Frissons à Brossard: le petit Nikita Kucherov enflamme la foule

Frissons à Brossard: le petit Nikita Kucherov enflamme la foule

Par Nicolas Pérusse le 2025-07-03

ll y a des moments, dans le développement d’un joueur, où l’évidence saute aux yeux. LJ Mooney vient d’avoir le sien.

Au camp de développement du Canadien de Montréal à Brossard, devant des gradins remplis à craquer, le jeune ailier américain a offert un véritable spectacle.

Chaque présence sur la glace était un rappel cru : Kent Hughes a encore une fois commis un vol au repêchage.

La feinte à la Kucherov, réalisée avec un naturel déconcertant, a enflammé la foule. Mais ce n’était pas qu’un moment isolé.

Mooney a enchaîné les « tasses de café » comme un vétéran de la LNH. Il a fait danser les défenseurs, mystifié les gardiens, et rappelé aux amateurs présents une vérité simple mais percutante : ce kid est spécial.

LJ Mooney est un phénomène. Un joyau brut. Un prodige au sens premier du terme.

Son style rappelle les plus grands. On le compare déjà à Martin St-Louis, pour sa taille modeste et sa capacité à renverser les attentes.

À Cole Caufield, pour son flair offensif et sa rapidité d’exécution. Mais plusieurs vont plus loin : Mooney a les meilleures mains de tout le repêchage 2025, surpassant même des talents classés bien au-dessus de lui en juin dernier.

Comment a-t-il pu glisser aussi bas? Une seule raison. Sa taille.

Des excuses, aujourd’hui démolies par les faits. LJ Mooney s’impose comme une étoile montante. Et il ne s’impose pas seulement par ses statistiques ou ses jeux spectaculaires, mais par l’effet qu’il provoque chez les dirigeants.

Il est le seul joueur à avoir posé fièrement pour une photo avec Kent Hughes, Jeff Gorton, Martin Lapointe et Nick Bobrov, rien de moins que le cerveau collectif du Canadien.

C’est rare. C’est significatif. Et ça en dit long.

Les recruteurs internes du Canadien sont unanimes. LJ Mooney n’a rien d’un projet à long terme. Il s’impose dès maintenant comme un espoir de premier plan.

Ses mains? Déjà de calibre LNH.

Sa vision du jeu? Exceptionnelle.

Sa capacité à créer quelque chose à partir de rien? Rare.

Et surtout : sa passion, son intensité et sa capacité à faire lever une foule, tout ça fait de lui un électrisant.

Cousin de Logan Cooley, s'entraînant avec Vincent Trocheck l'été, LJ Mooney a grandi entouré de talent. Il a observé, appris, puis surpassé.

Plusieurs dans le monde du hockey mineur américain affirment sans détour qu’il est plus doué que Cooley au même âge. Sa progression fulgurante est digne d’un conte de fée.

Même son cousin l'avoue.

Et à Brossard, cette semaine, le conte s’est matérialisé sous les yeux des partisans du Canadien.

La foule présente n’en revenait pas. Chaque fois que Mooney touchait la rondelle, on sentait un frisson collectif. Il n’est pas seulement spectaculaire : il est imprévisible.

Et c’est ce que les grands joueurs ont tous en commun. Il peut changer le cours d’un match avec un seul jeu. Il peut réveiller une équipe endormie par sa créativité. Il est ce genre de joueur qui donne espoir à une franchise.

Son cousin Cooley, la grande vedette de l'Utah, s'est toujours émerveillé pour son cousin.

« LJ est un artiste. Il voit des lignes de passe que personne d’autre ne voit. Et surtout, il les exécute. »

Plusieurs observateurs affirment qu’il est déjà en avance sur Cole Caufield au même stade. Plus fluide, plus imprévisible, moins dépendant de son tir. Mooney est un générateur d’offensive à lui seul. Et pourtant, il est tombé jusqu’en 4e ronde. Une anomalie.

Kent Hughes, lui, sourit. Il sait ce qu’il a entre les mains. Un diamant encore brut, mais déjà éclatant.

Le plus spectaculaire dans tout ça? C’est l’attitude de Mooney. Zéro arrogance. Juste de la passion. Une éthique de travail irréprochable. Et une volonté farouche de prouver à tout le monde qu’ils se sont trompés.

Un recruteur résume parfaitement la situation sous le couvert de l'anonymat :

« Il n’est pas seulement le vol du repêchage. Il pourrait devenir la révélation de tout un cycle de développement. »

Trop de talent. Trop de flair. Trop d’impact. La direction du CH se gratte déjà la tête.

Et ce n’est que le début.

Mooney a transformé un match intra-équipe de camp de développement en spectacle de la mi-saison. Il a enflammé les réseaux sociaux, dominé les vidéos de faits saillants, et éveillé l’enthousiasme des partisans comme peu d’espoirs l’ont fait depuis Nick Suzuki.

Il est clair qu'il va enflammer la NCAA aussi au Minnesota.

Le plus ironique dans tout ça, c’est que plusieurs équipes ont boudé LJ Mooney au repêchage par peur qu’il soit « unidimensionnel offensivement et trop petit ».

Une crainte absurde, maintenant qu’on le voit déborder les défenseurs, créer pour ses coéquipiers, revenir en repli défensif et diriger le jeu à toutes les zones de la glace.

Surtout, il est un monstre dans les coins de patinoire.

La direction du Canadien s’en frotte les mains. Dans une année où ils ont misé gros sur Dobson, Bolduc, Blais et la jeunesse, LJ Mooney pourrait devenir leur carte cachée. L’arme secrète. La cerise sur le sundae.

Un joueur qui ne devait pas faire de bruit. Mais qui est déjà en train de hurler son arrivée.