Les choses bougent à une vitesse folle à Anaheim. Tandis que les projecteurs sont tournés vers Toronto pour la saga Mitch Marner, les Ducks d’Anaheim frappent fort dans l’ombre.
Ils ne veulent pas juste un joueur de profondeur.. Non. Ils visent les gros poissons. Selon les informations d’Elliotte Friedman, non seulement les Ducks sont à fond dans le dossier Marner, mais ils auraient aussi ciblé Jonathan Toews comme renfort pour encadrer leurs jeunes… et faire un virage radical.
Oui, vous avez bien lu. Mitch Marner et Jonathan Toews. Deux vétérans, deux figures médiatiques, deux styles complémentaires. Et surtout, deux joueurs qui n’ont rien à voir avec Trevor Zegras. Voilà où les signes ne mentent pas. Trevor Zegras sera échangé.
Car pendant que le DG Pat Verbeek met le paquet pour signer des vétérans de premier plan et stabiliser son vestiaire, Trevor Zegras devient, lui, un poids. Un “fit” de moins en moins naturel dans cette nouvelle philosophie. Et c’est ici que le Canadien de Montréal entre en scène.
Commençons par les faits. Mitch Marner, joueur autonome sans compensation le 1er juillet 2025, a clairement envoyé un message à Brad Treliving et aux Maple Leafs : il ne veut rien savoir d’un “sign-and-trade”.
Il est prêt à sacrifier une huitième année de contrat pour être maître de son avenir. Un joueur qui préfère la liberté à la sécurité.
Et Anaheim coche toutes les cases : anonymat, soleil, pression médiatique quasi inexistante, et un entraîneur “A1” en Joel Quenneville.
Quant à Jonathan Toews, les Ducks veulent miser sur son expérience, son leadership tranquille, et sa capacité à encadrer les jeunes, tout en laissant les projecteurs à d'autres.
Friedman l’a dit : Anaheim fait partie des destinations sérieuses dans le dossier Toews. Le message est clair. Anaheim n’est plus en reconstruction. Ils veulent maintenant bâtir sur du concret.
Alors quand on parle de Marner et Toews… où se place Trevor Zegras là-dedans? Réponse : nulle part.
On ne bâtit pas une équipe autour de deux vétérans exigeants en ajoutant un joueur perçu comme immature, désengagé défensivement, et trop centré sur sa “brand”. Zegras, c’est le flashy, le spectacle, le TikTok permanent. Ce n’est pas le style Quenneville. Ce n’est pas le style Toews. Ce n’est certainement pas le style Marner.
Trevor Zegras, c’est l'ingrédient de trop dans une recette qui devient sérieuse. Et ça tombe bien : le Canadien de Montréal a besoin d’un deuxième centre offensif. Et il a les atouts pour faire une transaction gagnant-gagnant.
Le Canadien possède deux choix de première ronde (16e et 17e) et une banque d’espoirs bien garnie.
Et ce, malgré ses récents écroulements en séries avec le Rocket. Logan Mailloux reste un défenseur droitier de gabarit rare, avec un tir canon, une mobilité appréciable et une touche offensive naturelle. Et dans une transaction, sa valeur est tangible. Il a été repêché. Il est développé. Il est prêt — du moins sur papier.
Kent Hughes le sait. C’est pour ça que la combinaison Mailloux + 16e ou 17e choix refait surface. L’an dernier, une offre semblable a été déposée pour Zegras, mais le Canadien s’est rétracté après avoir réalisé qu’il pouvait repêcher Michael Hage.
Cette fois, le nom qui emballe tout le monde, c’est Carter Bear. Mais tous les indicateurs montrent qu’il ne sera plus disponible au 16e rang.
Et si Bear n’est plus là? Hughes devra trancher. Reprendre la transaction refusée l’an passé? Peut-être. Mais cette fois, Anaheim est prêt. Zegras est disponible. Et les Ducks veulent Mailloux. Ils veulent aussi tourner la page sur l’ère des “kids” indisciplinés. Ils veulent Marner. Ils veulent Toews.
Toews + Marner à Anaheim = Zegras à Montréal.
C’est mathématique. Il n’y a pas de place pour tout le monde.
Les Ducks misent sur un changement de culture. Ils veulent des gars matures, complets, sérieux, engagés dans les deux sens de la patinoire. Toews incarne cela. Marner aussi, dans un autre style. Zegras? C’est un électron libre. Spectaculaire, mais instable. Créatif, mais souvent nocif à l’équilibre collectif.
En l’envoyant à Montréal, Anaheim ne fait pas que vider un poste. Il libère aussi de l’espace salarial. Il donne à Zegras une nouvelle chance, dans un environnement qui croit en ses habiletés, dans une ville où il deviendrait instantanément une vedette.
Martin St-Louis peut gérer ce genre de joueur. Il l’a prouvé avec Caufield. Et surtout, le CH a besoin d’un deuxième centre offensif. La combinaison avec Nick Suzuki est prometteuse. Avec Zegras, le Canadien devient immédiatement plus dangereux.
La question est maintenant sur la table : Hughes va-t-il plonger?
La pression est réelle. Le marché des joueurs autonomes est risqué. Montréal n’attire pas les gros noms le 1er juillet.
Et pour une fois, le prix n’est pas exorbitant. Mailloux, malgré ses défauts, n’est pas intouchable. Les choix 16 et 17 ne valent pas un 16e ou 17e rang comme l’an dernier. Le repêchage est beaucoup plus faible. Et Trevor Zegras est disponible.
C’est une combinaison rare. Une opportunité unique.
Les Ducks bougent. Fort. Ils veulent être pertinents maintenant, sans sacrifier tout leur avenir. Marner, Toews, des jeunes solides comme Leo Carlsson, Mason McTavish, Zellweger, Mintyukov, Gauthier… Pat Verbeek veut accélérer sans exploser. Et il a trouvé une façon de le faire : échanger Zegras contre un "top prospect" et un choix. Montréal offre exactement ça.
Et Kent Hughes? Il doit sentir la chaleur.
Car si Zegras aboutit ailleurs… et que le Canadien reste les bras croisés pendant que la LNH s’emballe, l’échec sera cuisant.
L’heure n’est plus à la prudence. L’heure est à l’audace. Zegras est là. Hughes, à toi de jouer.