C’est une scène anodine, presque comique, mais qui en dit long sur le choc culturel que peut représenter un séjour à Montréal pour un jeune espoir de la LNH.
Pendant un segment de questions-réponses diffusé en direct sur YouTube et Twitch par le Canadien de Montréal, Michael Hage et Aatos Koivu, tous deux en vedette au camp de développement du club, se prêtaient au jeu des questions du public.
Une question toute simple a déclenché un petit malaise hilarant :
« C’est quoi la meilleure place que t’as aimée pour manger à Montréal? »
Atos Koivu, hésitant, commence à chercher ses mots. Il tente de se souvenir du nom d’un restaurant, probablement le Palma ...et réfléchit à voix haute.
C’est alors que Michael Hage, avec un sourire narquois, le coupe en blaguant :
« Oh, je pensais que tu allais dire où est-ce qu’on était hier soir. » Koivu, ricanant, répond aussitôt : « Ah non, non, non, définitivement pas. »
En quelques secondes, les deux jeunes ont laissé filtrer une information qui, à Montréal, n’échappe à personne : les plaisirs nocturnes de la métropole sont bien réels… et bien fréquentés.
On ne saura peut-être jamais exactement dans quel établissement les deux comparses ont atterri, mais une chose est sûre : ils se sont amusés.
Le genre de petite virée entre boys qui, dans une autre ville, passerait sous silence. Mais à Montréal? Tout est scruté à la loupe.
Montréal n’est pas qu’une ville de hockey.
C’est aussi l’une des capitales nord-américaines de la vie nocturne.
Bars huppés, clubs discrets, soupers arrosés et afters privés : les tentations sont partout. Pour un jeune joueur fraîchement arrivé en ville, difficile de ne pas être séduit par l’ambiance.
Et encore plus difficile de ne pas se trahir en direct.
Ce genre de scène aurait été impensable à une autre époque. Pas parce qu’elle n’existait pas… mais parce qu’elle n’était jamais filmée.
Aujourd’hui, tout passe par des caméras, des micros, des streams, des likes. Le hockeyeur moderne doit jongler avec la pression sur la glace… et la vigilance constante en dehors.
Et c’est là qu’on touche au cœur du sujet. Dans les années 90, un Shane Corson pouvait sortir sur St-Laurent, et il suffisait qu’il fasse attention aux photographes des journaux.
Pat Burns pouvait l’engueuler à huis clos, et personne ne le savait.
Aujourd’hui? C’est une toute autre époque. Chaque déclaration, chaque clin d’œil, chaque mot en trop est disséqué, repris, commenté, amplifié.
Michael Hage l’apprendra rapidement. Montréal est une ville de hockey, mais aussi une ville de rumeurs, de nightlife et de réseaux sociaux.
Et quand on est le futur deuxième centre du Canadien, chaque écart de langage est une opportunité pour les médias (et les fans) de lire entre les lignes. Pas étonnant que cette petite fuite en direct ait fait jaser.
Il ne faut pas s’alarmer pour autant. Michael Hage a fait ce que tout jeune homme curieux ferait en débarquant à Montréal. Il est sorti, il s’est amusé, et il a voulu en rire.
Mais dans une ville où même les silences font du bruit, cette légèreté peut parfois vous revenir en pleine face.
Et disons-le franchement : il n’y a rien de dramatique là-dedans.
On imagine que les responsables des communications du Canadien ont dû lever un sourcil.
Rien de dramatique, bien sûr, mais dans une ère où chaque mot peut devenir viral, même une blague entre deux coéquipiers peut faire le tour de Reddit, TikTok et X en moins de deux minutes.
Et le CH, on le sait, tient à son image… surtout en juillet.
Hage est un garçon brillant, articulé, qui semble avoir la tête sur les épaules. Il a grandi en Ontario, évolue présentement au Michigan, mais garde un lien fort avec Montréal, notamment par sa famille et sa grand-mère qu’il est venu visiter cette semaine.
C’est justement ce lien familial qui rend l’histoire savoureuse.
Car si la ville lui pardonne cette petite bourde, on se demande si sa grand-maman sera aussi clémente.
Peut-être qu’elle ne verra pas d’un bon œil que son petit-fils ait troqué une soirée tranquille à la maison pour une virée nocturne montréalaise.
Ou peut-être qu’au fond, elle se dira : « Bah, c’est Montréal. »
Bref, une tape sur les doigts. Un petit clin d’œil médiatique.
Et surtout, une belle leçon d’apprentissage pour Hage et Koivu, qui découvrent, à leurs dépens, qu’à Montréal, les caméras ne s’éteignent jamais vraiment.
Hage l’a mentionné lui-même : il vient souvent à Montréal pour visiter sa grand-mère.
Ce qui rend la scène encore plus savoureuse. D’un côté, le bon petit-fils qui vient voir la famille. De l’autre, le jeune adulte qui découvre les douceurs (et les dangers) de la métropole.
Bienvenue dans la dualité montréalaise, Michael!
Entre-temps, on lui souhaite un bon séjour à Montréal, parmi ses proches qui vivent ici, dont sa grand-mère, qui doit trouver ça bien rigolo que son petit fiston soit maintenant un homme… un homme, un athlète professionnel, bien dans ses patins, et bien entouré.
Haha!!!