Guy Boucher, autrefois salué comme l'un des plus grands stratèges de la LNH, a vu sa carrière s'effriter sous le poids de son orgueil et de son ego.
Cette attitude a atteint un niveau de non-retour lorsqu'il a quitté les Maple Leafs de Toronto de manière spectaculaire, en raison de sa déception de ne pas avoir été nommé entraîneur-chef.
Selon Elliotte Friedman de Sportsnet, Boucher aurait clairement exprimé son désir de devenir le patron après le départ de Sheldon Keefe.
Cependant, le poste a été confié à Craig Berube, une décision que Boucher n'a pas acceptée. Le refus de Toronto de le considérer sérieusement pour ce poste a révélé un trait de caractère problématique chez Boucher : une incapacité à accepter les décisions qui ne vont pas dans son sens, souvent interprétée comme un comportement de "bébé gâté".
Cette situation éclaire également pourquoi Martin St-Louis a refusé de travailler avec Boucher à Montréal. St-Louis, connu pour son approche humble et axée sur l'équipe, n'a pas de place pour les égos surdimensionnés.
L'égoïsme et l'orgueil de Boucher auraient inévitablement causé des frictions, ce que St-Louis, en bon leader, a probablement voulu éviter.
La carrière de Boucher, autrefois prometteuse, a été marquée par des succès précoces, notamment avec le Lightning de Tampa Bay et les Sénateurs d'Ottawa.
Mais ses aspirations et son attitude ont souvent été en décalage avec la réalité, le menant à des décisions hâtives et à des ruptures abruptes. Pas pour rien qu'il perdait toujours ses vestiaires,
Après son départ de Tampa Bay, où il avait perdu sa chambre, il avait rebondi en Suisse avec le SC de Berne. La Suisse est son refuge quand il perd la tête avec son ego.
Le départ précipité de Boucher de Toronto, après seulement un an en tant qu'entraîneur adjoint, est une manifestation de cette même impatience et de cette ambition démesurée.
Plutôt que de reconstruire patiemment sa carrière, il semble constamment chercher la reconnaissance immédiate, ce qui l'a conduit à des conflits et à des portes fermées.
L'avenir de Guy Boucher dans la LNH reste incertain. Tandis que son expertise n'est pas remise en question, son attitude et sa capacité à travailler en harmonie avec les autres sont désormais sérieusement contestées.
Pour retrouver une place de choix dans la ligue, Boucher devra peut-être réévaluer son approche, faire preuve de plus d'humilité et accepter que, parfois, la patience et la coopération valent mieux que l'orgueil et l'ambition qui se rapproche de l'égoïsme.
La décision de Martin St-Louis de ne pas engager Guy Boucher se comprennent maintenant. Les répercussions de ce choix se font ressentir non seulement sur le plan sportif, mais également sur le plan personnel. Au final, c'est St-Louis qui a eu le dernier mot.
Tout le monde se souvient de la fois où Boucher a ridiculisé St-Louis à l'émission "L'Antichambre".
«Les gens pensent que St-Louis ne devrait pas avoir de pression parce que nous sommes en reconstruction, mais je m'excuse, nous sommes dans la ligue nationale, pas dans le junior."
"Les gens paient des billets chers. On ne te demande pas de gagner la Coupe Stanley, mais au moins, de voir un effort constant et des responsabilités prises par les joueurs dans la chambre."
"Il y a une limite à accepter la défaite avec le sourire. Te faire planter 9-0, ce n'est pas drôle. Ça m'énerve quand je vois Martin rire avec les journalistes après une dégelée."
"Il faut un entraîneur d'expérience pour l'épauler. Il a des difficultés avec ses changements de ligne et avec l'avantage numérique. Un peu d'expérience ne lui ferait pas de tort.»
En fait, ce conflit remonte à loin. Très loin. Ces frictions ont atteint leur apogée à Tampa Bay, où St-Louis, alors capitaine de l'équipe, a finalement pris la décision d'aller voir son DG Steve Yzerman pour congédier Boucher.
Les raisons précises de ce renvoi demeurent en grande partie dans les coulisses, mais il est évident que des désaccords profonds persistaient entre les deux hommes.
St-Louis, connu pour son leadership affirmé et son désir de protéger ses coéquipiers en tant que capitaine, a été contrarié par certaines des méthodes de Boucher ou par des chicanes stratégiques.
Un incident en particulier avait scellé le divorce entre les deux hommes. St-Louis garde le pire souvenir de sa carrière en pensant à la retraite fermée à Tremblant avec le Lightning en 2011.
Après un match préparatoire contre le CH en octobre, Boucher avait décidé d'amener son équipe à Tremblant. Une expérience qui n'a vraiment pas été agréable pour St-Louis.
Boucher avait fait de cette retraite fermée un cauchemar. Il ordonnait à ses joueurs de faire des push-ups constamment, après chaque exercice à l'entraînement.
St-Louis ne l'a jamais accepté et s'est arrangé pour faire congédier Boucher en jouant dans son dos et en allant voir son DG pour manigancer son licenciement.
Cet incident a vraiment créé un conflit à vie entre les deux hommes, ce qui explique pourquoi St-Louis n'a rien voulu savoir de travailler avec Boucher, même lorsque ce dernier a offert ses services à Montréal.
Boucher n'a pas ménagé ses offres d'assistance, proposant ses services à St-Louis à plusieurs reprises, mais sans succès. Ce refus aurait été motivé par la crainte de St-Louis de voir Boucher vouloir lui voler son poste.
La situation de Boucher à Toronto, où il agi en enfant roi est la preuve vivante que St-Louis avait raison sur toute la ligne.
La décision de St-Louis de ne pas recruter Boucher reste la bonne décision. Alex Burrows est incompétent. Mais au moins, il n'est pas un bébé gâté....