Scène ridicule: Martin St-Louis gâche la nouvelle de Jacob Fowler

Scène ridicule: Martin St-Louis gâche la nouvelle de Jacob Fowler

Par David Garel le 2025-12-11

La mascarade de trop : le Canadien ridiculise tout le monde… pour finalement annoncer ce que tout le monde savait

Il y a des jours où le Canadien de Montréal parvient encore à surprendre son monde, non pas par un coup d’éclat sportif ou une stratégie ingénieuse, mais par une maladresse administrative si extravagante qu’elle frôle la comédie honteuse.

L’épisode Jacob Fowler en est la plus récente illustration : une journée complète de mensonges par , de refus médiatiques, de demi-phrases évasives, pour finalement annoncer ce que tout le monde savait depuis la veille: Jacob Fowler allait bel et bien être le gardien partant.

Et dans ce cirque, il n’y avait qu’une victime : la crédibilité déjà fragile du CH.

Les journalistes, parfaitement conscients que Fowler ne passe pas ses nuits à Laval par simple tourisme, demandent, comme le veut la règle, à parler au jeune prodige. Rien de sorcier, rien de grave : un joueur rappelé, qui s’entraîne, doit être rendu disponible. C’est dans le règlement de la LNH. Noir sur blanc.

Pourtant, le Canadien refuse. Abruptement. Sans justification valable. On sert aux médias une excuse si mince qu’elle s'est effondré en quelques secondes : « On ne sait pas encore s’il va jouer. »

Une justification que même un stagiaire en communication hésiterait à utiliser pour une équipe junior AAA.

 Au même moment, tout Montréal savait très bien que Jacob Fowler allait être partant, parce que ce rappel n’avait jamais été motivé par un “exercice d’évaluation”, comme tentait de le prétendre Martin St-Louis, mais bien par l’effondrement simultané de Montembeault et de Dobeš, lesquels se noient dans une séquence de buts accordés qui ferait rougir une équipe de garage.

Et pendant que l’organisation tente maladroitement de cacher l’évidence, Anthony Martineau, sur TVA Sports, expose le pot aux roses : le CH a non seulement violé la politique média de la LNH, mais il l’a fait pour une raison si dérisoire qu’elle insultait l’intelligence de tout le monde sur place.

Comme le dit Martineau, ce n’est ni habituel ni toléré. C’est une entorse claire au règlement.

Mais la pièce de théâtre ne s’arrête pas là.

Quelques heures plus tard, dans un geste d’une prévisibilité honteuse, le Canadien dévoile enfin ce que tout le monde savait avant même la séance matinale : Jacob Fowler est le partant.

Et ce n’est pas Chantal Machabée qu’il faut blâmer. Tout le milieu le sait : elle exécute ce qu’on lui ordonne, et si elle a dû annoncer ce refus insensé, c’est que quelqu’un plus haut a paniqué, croyant qu’on pouvait encore protéger Fowler d’une exposition médiatique qui, de toute façon, allait exploser dès qu’il poserait le pied sur la glace.

Ce qu’il faut retenir, c’est le reflet d’une organisation déboussolée, nerveuse, qui semble incapable de gérer la moindre décision liée à ses gardiens. C’est la même équipe qui, en quelques semaines, a :

Détruit la confiance de Dobeš.

Abandonné Montembeault au milieu d’une tempête statistique.

Rappelé Fowler beaucoup trop tôt, et maintenant, ajouté un épisode de gestion médiatique digne d’un soap opéra.

Comment une franchise aussi prestigieuse peut-elle croire qu’il est judicieux de mentir par erreur à ses propres journalistes, surtout lorsqu’il s’agit de protéger un secret aussi  ridicule?

Tout s’est effondré en cascade. Montembeault s’est noyé statistiquement, Dobeš s’est écroulé psychologiquement, le système homme-à-homme a exposé tout le monde, et maintenant l’état-major panique au point de fabriquer un mystère autour d’un rappel que personne sur la planète hockey n’a cru une seule seconde.

Et le pire?

Cette mascarade médiatique de 24 heures dit tout haut ce que Kent Hughes refuse encore d’admettre publiquement : le dossier des gardiens est une crise majeure.

Le CH ne sait plus qui protéger, qui développer, qui échanger, qui cacher, et qui exposer. Alors on improvise, on contrôle l’accès aux joueurs, on étouffe les demandes médiatiques, on se cache derrière des excuses techniques, et on finit par se contredire publiquement, révélant un club qui a perdu le contrôle narratif.

Le CH voulait éviter de mettre de la pression sur Fowler.

Il a transformé son premier départ en feuilleton national avant même qu’il embarque sur la glace.

On a voulu protéger la pépite?

On a voulu calmer le marché?

On a déclenché un incendie.

On a voulu éviter un cirque médiatique?

On l’a amplifié par 100.

Ce n’est pas Jacob Fowler qu’on protège. C’est le Canadien de Montréal qu’on tente de sauver du ridicule.

Et malheureusement pour eux, c’est trop tard.