Faute professionnelle grave de Rafaël Harvey-Pinard: il pourrait avoir joué son dernier match

Faute professionnelle grave de Rafaël Harvey-Pinard: il pourrait avoir joué son dernier match

Par David Garel le 2024-07-26

L’incident de Rafaël Harvey-Pinard à la balle molle soulève une multitude de questions concernant la prudence et les décisions hors glace des joueurs professionnels durant l'été.

Harvey-Pinard, malgré son contrat avec le Canadien de Montréal, a choisi de participer à un tournoi de balle molle, un sport connu pour son potentiel de blessure.

Cette décision a eu des conséquences directes puisqu’il s’est fracturé la jambe durant une partie, lors d'une collision au champ centre.

On peut se demander comment Kent Hughes, un ancien agent de joueurs et maintenant directeur général du Canadien, a pu autoriser un tel risque.

Cet incident n'est pas seulement surprenant; il est également frustrant pour les fans et pour l'organisation elle-même.

En Europe, par exemple, les contrats des joueurs de soccer stipulent souvent des clauses restrictives interdisant la pratique d'autres sports susceptibles de causer des blessures.

Si un joueur viole ces termes et se blesse, il risque de ne pas être payé pendant sa convalescence.

On peut bien voir la différence de traitement entre les joueurs au Québec.

Si un athlète comme Nick Suzuki ou Cole Caufield avait subi une blessure dans des circonstances similaires, la réaction médiatique et populaire aurait probablement été explosive.

La clémence dont bénéficie Harvey-Pinard peut en partie s'expliquer par ses origines québécoises, un facteur non négligeable dans la culture du hockey montréalais.

Il faut aussi dire que le fait d'être un plombier qui ne fait pas partie des plans à long terme de l'équipe aide dans le fait d'accepter sa blessure.

Toutefois, cet incident révèle un manque flagrant de jugement de la part de Harvey-Pinard. Malgré son statut de joueur de la LNH, il s’est engagé dans une activité à haut risque, compromettant non seulement sa santé mais aussi sa carrière professionnelle.

L'ironie de la situation est que Harvey-Pinard, souvent considéré comme un "plombier" sur la glace pour son style de jeu travailleur et non spectaculaire, pourrait bien avoir scellé son sort avec le CH par cette mauvaise décision.

Il est déjà clair que cette blessure aura des implications sérieuses sur sa carrière. Non seulement il risque de ne pas être resigné par le Canadien l’été prochain, mais il est également plausible qu’il ait joué son dernier match à Montréal.

La convalescence de quatre mois minimum et le retour à la compétition seront des défis de taille pour Harvey-Pinard, et il n'est pas garanti qu'il retrouve une place dans l'alignement à son retour.

Déjà qu'en santé, on le voyait comme le 14e attaquant de cette équipe. Imaginez après un autre fracture à la jambe.

Triste à dire, mais il l'a cherché. Cette situation devrait servir de leçon à tous les athlètes professionnels : les décisions prises hors du contexte professionnel peuvent avoir des répercussions durables, non seulement sur leur santé mais aussi sur leur carrière et leur réputation.

Un autre aspect préoccupant est la gestion de l'information par le Canadien de Montréal. L'organisation semble tenter de minimiser l'événement en ne spécifiant pas clairement que la blessure a eu lieu lors d'une partie de balle molle.

Ce manque de transparence est une tentative de protéger l'image du joueur et du club, mais cela nous rappelle les lacunes de cette organisation sur l'intégrité de la communication qui sévit à l'interne.

Le CH était dans une position délicate et nous voulait pas faire apparaître Harvey-Pinard irresponsable pour avoir pris un tel risque, mais cela ette aussi une ombre sur la crédibilité de l'organisation elle-même.

C'est l'histoire du Canadien de Montréal : la pression pour maintenir une certaine image publique peut parfois conduire à des décisions de communication douteuses.

Pour le Canadien, cette stratégie pourrait se révéler contre-productive, minant encore plus la confiance que les partisans et le public ont envers l'organisation.

Au-delà de l'impact immédiat sur Harvey-Pinard et le Canadien, cet épisode pourrait inciter à un examen plus large des politiques des équipes concernant les activités hors glace de leurs joueurs.

Il est temps que le CH soit plus stricte pour éviter de telles situations à l'avenir, garantissant ainsi à la fois la sécurité des joueurs et la transparence vis-à-vis des partisans.

Cette affaire ne nuit pas seulement à la réputation de Rafaël Harvey-Pinard; elle met également en lumière des failles potentielles dans la gestion du Canadien de Montréal, où la ligne entre la protection des actifs et la dissimulation d'informations n'a jamais été aussi louche.

Pour Harvey-Pinard, l’avenir est incertain, et cette fracture pourrait bien être perçue comme une faute professionnelle grave, une erreur de jugement aux conséquences potentiellement dévastatrices.

Il n'a que lui à blâmer...