Depuis hier, Geoff Molson, propriétaire du Canadien de Montréal, se retrouve au cœur d'une tempête sur les réseaux sociaux, et ce, malgré qu'il n'ait rien à voir avec la cause directe de la colère des partisans.
En effet, les nouveaux prix exorbitants des chandails officiels de la formation montréalaise, dévoilés par Fanatics, ont choqué de nombreux fans, certains allant jusqu'à accuser Molson d'être responsable de cette hausse.
Cependant, il est essentiel de clarifier la situation : Geoff Molson n’a aucun pouvoir sur la tarification ni sur le choix du fournisseur.
Le passage d’Adidas à Fanatics, une décision prise par la LNH, n’a pas été influencé par Molson, qui doit, tout comme les autres propriétaires de franchises, composer avec les décisions commerciales du circuit de Gary Bettman.
Le contrat de dix ans signé avec Fanatics confère à cette entreprise la responsabilité exclusive de la production des chandails.
Malheureusement pour Molson et les Canadiens, Fanatics est déjà sous le feu des critiques pour la qualité perçue de ses produits (en bon québécois, ils sont très "cheap"), et les nouveaux prix viennent aggraver la situation.
Il serait peut-être judicieux que Chantal Machabée, responsable des communications pour le CH, prenne la parole pour clarifier la position de l’organisation dans cette affaire.
Le public doit comprendre que Molson n’a pas choisi de vendre des chandails de moindre qualité à des prix qui atteignent désormais jusqu’à 625 $ pour un modèle authentique avec nom et numéro.
Ces montants, qui dépassent largement ceux que les fans étaient habitués à payer sous Adidas, sont dictés par Fanatics et la LNH.
En plus de cette clarification nécessaire, il serait tout à fait pertinent de rappeler que les prix des produits Fanatics sont uniformes pour toutes les équipes de la ligue.
Pourtant, la grogne reste palpable, et la communication proactive devient essentielle pour éviter d'incriminer à tort un propriétaire qui, jusqu’à maintenant, s’est efforcé de maintenir une relation saine avec les partisans.
Finalement, il est aussi important de mentionner que les chandails dits « Authentic Pro » offerts par Fanatics sont fabriqués avec le même matériel que ceux portés par les joueurs sur la glace.
Même si certains experts comme David Pagnotta ont défendu la légitimité de ces produits, le passage à un nouveau fournisseur n’a pas apaisé les craintes quant à la qualité et, surtout, les prix trop élevés pour de nombreux fans.
Dans cette affaire, Geoff Molson mérite d’être défendu, car il est évident qu'il n’est pour rien dans cette décision. Il est victime de la colère généralisée envers une stratégie commerciale décidée bien au-dessus de sa tête.
Un chandail de pratique coûte environ 140 $, un chandail Breakaway sans numéro tourne autour de 160 $ et dépasse 200 $ une fois personnalisé.
Quant au chandail Premium, il s'élève à environ 200 $ sans numéro et plus de 250 $ avec un joueur et un numéro.
Le plus cher, l'Authentic Pro, fabriqué avec les mêmes matériaux que ceux portés sur la glace par les joueurs, atteint un prix vertigineux de 625 $ pour les modèles de Nick Suzuki, Cole Caufield et Juraj Slafkovsky.
La grogne des partisans est compréhensible, surtout face à des montants si élevés, mais il est essentiel de faire la distinction entre les décisions commerciales de la LNH et les responsabilités locales de Molson.
Le propriétaire du Canadien de Montréal, qui n’a pas voulu ni choisi de passer à une qualité perçue comme inférieure, se retrouve pris dans une tourmente injustifiée.
Molson mérite réellement d'être épargné dans cette affaire. Il n'a pas le pouvoir de modifier ces prix exorbitants, ni de revenir sur le choix de Fanatics comme fournisseur officiel.
Il est simplement contraint d’adhérer aux décisions imposées par la ligue. Ce sont les dirigeants de la LNH et Fanatics qui doivent assumer la responsabilité de ces augmentations et de la qualité des nouveaux chandails.
Dire que le contrat est d'une durée de 10 ans. Misère.