Jake Evans annonce son départ

Jake Evans annonce son départ

Par David Garel le 2025-02-09

Jake Evans est un homme trahi qui sait que c’est fini

Il a tenu bon aussi longtemps qu’il le pouvait. Mais aujourd’hui, il a lâché prise.

Face aux journalistes, l’attaquant du Canadien a laissé transparaître une émotion brute, trahissant la dure réalité qu’il s’apprête à affronter. Il ne sera plus un joueur du Canadien de Montréal.

On pensait qu'il allait pleurer:

Depuis des semaines, il s’accrochait à l’espoir qu’une entente puisse être conclue. Il croyait sincèrement que Kent Hughes finirait par reconnaître sa valeur et lui offrir un contrat à long terme.

Mais voilà.

Le Canadien ne veut pas payer le prix.

Jake Evans voulait 5 ans à 3 millions par saison. Hughes lui proposait 3 ans, à un salaire qu’il jugeait insuffisant. Evans savait que c’était sa dernière chance de sécuriser le futur de sa femme, de sa famille, et il n’a jamais voulu reculer sur ses demandes.

Aujourd’hui, il paie le prix de son entêtement. Il le sait.

Il n’avait plus l’air du même homme. Lui, qui est habituellement calme et posé, affichait une mine sombre, des traits tirés, une voix légèrement brisée.

« Il y a définitivement des discussions avec le club, mais rien de concret. Je vous mentirais si je vous disais que ce n’était pas toujours dans ma tête. »

Evans sait que c’est terminé.

Il parlait au passé. Il se préparait mentalement à faire ses valises.

« C’était un honneur. C’est un endroit tellement agréable pour jouer, un endroit incroyable pour vivre, et j’ai vraiment apprécié chaque moment.

C’était véritablement un honneur. Il y a tant de tradition ici, tant de grands joueurs qui ont porté ce chandail avec fierté, et c’était un véritable honneur. »

Il a répété cette phrase au moins cinq fois...au passé...

Il le sait mieux que quiconque : il y aura toujours une équipe prête à lui offrir ce qu’il demande. Le Snake Boisvert croit même qu’il pourrait aller chercher un contrat de 6 ans et 4 millions par année.

24 millions de dollars? Cet extrait vidéo nous a donné la chair de poule:

C’est ça, la réalité du marché des joueurs autonomes. Quelque part, il sait qu’il ne sera pas laissé pour compte. Mais quitter Montréal le brise.

Un départ inévitable, une trahison amère Ce n’est plus une question de “si” Jake Evans sera échangé. C’est une certitude.

« Le plus difficile, c’est de ne pas savoir. Je ne suis pas habitué à ça. Mais je pense m’en tirer quand même assez bien dans mon jeu. »

Les équipes intéressées ne manquent pas. Les Devils, les Kings, le Wild, les Flames, les Maple Leafs, les Jets, le Lightning… la demande est là.

Evans est le genre de joueur que toutes les équipes veulent en séries. Mais pour lui, ce n’est pas aussi simple. Montréal, c’était chez lui.

Il voulait continuer l’aventure ici. Il avait trouvé sa place, son rôle, son identité. Il se voyait dans l’uniforme du CH pour plusieurs années encore.

« Je sais c’est quoi jouer ici et jouer ailleurs. Dans des buildings où tu es dans les 5 derniers de la ligue, il y a peu d’ambiance, ici on sait ce que l’on va avoir. »

Il se souvient des moments de gloire, des séries de 2021, des duels épiques en désavantage numérique, des ovations du Centre Bell.

Il voulait être un joueur qui marquerait l’histoire du CH à sa façon. Mais Hughes en a décidé autrement.

Le DG du Canadien ne veut pas surpayer un plombier. Il ne veut pas donner 5 ans et 15 millions de dollars à un centre défensif qu’il croit remplaçable.

Ce n’est pas une question de talent. C’est une question de vision. Et dans cette vision, Jake Evans n’a plus sa place.

Ce n’est pas juste une transaction. C’est une remise en question existentielle pour Jake Evans.

Lui qui avait toujours été fidèle au CH, lui qui s’était battu contre vents et marées pour se tailler une place dans la LNH, réalise qu’il ne sera plus un Canadien dans quelques jours.

Il doit se préparer à l’inconnu. Changer de ville. S’adapter à un nouveau vestiaire. Peut-être être séparé de sa femme temporairement, le temps de s’installer ailleurs.

C’est un bouleversement complet, et ça se voyait sur son visage aujourd’hui.

« Je me sens privilégié d’avoir pu jouer aussi longtemps dans une organisation qui a autant d’histoire. Mais à ce stade-ci, je n’ai aucune idée de ce qui va m’arriver. C’est la réalité du sport professionnel. »

Il parlait déjà comme un ancien joueur du Canadien. Il annonçait son propre départ. La fin d’une histoire… et le début d’une autre

Le rideau tombe sur le chapitre montréalais de Jake Evans. Ce fut une belle histoire, remplie de sacrifices, d’émotions, de moments inoubliables.

Mais comme dans toute business, les sentiments n’ont pas leur place. Kent Hughes n’a jamais eu l’intention de répondre aux exigences du clan Evans.

Et maintenant, il reste seulement la tristesse d’un homme qui sait qu’il doit tourner la page.

Jake Evans sera échangé. ll ne sait pas où, ni quand exactement. Mais une chose est sûre : aujourd’hui, il a dit au revoir.

On voyait un homme brisé qui tente de garder la tête haute.

Jake Evans a tenté d’afficher une certaine sérénité devant les caméras, mais son regard ne mentait pas. On y lisait une profonde tristesse, une résignation douloureuse. Il savait que son sort était scellé.

Son entrevue, donnée juste après les révélations fracassantes de Pierre LeBrun, ne laissait plus de place au doute.

Il parlait déjà comme un ancien joueur du Canadien, évoquant son passage à Montréal comme une expérience dont il était privilégié d’avoir fait partie. Mais l’émotion était trop forte pour être cachée.

« Je vais prendre un break. Je vais essayer de relaxer et de me sortir de la tête le hockey. J'ai besoin de penser à autre chose.»

Ces mots en disent long. Evans est épuisé, vidé, usé par cette attente interminable. Il sait qu’il s’en va, mais ne sait pas où. Son avenir est désormais entre les mains de Kent Hughes et des autres DG de la LNH.

Il avait bâti quelque chose à Montréal, une stabilité, un rôle, une maison. Tout s’effondre en un instant.

Une conclusion inévitable. C’était écrit dans le ciel.

La conférence de presse de Jake Evans n’était pas juste une entrevue, c’était un adieu. Un dernier moment pour exprimer son attachement au club, aux partisans, à la ville.

D’ici peu, il portera un autre uniforme.

Mais cette soirée-là, au Centre Bell, il a réalisé que son histoire avec Montréal touchait à sa fin.

Et ça, ça lui a brisé le cœur.