Juraj Slafkovsky et Cole Caufield sont en furie...d'avoir manqué la fête...
Une fête qui vaut plusieurs millions de dollars.
Alors que les prévisions économiques de la LNH annoncent une explosion du plafond salarial jusqu’à 113,5 millions $ d’ici 2027-2028, un sentiment de frustration grandit au sein de plusieurs joueurs ayant signé des contrats à long terme avant cette hausse anticipée.
Selon l’agent influent Allain Roy, ces joueurs sont littéralement en furie.
Et parmi eux, deux noms ressortent avec force : Cole Caufield et Juraj Slafkovsky.
« C’est une situation intenable pour ces joueurs" a affirmé Allain Roy.
"Ils voient leurs collègues s’enrichir avec des contrats colossaux pendant qu’eux sont bloqués avec des ententes qui, dans quelques années, paraîtront ridicules. »
La nouvelle donne salariale va créer un clivage net entre les joueurs qui ont déjà signé leur prolongation et ceux qui pourront renégocier leurs ententes en pleine période d’expansion financière.
Roy parle d’un système où il y aura clairement des gagnants et des perdants.
« Il y aura ceux qui ont eu le malheur de signer avant cette explosion salariale et ceux qui pourront en profiter pleinement.
Malheureusement, pour Caufield et Slafkovsky, ils sont dans la première catégorie. Ces gars-là vont voir des joueurs de calibre inférieur toucher beaucoup plus qu’eux, et ça va les hanter pendant des années. »
Cole Caufield, considéré comme l’un des meilleurs buteurs naturels de la LNH, a signé en 2023 un contrat de huit ans à 7,85 M$ par saison.
À l’époque, c’était vu comme une belle sécurité financière pour lui.
Aujourd’hui, cette entente est perçue comme une erreur monumentale de gestion.
Slafkovsky, quant à lui, a signé pour huit ans et 7,6 M$ la saison dernière.
Il a assuré son avenir, mais à quel prix? Dans quelques années, ce contrat pourrait ressembler à une véritable aubaine pour le Canadien, au grand dam du joueur lui-même.
« C’est une question de perspective, mais il faut comprendre la psychologie des joueurs" ajoute Allain Roy.
Ils ne jouent pas seulement pour l’amour du hockey, ils jouent aussi pour ce qu’ils valent sur le marché. Et aujourd’hui, ils réalisent qu’ils valent bien plus que ce qu’ils ont accepté. »
Le pire scénario pour eux? Voir de jeunes talents comme Lane Hutson et Ivan Demidov obtenir des contrats largement supérieurs au leur lorsqu’ils signeront leur première entente majeure avec le Canadien.
D’ici quelques années, un marqueur de 40 buts touchera autour de 11 à 12 millions $ par saison. Caufield aurait pu faire partie de cette vague… mais son contrat l’en empêche.
Une autre inquiétude majeure réside dans l’escrow. Alors que les joueurs pensaient enfin s’en débarrasser avec le remboursement des pertes liées à la pandémie, une hausse trop brutale du plafond pourrait le ramener.
Et ceux qui ont signé avant cette hausse pourraient en subir les conséquences.
« Si le plafond grimpe trop vite et que les revenus ne suivent pas immédiatement, on pourrait voir l’escrow refaire surface. Et là, les joueurs déjà sous contrat se feront doublerment avoir », prévient Roy.
Avec tant d’argent en jeu, la prochaine convention collective de la LNH risque d’être explosive.
Les joueurs comme Caufield et Slafkovsky auront-ils des recours?
Pourraient-ils exiger un ajustement salarial basé sur la montée du plafond?
Roy croit que des discussions auront lieu, mais que rien n’est garanti.
« On pourrait envisager un mécanisme de compensation, peut-être lié aux frais d’expansion des nouvelles franchises, mais la réalité, c’est que les propriétaires n’ont aucun intérêt à donner plus d’argent aux joueurs déjà sous contrat. C’est une situation difficile. »
Ce qui est sûr, c’est que Caufield et Slafkovsky ne sont pas les seuls à être en colère. D’autres joueurs vont réaliser, dans les prochaines années, qu’ils ont été piégés par des contrats trop longs signés au mauvais moment.
Et si cette frustration continue de croître, la prochaine négociation entre la LNH et l’Association des joueurs risque d’être une véritable bataille.
Alors que la LNH s'apprête à connaître une augmentation vertigineuse de son plafond salarial, plusieurs joueurs ayant signé de longs contrats avant cette montée en flèche ressentent une frustration évidente.
Cole Caufield et Juraj Slafkovsky ruminent leur sort en voyant les millions leur filer entre les doigts.
Pour eux, le mal est fait.
Leurs salaires, bien qu'impressionnantes à première vue, deviennent ridicules en comparaison des nouveaux contrats qui se profilent à l'horizon.
À titre d'exemple, un joueur de la trempe de Mitch Marner pourrait très bien toucher entre 12 et 14 M$ annuellement sur son prochain contrat.
Pendant ce temps, Caufield et Slafkovsky continueront d'encaisser un salaire sous-estimé par rapport à leur rendement. Un véritable crève-cœur pour eux.
Cole Caufield, représenté par Pat Brisson, se retrouve au cœur d'un débat féroce.
Son agent, pourtant l'un des plus réputés du circuit, a failli à sa mission. Il aurait dû anticiper la hausse imminente du plafond et recommander à son client un contrat plus court.
À l'inverse, Caufield se retrouve piégé jusqu'en 2031 avec un salaire bien inférieur à ce qu'il aurait pu toucher.
En 2023-2024, Caufield représentait 8,9 % du plafond salarial.
En 2027-2028, cette proportion chutera à 6,9 %.
Un marqueur élite signant en 2027 pourrait toucher entre 11 et 12 M$ par an.
Caufield, lui, devra se contenter de ses 7,85 M$ pendant encore sept longues années.
Si Caufield et Slafkovsky ont de quoi grincer des dents, Kent Hughes, lui, a réalisé un vol de banque. Le DG du Canadien a su capitaliser sur la conjoncture pour s'assurer d'une masse salariale optimisée.
En 2027-2028, Suzuki (7,875 M$), Caufield (7,85 M$) et Slafkovsky (7,6 M$) représenteront à peine 20,5 % du plafond de l'équipe, une situation enviable.
COMPARONS :
Toronto (Matthews, Marner, Nylander) : 33,5 M$ (38 % du plafond actuel).
Colorado (MacKinnon, Rantanen, Makar) : 32 M$ (36 % du plafond).
Edmonton (McDavid, Draisaitl, Nurse) : 34 M$ (39 % du plafond).
L'avance stratégique du Canadien est indéniable. Hughes s'est assuré une flexibilité financière qui lui permettra d'ajouter des éléments majeurs dans les années à venir.
Pendant que Caufield et Slafkovsky vivent avec ce regret, l'équipe, elle, s'apprête à capitaliser sur cette gestion exemplaire.
Tout n'est cependant pas noir pour le Canadien. Lane Hutson et Ivan Demidov seront les grands bénéficiaires de cette explosion salariale.
Avec un plafond qui grimpe en flèche, ces jeunes talents pourraient très bien devenir les joueurs les mieux payés de l'histoire du club.
Hutson, qui pourra signer une prolongation dès cet été, pourrait toucher entre 8 et 9 M$ par saison, tandis que Demidov pourrait, dans quelques années, s'approcher des 12 M$, à l'image de joueurs comme Marner ou Panarin.
Cole Caufield et Juraj Slafkovsky ne diront jamais publiquement qu'ils sont furieux. Ils continueront de sourire devant les caméras et de parler d'amour du jeu.
Mais en coulisses, la réalité est tout autre. Ils savent qu'ils ont perdu des millions. Ils savent qu'ils ont manqué la fête.
Et lorsque de nouveaux contrats records seront signés dans la LNH, il sera difficile pour eux de ne pas ressentir un pincement au cœur.
Un regret qui, malheureusement pour eux, pourrait durer toute une carrière.