L’ironie est mordante.
Alors que l’équipe du matin de BPM Sports s’indignait récemment d’un article rapportant une facture non payée par Juraj Slafkovsky, voilà que des informations troublantes circulent sur la station elle-même.
BPM Sports aurait de sérieux problèmes de liquidités et ne serait pas en mesure de payer plusieurs de ses collaborateurs.
Selon nos sources, les arriérés de paiement se chiffreraient en dizaines de milliers de dollars.
Mathias Brunet et Simon Boisvert du balado Processus viennent tout juste d’être payés après une longue attente, et il semble que d’autres contractants soient toujours en attente de leur argent.
Le cas de Pierre LeBrun, analyste de renom, illustre bien la situation : son absence prolongée de la station aurait été liée à des retards de paiement avant qu’il ne finisse par être payé et revienne à l’antenne.
Voici les propos de Réjean Tremblay à ce sujet (source: Punching grace):
On le sait, le podcast Processus de Mathias Brunet et Simon The Snake Boisvert, est une réussite extraordinaire. Le duo a des milliers d’abonnés payants. Les revenus sont partagés entre le réseau BPM et les deux stars.
Les amis de Mathias s’inquiétaient mais mon confrère a rassuré tout le monde. Il a reçu son chèque.
Même chose pour Pierre Lebrun qui avait cessé son intervention.
Selon nos infos, le problème ne touche pas les employés réguliers de BPM Sports, qui, eux, continuent de recevoir leur salaire à temps – ce qui est d’ailleurs une obligation légale.
Ce sont les travailleurs contractuels, pigistes et collaborateurs externes qui écopent, ce qui soulève de vives inquiétudes sur la santé financière de la station.
Le milieu radiophonique est difficile, et BPM Sports ne fait pas exception. Avec une concurrence féroce et des revenus publicitaires en baisse dans le secteur, les stations sportives luttent pour leur survie.
Mais ce qui choque, c’est le double discours.
Alors que le "club du matin", qui ont des cotes d'écoute faméliques, s’acharne sur des blogueurs indépendants comme Jean Trudel (JT Utah) du balado Stanley25, qui a révélé une histoire mineure sur Slafkovsky, elle-même se retrouve aujourd’hui pointée du doigt pour des factures bien plus importantes laissées en suspens.
L’attitude de certains animateurs de BPM Sports ne passe pas inaperçue. Gilbert Delorme, Maxime Lalonde et Anthony Desaulniers ont récemment attaqué Hockey30 et Stanley25 pour avoir relayé l’information sur le refus présumé de Slafkovsky de payer un repas d’équipe, jugeant l'info de Trudel méchante et l'article de Hockey30 trop sensationnaliste en s'en prenant à la vie privée de "Slaf".
Les trois animateurs ont passé plus de dix minutes en s'insurgeant contre cette information pourtant très intéressante.
La preuve? Le balado Stanley25 est l'un des podcasts les plus populaires au Québec et l'article de Hockey30 sur le sujet est devenu viral.
Pourtant, la station qui les emploie semble aujourd’hui incapable de régler ses propres dettes.
Le parallèle est frappant. Critiquer une “facture non payée” d’un jeune joueur millionnaire alors qu’en coulisses, des dizaines de milliers de dollars sont en souffrance pour des travailleurs du milieu, voilà qui ne manque pas d’ironie.
Malgré ces révélations troublantes, il est important de souligner que BPM Sports est une station appréciée, qui a su créer un lien fort avec sa communauté d’auditeurs passionnés de sports.
Georges Laraque est devenu un frère pour moi et cette station est composé d'êtres humains exceptionnels.
On espère sincèrement qu’ils surmonteront ces difficultés financières et qu’ils trouveront une solution pour honorer leurs engagements envers tous ceux qui contribuent à leur succès.
Mais pour continuer à grandir et conserver la crédibilité qui fait sa force, il est essentiel que tous les collaborateurs, qu’ils soient employés ou contractants, soient traités avec équité et respect.
BPM Sports a offert de grands moments aux amateurs de sports, et on veut qu’ils continuent à en offrir encore longtemps.
Que va-t-il se passer pour BPM Sports ? La station pourra-t-elle redresser la barre et honorer ses engagements envers ses contractants ?
D’ici là, les observateurs du milieu auront de quoi méditer sur cette histoire.
À BPM Sports, on s’offusque des factures impayées… sauf quand elles sont les leurs.