Pendant que Montréal flotte encore sur son nuage, en extase devant le premier match de Florian Xhekaj : une passe, une bagarre virale, un Centre Bell en délire, un frère qui félicite sur le banc, un public qui a retrouvé un nouveau Shérif… Georges Laraque, lui, n’est pas naïf.
Il a regardé le combat dix fois, image par image. Et ce qu’il voit ne fait pas rire. Ce n’est pas l’explosion festive qu’a vue la foule samedi. C’est un jeune qui passe à un cheveu d’un KO lourd. Un jeune qui ouvre la porte au pire.
Et pour le plus grand bagarreur de l’histoire moderne de la LNH, il n’y a aucun doute :
Florian a joué avec le feu. Et il ne sait pas encore dans quoi il vient de mettre les pieds.
Parce que Laraque n’y va pas par quatre chemins :
« Il a gagné ce combat-là, il a eu le dessus… mais le grip est pas bon, sa face elle est open, c’est un buffet, pis il a mangé trop de coups. »
Ça, c’est en direct. À chaud. Sans filtre. Voici l'extrait vidéo:
@bpmsportsradio Un premier combat victorieux pour Florian Xhekaj, mais il devra mieux se protéger selon Georges! 👊🔥 📸: @Sportsnet 🇨🇦 ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Pour Laraque, l’erreur est flagrante : Florian a été « pincé comme il faut », il a mangé trop de droites même s'il a gagné le combat, et dans un combat NHL, quand tu ouvres ton visage comme ça, ça prend juste UNE pour que tout s’éteigne.
Et la suite de sa phrase est encore plus brutale :
« Des fois, Gonzo, quand tu manges des coups de même, ça en prend juste un qui te knock. »
Autrement dit : Florian a survécu. Il n’a pas dominé. Il n’a pas contrôlé. Il a gagné son combat car son adversaire (Dakota Mermis) n'était pas dangereux. Il a survécu... par chance...
Et c’est précisément ce que Montréal doit comprendre :
Laraque n’analyse pas pour impressionner. Il analyse pour protéger. Après tout, on parle du plus grand bagarreur de l'histoire de la LNH.
Pour Laraque, le problème est simple et extrêmement dangereux :
Ce que Florian a fait samedi, c’est spectaculaire, oui.
Mais c’est une technique qui mène au traumatisme crânien.
Le pire? Même pendant le combat, Flo lui-même cherchait une sortie :
« Il était tanné de manger des coups de poing… il voulait que ça arrête. »
Ça ne vient pas d’un analyste ordinaire.
Ça vient de Georges titré Laraque.
Le seul Québécois qui a affronté tous les monstres de la ligue.
Le seul dont personne n’osait rire.
S’il dit que Florian a été chanceux… c’est parce qu’il l’a été.
C’est ici que Laraque va encore plus loin :
« Là, vu qu’il a “Raise the roof”, ça va traverser la ligue. Les gars vont dire : j’aime mieux me battre avec lui que le frère. Il va être une target. »
Ça veut dire ceci :
Le combat contre Mermis était le plus facile qu’il va avoir.
Le prochain? Plus gros, plus lourd, plus expérimenté, plus vicieux.
Et ce que Laraque martèle encore :
« Le prochain qui va pogner va être plus gros que ça. »
Ce n’est pas nouveau. Georges Laraque a déjà critiqué Arber Xhekaj pour la même chose. Il avait dit qu'Arber se battait de manière trop frontal, prenait trop de coups, exposait son visage, et jouait avec sa santé.
C’était EXACTEMENT la même critique :
Mauvais contrôle du grip.
Trop de coups encaissés.
Trop “open.
Trop impulsif.
Trop d'adrénaline.
Trop facile à pogner derrière l’oreille.
Trop vulnérable au knockout.
Les deux frères font la même erreur. Et les deux peuvent tomber. Très vite.
Le Canadien doit appeler Georges Laraque. Maintenant. Pour savoir comment utiliser la portée, comment tirer pour briser l’équilibre, comment protéger la tempe, comment absorber un coup sans s’éteindre, comment finir un combat sans finir à l’hôpital
Les bagarreurs meurent jeunes. Les bagarreurs oublient et tombent dans la démence.
Et Montréal vient de lancer un jeune de 21 ans dans l’arène…
Avec la même technique imprudente que son frère.
Laraque dit la vérité crue : sans technique, les Xhekaj ne dureront pas.
Montréal peut célébrer tant qu’elle veut. Le Centre Bell peut vibrer. Les réseaux sociaux peuvent exploser. La vidéo peut dépasser un million de vues.
Mais Georges Laraque, lui, voit, un jeune qui n’a pas protégé sa tête, qui a été exposé et qui a survécu par chance.
Et maintenant que son nom circule dans toute la ligue, maintenant que les bagarreurs vétérans l’ont vu célébrer,
maintenant qu’il est devenu une cible…
La prochaine droite peut être la dernière.
Le Canadien n’a plus le luxe de faire l’autruche. Il doit protéger ses frères. Il doit appeler Laraque. Il doit agir maintenant.
Parce qu’un soir, un coup... juste un... peut tout éteindre.
Laraque le sait.
Et il vient de sonner l’alarme que Montréal refuse de voir.
