Gaston Therrien perd la vue sur le plateau de RDS

Gaston Therrien perd la vue sur le plateau de RDS

Par Marc-André Dubois le 2025-01-23

Encore une fois, l’émission L’Antichambre a démontré à quel point son modèle est dépassé.

Après la défaite frustrante du Canadien (4-2), où l’équipe ne s’est clairement pas présentée, on aurait pu s’attendre à une analyse nuancée et constructive.

Mais non. Ce qu’on a eu, c’est encore une fois le même cirque des “mononcles grincheux” qui ne font que chialer, en boucle, sans apporter de véritable valeur ajoutée à la discussion.

Le plus étonnant dans cette édition, c’est l’unanimité du discours : selon eux, Lane Hutson était le principal coupable de la défaite.

Guy Carbonneau, fidèle à lui-même dans son rôle de “grincheux par excellence”, a ouvert le bal en critiquant sans retenue le jeune défenseur.

Et comme un effet de contagion, Gaston Therrien, Carbo et même Denis Gauthier ont enchaîné, reprenant le même refrain : Hutson était fatigué, il ne tirait pas au filet, il n’aurait pas dû être sur l’avantage numérique ce soir… et la solution miracle, selon eux, aurait été de faire plus de place à Mike Matheson.

Ce genre d’analyse simpliste et réductrice est symptomatique d’un problème plus profond chez RDS. Le réseau semble incapable de se renouveler et de moderniser son approche.

Une fois de plus, L’Antichambre est devenu un tribunal où les jeunes joueurs sont les premiers à être pointés du doigt.

Ce soir, c’est Lane Hutson qui a été la cible principale, et Gaston Therrien a été le plus virulent dans ses critiques.

On peut imaginer à quel point ce genre de commentaire a pu frustrer les partisans. Hutson est pourtant le meilleur joueur du CH, un joueur en pleine ascension qui, comme tout athlète, peut connaître des matchs plus difficiles. Mais plutôt que de reconnaître cela, L’Antichambre a préféré en faire un bouc émissaire.

C’est un schéma qui se répète sans cesse. Dès qu’un jeune joueur traverse une période plus ardue, il devient la cible facile de l’émission.

Gaston Therrien est même allé jusqu’à exprimer ses inquiétudes pour Hutson d’ici la fin de la saison, insinuant que le jeune défenseur pourrait s’effondrer sous la pression.

Une approche qui, au lieu d’encourager et de soutenir les jeunes, ne fait qu’alimenter la grogne des amateurs.

Le vrai malaise ce soir, ce n’est pas la défaite du Canadien, mais bel et bien cette lourdeur constante qu’impose L’Antichambre.

Les partisans veulent du renouveau, une analyse qui reflète la réalité du hockey moderne, pas un discours figé dans le passé où les vétérans sont toujours glorifiés au détriment des jeunes.

Il est peut-être temps pour RDS de se demander si ce format ne contribue pas à leur déclin. Tant que l’émission ne se modernisera pas, tant qu’elle continuera de recycler les mêmes critiques usées, elle continuera d’éloigner son auditoire.

Pendant que les amateurs de hockey cherchent des analyses plus jeunes, moins passées date, basées sur des statistiques avancées et des perspectives rafraîchissantes, L’Antichambre continue de proposer le même ton paternaliste et dépassé.

Et ensuite, ils se demandent pourquoi les codes d’écoute s’effondrent et pourquoi les abonnés désertent en masse.

Soyons honnêtes : les partisans du Canadien ne sont pas idiots. Ils veulent du contenu pertinent, des analyses étoffées, et non une sortie publique remplie de clichés et de critiques injustes visant les jeunes talents.

Tant que RDS ne rajeunira pas son discours et son personnel, ils continueront de creuser leur propre tombe médiatique.

Ce qui a frustré les partisans après cette défaite contre les Wings, ce n’est pas tant la défaite du Canadien, mais bien l’acharnement injustifié des analystes sur Lane Hutson.

Surtout que plus tôt dans la semaine, c’est Ivan Demidov qui s’est retrouvé dans la ligne de mire des analystes du réseau.

Gaston Therrien, fidèle à son style, a lancé un avertissement en déclarant qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que Demidov soit un prodige instantané à Montréal, ajoutant que son jeu ne se transposera pas facilement de la KHL à la LNH.

Un discours qui, évidemment, contraste avec l’enthousiasme débordant des amateurs, qui voient en Demidov un prodige dès la saison prochaine (avexc raison).

Benoît Brunet, toujours prêt à aller dans le sens du vent dominant sur le plateau, a rajouté de l'huile sur le feu, soutenant que Demidov ne sera pas dominant dès son arrivée dans la LNH.

Mais cette attitude sceptique, voire condescendante, de RDS envers les jeunes talents commence sérieusement à irriter les partisans.

Pourquoi ce mépris systématique pour les espoirs et les nouvelles générations?

Est-ce un simple réflexe de vétérans désillusionnés ou le reflet d’un réseau coincé dans une autre époque, incapable de s’adapter aux nouvelles réalités du hockey et de la diffusion sportive?

Pendant que des jeunes comme Hutson et Demidov incarnent le futur radieux du Canadien, prêts à redéfinir l’avenir de l’équipe, RDS et sa télévision traditionnelle ressemblent à une institution sur le respirateur artificiel.

Loin d’être un moteur d’enthousiasme, le réseau semble plutôt freiner la passion des partisans avec ses analyses dépassées et son refus d’embrasser le changement.

Peut-être que c’est là la clé du problème : en s’attaquant aux jeunes joueurs, RDS cherche désespérément à préserver une pertinence qu’il est en train de perdre.

Mais le public n’est pas naïf. Il se tourne de plus en plus vers d’autres plateformes, vers des analyses modernes, rafraîchissantes et en phase avec la réalité actuelle du hockey.

Tant que RDS persistera à répéter les mêmes discours de l'ancien temps et à rabaisser les jeunes talents, il ne fera qu’accélérer sa propre disparition du paysage médiatique québécois.

Une preuve supplémentaire que le hockey évolue… mais pas RDS.

On se demande si Gaston Therrien regarde le même hockey que nous. Son acharnement sur Lane Hutson et sa méfiance exagérée envers Ivan Demidov soulèvent des questions sur sa capacité à évaluer le talent avec justesse.

Est-il devenu aveugle au point de ne plus voir l’impact évident de Hutson dans le jeu du Canadien? Est-il incapable de percevoir le talent brut de Demidov, ou est-ce simplement un refus obstiné d’accepter que le hockey évolue et que les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus besoin de passer par un parcours linéaire pour s’imposer?

Le problème avec Therrien – et avec RDS en général – c’est qu’ils sont prisonniers d’une mentalité d’un autre temps, où les vétérans avaient toujours raison et où les jeunes devaient prouver leur valeur pendant des années avant de recevoir le moindre crédit.

Mais la réalité d’aujourd’hui est bien différente. Hutson, malgré ses matchs plus difficiles, reste un défenseur exceptionnel en devenir, et Demidov, bien qu’il n’ait pas encore disputé un match dans la LNH, possède déjà les outils pour réussir à un très haut niveau.

Peut-être est-il tout simplement incapable de voir au-delà de ses propres préjugés.  

Tant que cette attitude persistera, il ne fera que creuser davantage l’écart entre RDS et les amateurs de hockey,

Si Therrien ne peut plus voir l’évolution du jeu, alors peut-être est-il temps pour lui – et pour tout L’Antichambre – de tirer leur révérence et de laisser place à une nouvelle génération d’analystes capables d’apprécier pleinement ce que ces jeunes apportent au hockey d’aujourd’hui.

C'est à se demander s'il a perdu la vue.