux voix indépendantes comme Filosa.
Jeremy Filosa, qui fait partie du réseau Cogeco depuis la nuit des temps, a été suspendu pour une durée indéterminée après avoir exprimé des doutes sur le fait que l'homme avait marché sur la lune en 1969.
Ses propos, bien que controversés, étaient avant tout une manifestation de son indépendance intellectuelle, une qualité de plus en plus rare dans le paysage médiatique québécois.
En le suspendant, le 98,5 FM a démontré qu’il préfère éviter toute controverse.
Le choix de Meeker Guerrier pour remplacer Filosa s’inscrit dans cette logique de contrôle. Guerrier, avec son style neutre, représente tout l’inverse de Filosa.
Là où ce dernier posait des questions difficiles et n’hésitait pas à critiquer ouvertement le Canadien de Montréal ou le CF Montréal, Guerrier s'en tient à des analyses consensuelles, sans jamais froisser personne.
En d'autres termes, Cogeco a choisi la voie de la prudence absolue, préférant un journaliste dont le profil garantit l'absence de polémiques.
Le remplacement de Filosa par Guerrier envoie un message inquiétant aux autres employés de la station. La diversité d’opinions n’est plus tolérée au 98,5 FM.
Toute expression qui pourrait sortir du cadre fixé par la direction est désormais perçue comme une menace à l’image de la station.
En optant pour un animateur sans risque, Cogeco montre que la priorité n’est plus l’audace journalistique, mais bien le contrôle de l’opinion et la gestion de l’image publique.
Filosa est seulement la dernière victime de cette dynamique de contrôle, mais son éviction envoie un message fort à tous les collaborateurs : il n’y a plus de place pour l’imprévisible ou le critique.
Le choix de Meeker Guerrier pour remplacer Jeremy Filosa accentue encore plus le fossé entre les deux journalistes.
Filosa, avec son franc-parler, n’hésitait jamais à poser des questions dérangeantes, que ce soit au Canadien de Montréal ou à d’autres figures du sport québécois.
Il était reconnu pour son audace et son intérêt pour les débats qui bousculaient les certitudes. Guerrier, au contraire, adopte une approche plus douce, consensuelle, et évite soigneusement de provoquer ou d’interpeller directement ses interlocuteurs.
Ce remplacement illustre la manière dont la station choisit de se protéger en se privant volontairement des voix critiques.
En préférant Guerrier à Filosa, le 98,5 FM tourne le dos à la diversité d’opinions au profit d’un modèle plus sécuritaire, mais beaucoup moins vibrant.
Les auditeurs eux-mêmes risquent de remarquer ce changement de ton, qui pourrait rendre le contenu moins pertinent et moins engageant à long terme.
La stratégie de Cogeco de miser sur la prudence en optant pour Meeker Guerrier pourrait se retourner contre la station.
Les auditeurs du 98,5 FM, habitués à des discussions animées et à des opinions franches, pourraient se lasser rapidement d’un contenu trop lisse et prévisible.
Le risque est grand que la station perde une partie de son auditoire, notamment ceux qui appréciaient la franchise et l’audace de Filosa.
De plus, ce remplacement envoie un mauvais signal aux journalistes et collaborateurs du 98,5 FM : l’expression d’opinions personnelles est désormais perçue comme une faute professionnelle, et ceux qui sortent des sentiers battus risquent d’être écartés.
Dans un climat où la prudence prime sur l’audace, il devient difficile pour les journalistes de faire leur travail correctement et de poser les questions difficiles qui sont pourtant au cœur du métier.
Le remplacement de Jeremy Filosa par Meeker Guerrier illustre parfaitement la nouvelle orientation du 98,5 FM : une station qui préfère la sécurité à la diversité, et le contrôle à la liberté d’expression.
En misant sur un animateur neutre et consensuel, Cogeco cherche avant tout à éviter la controverse, mais risque en même temps de perdre ce qui faisait la force de la station : des débats francs et authentiques.
La suspension prolongée de Filosa est une preuve supplémentaire que le 98,5 FM évolue désormais dans un climat de peur et de contrôle, où les décisions sont guidées par la crainte de froisser le public ou les partenaires.
Cette dynamique pourrait bien gâcher la crédibilité et la pertinence de la station à long terme, car un contenu aseptisé ne peut maintenir l’intérêt des auditeurs indéfiniment.
Quant à Meeker Guerrier, bien qu’il soit un journaliste compétent, son style modéré et sa neutralité ne suffiront pas à combler le vide laissé par Jeremy Filosa.
Le public du 98,5 FM risque de remarquer rapidement l’absence de débat réel et l’absence de ces questions difficiles qui faisaient la marque de la station.
En choisissant la voie de la prudence, le 98,5 FM montre qu’il est désormais plus soucieux de son image que de la qualité du débat public.
Reste à voir combien de temps la station pourra maintenir cette stratégie avant que les auditeurs ne se tournent vers d’autres plateformes plus ouvertes et audacieuses.