Rien ne va plus pour Matvei Michkov : Gras, isolé, méconnaissable…
Il était censé être la bombe russe qui allait faire exploser la reconstruction des Flyers. Un talent générationnel. Un Ovechkin en plus rusé. Un compétiteur né, qui carburait à la confrontation.
Mais aujourd’hui, Matvei Michkov est surtout lourd. Lourd sur patins, lourd dans le vestiaire, et lourd à gérer pour une organisation qui commence sérieusement à douter.
Ce n’est plus une rumeur. Ce n’est plus une impression. C’est maintenant un problème confirmé. Et pas par n’importe qui. Pierre LeBrun, l’un des journalistes les plus respectés du monde du hockey, a brisé le silence.
« De ce que je comprends, après avoir parlé avec les Flyers, Michkov n’était pas préparé pour la saison. Il n’est pas arrivé au camp avec un conditionnement physique au niveau où il aurait dû être. Il n’a pas passé beaucoup de temps à Philadelphie durant l’été non plus. »
Bang. Le ton est posé, mais le message est dévastateur.
Une forme physique inquiétante : “il grossit à vue d’œil”.
Le malaise est visible. Depuis plusieurs semaines, les journalistes locaux, mais aussi les fans, soulignent son double menton, ses déplacements lourds, son souffle court après 30 secondes sur la glace.
Même dans des arénas sombres, les images parlent d’elles-mêmes : Michkov n’est plus affûté. Il est gras comme un voleur, comme le disent certains fans de Philly sur X.
Il y a des rumeurs de fréquentations douteuses, d’un style de vie axé sur la malbouffe, de sorties tardives avec plusieurs femmes, de non-respect des plans nutritionnels imposés par l’équipe. Et ce ne sont pas que des racontars : l’organisation le sait. Rick Tocchet le sait. Daniel Brière le sait.
Et malgré tout… le joueur est protégé.
On parle ici d’un joueur qui, à 20 ans, a déjà marqué 26 buts et obtenu 63 points à sa saison recrue. Mais cette année?
18 points en 33 matchs.
Seulement 2 passes à ses 7 derniers matchs.
Un différentiel de -1.
Et surtout : 14:41 de temps de glace moyen, bon pour 9e chez les attaquants des Flyers
Rick Tocchet refuse de le faire jouer plus. Trois fois, il l'a benché devant tout le monde. Aucune présence en prolongation. Il est parfois placé avec Sean Couturier… mais la chimie n’est pas là. Pire : il n’est pas en forme. Il n’est pas rapide. Il n’est pas dangereux.
Et ça, c’est ce qui inquiète le plus les analystes du club.
« Il n’a pas la même vitesse qu’il avait il y a un an. Il a de la difficulté à se séparer. C’est une grosse leçon pour lui. » affirme Pierre LeBrun
La phrase qui tue vient de Daniel Brière lui-même, dans une entrevue accordée cette semaine :
« Je pense que l’été prochain sera critique pour Michkov. »
Décembre n’est même pas terminé, et le DG pense déjà à l’été. Pas à demain. Pas au prochain match. Pas à la progression continue. À l’été. À plus de six mois d’ici.
On appelle ça l’abandon anticipé.
Et c’est ici que l’histoire donne la chair de poule. Parce que pendant que Michkov ralentit, le reste de la LNH avance.
Les Canucks de Vancouver ont échangé Quinn Hughes au Wild du Minnesota dans un échange monstre impliquant Zeev Buium, Marco Rossi, Liam Ohgren et un choix de 1er tour. Un retour massif. Un prix de superstar.
Et pourtant, les Flyers étaient dans le derby jusqu’à la toute fin.
Vancouver a demandé Matvei Michkov. C’était clair. Net. Confirmé. Et Daniel Brière a dit non.
Il a refusé de céder un joueur hors de forme, en chute, qui ne joue même pas dans le top-6 régulier, pour un défenseur vedette qui aurait transformé son équipe.
Et ça, pour de nombreux observateurs, c’est incompréhensible.
Le malaise est énorme. Tortorella le bousculait, mais il le faisait jouer. Tocchet, lui, le coupe. Et Brière… évite la question.
« C’est comme de l’argent à la banque. Il faut le mériter. »
Mais comment un joueur qui connaît de bonnes séquences n’obtient aucune récompense? Et comment un DG peut-il demander à un jeune d’attendre huit mois de plus, sans jamais lui offrir de vraies opportunités?
La réalité, c’est que les Flyers sont pris entre deux visions.
Ils veulent que Michkov devienne une superstar… mais ils refusent de l’entourer comme tel. Ils veulent de la discipline… mais ils ne sanctionnent pas sa prise de poids.
Ils veulent de la rigueur … mais ils protègent son égo devant les médias
C’est le syndrome du talent qu’on n’ose pas brusquer.
Et pendant ce temps, le vestiaire gronde. Sean Couturier, capitaine, a récemment critiqué Michkov devant les médias.
« C’est un joueur très talentueux, personne ne remet ça en question. Mais il doit apprendre à trouver d’autres façons d’aider l’équipe à gagner quand il ne marque pas. »
Une déclaration qui a semé la controverse. Plusieurs jeunes ont mal réagi. Et surtout, les partisans ont pris le bord de Michkov.
Pendant ce temps : Ivan Demidov brille à Montréal.
Demidov est en shape. Rapide. Engagé. Il s’implique. Il respecte le plan de match. Il veut apprendre. Il veut s’améliorer. Il se présente comme un professionnel.
Pendant ce temps, Michkov… grossit à vue d’œil. Et refuse de changer.
La bouffe et les femmes de joie, c'est plaisant... mais ça peut détruire une carrière...
