Frissons à Montréal: le père de Sidney Crosby voit rouge

Frissons à Montréal: le père de Sidney Crosby voit rouge

Par David Garel le 2025-09-22

La saga Sidney Crosby prend une tournure dramatique à Pittsburgh.

Ce qui, au départ, semblait être une simple divergence de vision entre un directeur général ambitieux et un capitaine loyal se transforme aujourd’hui en véritable fracture au sommet.

Kyle Dubas, patron des Penguins, a fini par faire ce qu’aucun dirigeant n’avait osé avant lui : envoyer Sidney Crosby sous l’autobus. Et le numéro 87, pourtant symbole d’élégance et de diplomatie, encaisse très mal le coup.

Tout le monde pensait que l’épilogue de cette histoire viendrait après les Jeux olympiques, dans une mise en scène grandiose où Crosby choisirait sa prochaine destination.

Mais selon plusieurs sources proches du clan Crosby, cela pourrait arriver beaucoup plus tôt. Le feu est "pogné" à Pittsburgh. La reconstruction assumée par Dubas et la fureur contenue du capitaine créent une atmosphère explosive. Et au cœur de ce bras de fer, une ville retient son souffle : Montréal.

Crosby n’a jamais caché son désir : il veut gagner. Et il veut gagner à Pittsburgh. C’est là qu’il a bâti sa carrière, c’est là qu’il est devenu une légende vivante.

Mais du côté de Kyle Dubas, le discours est tout autre. Le DG, fidèle à son plan de gestion à long terme, parle désormais ouvertement de reconstruction. Il ne veut pas de raccourcis, il ne veut pas d’illusions.

Lorsque Dubas a refusé d’envoyer Crosby à Montréal pour le match préparatoire prévu au Centre Bell, le message était cinglant.

C’était une réponse cinglante au capitaine, qui, selon plusieurs sources, aurait voulu vivre ce moment symbolique devant les partisans du CH. Pour Crosby, c’était l’occasion d’entendre encore une fois l’ovation du Québec, de ressentir la passion d’un peuple qui ne cesse de le réclamer.

Dubas, en refusant, a dit tout haut ce qu’il pense tout bas : Sidney Crosby n’aura plus le dernier mot.

Kyle Dubas veut faire comprendre au clan Crosby que c’est lui qui tient le volant. Pas question de « donner » Sidney Crosby à rabais, même si l’idée de Montréal enflamme la planète hockey.

Selon les informations qui circulent, Dubas a déjà fixé ses conditions : si le Canadien refuse d’inclure Michael Hage dans la transaction, il exigera au minimum les choix de première ronde de 2026 et 2027 dans le "package deal".

Une manière brutale de rappeler que Crosby demeure une pièce unique, et qu’il faudra payer le prix fort pour l’arracher à Pittsburgh.

En posant ces balises, Dubas impose sa loi : il veut prouver qu’il contrôle non seulement l’avenir des Penguins, mais aussi le rythme du marché des transactions.

Le capitaine des Penguins a répété à maintes reprises qu’il souhaitait terminer sa carrière à Pittsburgh. Il sait que son héritage, son" legacy", aura encore plus de poids s’il reste fidèle jusqu’à la fin.

Trois Coupes Stanley, deux médailles d’or olympiques, le « Golden Goal » : tout ça appartient déjà à la légende. Mais dans son esprit, mettre fin à son parcours dans la ville qui l’a vu naître comme joueur est une manière de graver son nom encore plus profondément dans l’histoire.

Or, la réalité est plus cruelle. À Pittsburgh, on ne pense plus à gagner. On pense à reconstruire. Et pour un joueur comme Crosby, qui répète qu’il ne « signe pas pour perdre des matchs », c’est une contradiction insupportable. Le voir traîner ses patins dans une équipe de bas de classement serait une insulte à son parcours.

C'est là où les proches de Crosby entrent en scène

Ce qui rend cette saga encore plus brûlante, c’est le rôle de l’entourage du joueur. Selon les informations d'Elliotte Friedman, ce sont ses proches qui poussent de plus en plus pour qu’il envisage Montréal.

Son agent, Pat Brisson, a déjà préparé le terrain. En entrevue avec Pierre LeBrun, il a volontairement laissé planer le doute, refusant de fermer la porte à un départ.

Une manière subtile de mettre de la pression sur Dubas, mais aussi sur Crosby lui-même. Brisson sait qu’une fin de carrière à Montréal, entouré d’Ivan Demidov, Lane Hutson et Nick Suzuki, serait une manière parfaite d’écrire une dernière page légendaire.

Mais le détail le plus explosif, c’est la position de son père. Son père ne supporte plus Kyle Dubas. Selon plusieurs sources, il verrait d’un très mauvais œil la manière dont le DG traite son fils, refusant de lui donner le respect qu’il mérite.

Pour lui, le Canadien de Montréal représente bien plus qu’une option sportive : c’est une manière de redonner à Sidney la reconnaissance et l’amour qu’il mérite.

Surtout que ce cher Troy Crosby, ancien gardien, a justement été sélectionmé en 12e ronde... 240e au total... par le Canadien de Montréal. (1984)

À Montréal, tout est prêt. L’espace salarial sera suffisant dès la date limite, avec près de 20 millions disponibles. L’équipe est jeune, talentueuse, et en quête d’un deuxième centre.

Kirby Dach, malgré tous les espoirs placés en lui, ne convainc pas. Déjà essoufflé au camp d’entraînement, il ne donne pas l’image d’un joueur capable d’assumer cette responsabilité à long terme.

Crosby, au contraire, incarne la solution immédiate. Avec lui, le CH passerait instantanément du statut d’équipe en reconstruction à celui de véritable prétendant.

L’effet serait colossal, autant sur la glace qu’en dehors. Les commanditaires se bousculeraient, le cirque serait "pogné" en vile.

Et surtout, Crosby jouerait enfin dans l’uniforme qu’il portait dans sa chambre d’enfant, avec les posters de Patrick Roy au mur.

Le vrai problème, c’est Kyle Dubas. Son obsession pour la reconstruction l’amène à répéter que « personne n’est plus grand que l’organisation ». Une phrase qui peut sembler logique, mais qui sonne comme un blasphème quand il s’agit de Crosby.

À ses yeux, le capitaine est une pièce comme une autre. Un atout à maximiser, une valeur de marché à exploiter. Pour lui, que Crosby termine sa carrière ailleurs n’est pas une tragédie, mais une étape normale dans le cycle de vie d’une équipe.

Et c’est là que le clash devient personnel. Crosby, qui a toujours incarné la loyauté et le respect, se sent trahi. Il croyait au pacte moral conclu avec Dubas à son arrivée : pas de reconstruction tant qu’il serait là. Aujourd’hui, ce pacte est brisé.

À Pittsburgh, la tension est évidente. Le vestiaire vit au rythme des rumeurs, chaque mot de Dubas est décortiqué, chaque geste de Crosby est interprété. On sait que la fin approche, mais personne n’ose le dire tout haut.

À Montréal, c’est l’inverse. L’excitation monte chaque jour. Les partisans voient dans chaque développement une preuve supplémentaire que le destin amène Crosby vers eux. Et l’organisation, sans jamais le dire publiquement, garde toutes ses options ouvertes.

La saga Crosby à Pittsburgh ressemble de plus en plus à une tragédie grecque. D’un côté, un joueur qui veut rester loyal. De l’autre, un DG obsédé par sa vision de la reconstruction. Et au milieu, une famille, un agent et des partisans qui poussent pour un dénouement spectaculaire à Montréal.

Kyle Dubas a peut-être cru qu’en envoyant Crosby sous l’autobus, il allait calmer les rumeurs. En réalité, il vient de jeter de l’essence sur le feu.

Aujourd’hui, Sidney Crosby se retrouve à la croisée des chemins. S’il reste à Pittsburgh, il protège son héritage, mais il se condamne à la médiocrité. S’il choisit Montréal, il trahit sa promesse initiale, mais il écrit un dernier chapitre flamboyant, peut-être le plus beau de tous.

Et à mesure que la tension monte, une certitude s’installe : ce n’est plus une question de si. C’est une question de quand.

Sidney Crosby finira bel et bien par porter l'uniforme tricolore...