José Théodore n'a pas mis de gants blancs sur les ondes de Cogeco.
Il a décidé de déchirer le voile et de lander une guerre ouverte contre Marc Bergevin.
Théo a tout simplement éclaté en direct sur les ondes de Cogeco, et Montréal réalise enfin à quel point le dossier Markov a laissé des cicatrices profondes
On savait que l’histoire du Russe à Montréal s’était terminée dans la frustration, on savait que les négociations entre Marc Bergevin et le défenseur russe avaient été sèches et expéditives, mais ce que José Théodore a balancé sur les ondes de Cogeco a révélé une dimension beaucoup plus sombre, une blessure plus profonde, un ressentiment qui dépasse largement le simple conflit sportif.
Pour la première fois, un ancien coéquipier de Markov a ouvertement déclaré qu’il n’accepterait jamais la manière dont Bergevin avait traité l’un des joueurs les plus constants et les plus loyaux de l’organisation.
Théodore n’a pas utilisé les demi-mesures; il a raconté à Mario Langlois que selon ce qu’il savait de l’intérieur, Marc Bergevin avait menti: l’histoire d’un Markov inflexible réclamant deux ans alors que Bergevin ne lui en offrait qu'une année, était une version acontée publiquement pour envoyer le Russe sous l'autobus, alors qu’en réalité, le défenseur était prêt à faire des concession.
Bergevin lui a offert un contrat minimal, presque humiliant pour un vétéran de son calibre. Théodore a même laissé entendre qu’il existait, dans l’organisation, un malaise plus large entre Bergevin les joueurs russes, un climat qui aurait explosé au moment de la fameuse partie de cartes dans l’avion après l’élimination contre les Rangers en 2017, où le DG avait jugé que Markov, Emelin e Radulov ne semblaient pas “suffisamment affectés” par la défaite, comme si le simple fait de jouer aux cartes était une preuve de désengagement ou d’insensibilité nationale.
Ce passage précis a fait bondir Théodore, qui expliquait que non seulement la situation avait été déformée, puisque les joueurs dans toutes les équipes de la LNH continuent de vivre normalement dans l'avion, même après une élimination, mais que cette perception biaisée avait servi par la suite à justifier, à l’interne, le départ de Markov et le congédiement des joueurs russes dans les mois qui ont suivi.
Pour Théo, ce n’était pas seulement un faux pas professionnel : c’était une catastrophe humaine, le reflet d’un jugement profondément erroné, et possiblement teinté de préjugés. On ne l’avait jamais entendu aller aussi loin, aussi directement et aussi émotionnellement.
Théodore a poursuivi en disant que, pour lui, Marc Bergevin est le seul et unique responsable du fait que Markov n’a jamais joué son millième match dans l’uniforme du Canadien, et il n’a pas caché son mépris envers cette décision... et envers l'homme.
Il insistait sur le fait qu’un directeur général responsable, sensible, conscient du poids historique d’une telle étape, aurait facilement pu s’arranger pour offrir à Markov les dix matchs restants ; il aurait pu lui donner un contrat transitoire, une entente courte, une simple ouverture permettant au vétéran d’atteindre la barre symbolique de 1000 matchs, mais non, rien n’avait été fait, et selon lui, cette absence de volonté n’était pas accidentelle : c’était volontaire, assumé... juste pour humilier le Russe.
Il a même été jusqu’à dire qu’il “détestait” la manière dont Bergevin avait géré ce dossier, qu’il ne comprendrait “jamais” ce choix, et qu’il en voudrait longtemps à l’ancien directeur général d’avoir brisé non seulement la relation entre le club et Markov, mais d’avoir amputé le défenseur d’un moment qui aurait dû être l’un des plus marquants de sa carrière.
Et lorsqu’on lui demande si Markov porte encore cette blessure, Théodore répond immédiatement que oui, que cela se voit dans ses yeux, dans sa voix, dans la manière dont il parle aujourd’hui de Montréal, et que même si le temps adoucit tout, cette cicatrice-là ne disparaîtra jamais complètement.
Ce qui frappe dans la sortie de Théodore, ce n’est pas seulement la virulence ; c’est la précision de ce qu’il avance. Il dit savoir, il dit avoir eu les conversations, il dit avoir entendu de l’intérieur que Markov était prêt à s’entendre pour un an et que ce n’était pas lui l’obstacle principal.
On a rarement entendu une critique aussi violente d’un ancien DG par un ancien joueur du Canadien, surtout en direct, surtout dans un contexte aussi chargé émotionnellement que la semaine hommage à Andrei Markov.
Cela ressemblait moins à une analyse sportive qu’à un règlement de comptes public, un dévoilement d’années de frustration accumulée, et surtout, à une tentative de rétablir une vérité que, selon Théodore, l’organisation n’a jamais voulu assumer.
Et c’est là que la charge devient explosive : Théodore trace clairement une ligne morale. D’un côté, Markov, loyal, constant, respectueux, travailleur, un joueur qui a tout donné au club. De l’autre, Bergevin, qu’il accuse d’avoir manqué de jugement, de sensibilité, de respect, et peut-être même d’avoir pris des décisions teintées de préjugés culturels.
Théodore n'a jamais utilisé le mot commençant par R... mais tout le monde a compris qu'il traitait Bergevin d'anti-Russe.
Dans un marché aussi passionné que Montréal, une telle sortie n’est pas un simple commentaire : c’est un séisme.
On parle de graves accusations. Déjà que Marc Bergevin est détesté à 'ontréal. Théo a enfoncé le dernier clou dans le cercueil de l'ancien DG...
