Douche froide pour Jake Evans: le marché des transactions s'agite

Douche froide pour Jake Evans: le marché des transactions s'agite

Par Marc-André Dubois le 2025-01-29

C’est la douche froide pour Jake Evans.

Alors qu’il connaît la meilleure saison de sa carrière, qu’il s’impose comme un joueur clé en infériorité numérique et qu’il prouve qu’il peut contribuer offensivement, le Canadien de Montréal traîne les pieds.

Les négociations n’avancent pas, et pire encore, l’organisation semble ne pas vouloir lui accorder la reconnaissance qu’il mérite.

Selon les informations rapportées par Frank Seravalli, plusieurs équipes cognent à la porte pour acquérir le joueur de centre défensif.

Il ajoute même que le CH a reçu des offres pour lui dès le dernier repêchage. Pourtant, Evans, lui, ne reçoit rien. Pas d’offre concrète. Pas d’engagement. Rien.

Le malaise est évident.

Evans, un guerrier qui n’a jamais ménagé ses efforts pour le Tricolore, commence sérieusement à se demander si son avenir est vraiment à Montréal.

Une tension qui monte entre Evans et le CH

Depuis plusieurs semaines, Jake Evans ronge son frein. Il espérait une discussion sérieuse avec Kent Hughes pour prolonger son séjour à Montréal. Au lieu de ça, il fait face à un silence radio.

« Les Canadiens ont fait savoir à Evans qu’ils tenteront de le prolonger, mais qu’ils ne peuvent se permettre de lui offrir un contrat qui représenterait un coup de circuit » répète Pierre LeBrun.

Traduction? Kent Hughes veut lui donner des peanuts.

Et Evans le sait. Il voit très bien ce qui se passe autour de lui. Des joueurs de son calibre signent des contrats lucratifs ailleurs. 

Que l'on pense seulement à Ridly Greig à Ottawa avec son contrat de 4 ans et 13 millions de dollars.

Scott Laughton, par exemple, est évalué à un choix de première ronde sur le marché des transactions. Et même si personne ne semble prêt à payer ce prix, cela envoie un message clair : Evans ne vaut probablement même pas un choix de deuxième ronde selon la perception des autres DG de la ligue.

Si le Tricolore voulait vraiment le garder, pourquoi ce manque d’efforts pour le signer? Parce que Hughes voit Evans comme un simple plombier.

Un joueur utile, oui. Un joueur fiable, oui. Mais un joueur remplaçable.

C’est là toute la question.

Evans veut un contrat de cinq ans.

Hughes lui en offrirait trois, maximum.

Evans veut au moins 3 millions par année.

Hughes ne semble pas vouloir dépasser 2,5 millions.

L’écart est énorme.

Et si le CH traîne autant les pieds, c’est probablement parce qu’il a déjà un plan en tête.

Avec Owen Beck qui pousse pour un poste permanent, avec d’autres options qui s’offrent à lui sur le marché des transactions, Hughes ne veut pas se lier à Evans à long terme.

La tension est de plus en plus visible. Evans, d’habitude si calme et posé, semble frustré lors de ses rencontres avec les médias. 

Son langage corporel en dit long. Il comprend qu’il est peut-être en train de jouer ses derniers matchs avec le Canadien.

Selon Seravalli, plusieurs équipes surveillent de près la situation d’Evans. Certaines avaient même déjà tenté leur chance lors du repêchage 2024.

Les formations intéressées?

Capitals de Washington – Ils avaient essayé d’acquérir Evans l’été dernier en échange d’un choix de deuxième ronde. Ils ont toujours besoin d’un centre défensif fiable.

Maple Leafs de Torotno – Brad Treliving a mentionné chercher un centre défensif qui peut aussi produire offensivement. Evans correspond à ce profil.

Devils du New Jersey – À la recherche de profondeur au centre, Evans pourrait représenter une amélioration sur Erik Haula.

Flames de Calgary– Ils ont les choix au repêchage pour faire une offre intéressante.

Blue Jackets de Columbus – Avec un DG comme Don Waddell qui vise les séries et qui veut un centre, un échange pour Evans ne serait pas surprenant. Surtout que Columbus voudrait le resigner.

Les équipes intéressées sont nombreuses. Mais la question demeure : combien vaut réellement Evans sur le marché?

Si Evans est autant convoité, pourquoi Montréal ne parvient-il pas à obtenir un gros retour pour lui?

Parce que sa valeur reste limitée.

Oui, Evans fait un excellent travail en infériorité numérique. Oui, il est en train de connaître sa meilleure saison offensive.

Mais il ne domine pas.

Il ne transforme pas une équipe à lui seul.

Et surtout, son pourcentage de tirs réussis est un mirage.

Avec un taux de réussite de 21,6 %, il dépasse plus du double de sa moyenne en carrière.

Cela signifie que ses statistiques sont gonflées. Il ne peut pas maintenir ce rythme indéfiniment.

Et les DG adverses le savent.

Quelle est la prochaine étape?

Le Canadien a deux options :

Re-signer Evans à un prix raisonnable – Un contrat de trois ou quatre ans, à environ 2,5 millions par saison. Mais Evans acceptera-t-il une offre bien en-dessous de ses attentes?

L’échanger pour un choix au repêchage ou un espoir – Si Montréal peut obtenir un choix de deuxième tour ou un jeune joueur prometteur, Hughes pourrait tirer profit de la situation.

Le temps presse.

La date limite des transactions approche. Si les Canadiens tardent trop à prendre une décision, Evans pourrait finir par partir pour rien cet été.

Evans se sent rejeté… et il commence à le montrer.

Ce manque de communication, cette incertitude, cette impression d’être mis de côté… Evans ne le prend pas bien.

On commence à voir des signes clairs d’un joueur frustré. Il n’affiche plus le même sourire dans ses entrevues. Il est plus nerveux sur la glace.

Il sait que son avenir à Montréal est en jeu.

Et pendant que le CH traîne à prendre une décision, les offres affluent.

Hughes pourrait-il passer à l’action plus tôt que prévu?

Ce qui est certain, c'est que la tension est à son comble.

Et Jake Evans, lui, commence sérieusement à se demander si Montréal est encore sa maison.