Douche d’eau froide à Montréal: la vérité est dévoilée pour Sidney Crosby

Douche d’eau froide à Montréal: la vérité est dévoilée pour Sidney Crosby

Par Marc-André Dubois le 2025-05-22

Sidney Crosby a vécu une honte médiatique. Des journalistes danois jusqu’aux chroniqueurs suédois, en passant par les médias finlandais, tout le monde s’entend : le #87 n’est plus le même. Et le rêve de le voir finir sa carrière à Montréal vient peut-être de prendre fin… en 49 secondes.

Car oui, le Canada a subi l’une des pires humiliations de son histoire internationale : une défaite de 2-1 contre le Danemark, dans un quart de finale qu’on annonçait comme une simple formalité.

Mais ce n’est pas juste la défaite qui fait mal. C’est la façon. Et surtout, c’est l’image de Sidney Crosby qui traîne la patte, qui regarde au sol, incapable de faire la différence.

Même au cœur du plus grand “miracle on ice” danois, ce sont les lenteurs de Crosby qui retiennent l’attention. Fatigué. Ralenti. Essoufflé. Voilà les mots qu’on lit dans les journaux européens. Et à Montréal, la douche froide est brutale.

Kent Hughes, lui, a les yeux grands ouverts. Il voit ce que tout le monde voit : le joueur qu’il a peut-être rêvé d’avoir ne peut plus être la pièce maîtresse de son plan.

Et pour les partisans du Canadien de Montréal, c’est un choc qui fait mal.

Car ce quart de finale inattendu s’est transformé en révélateur. Plus qu’un simple match perdu : c’est une douche froide lancée à tous ceux qui rêvaient encore de voir Sidney Crosby débarquer à Montréal pour une dernière danse héroïque.

Les médias danois ne se sont pas gênés. Dans un tournoi où l’Europe observe tout avec précision, plusieurs journalistes ont noté la lenteur inhabituelle de Crosby.

Son manque d’explosivité. Ses replis plus hésitants. Et surtout, son incapacité à dicter le tempo dans les moments cruciaux.

“Crosby semblait fatigué, à bout de souffle”, peut-on lire dans plusieurs publications de Copenhague.

“Il n’était plus le maître du jeu, mais un simple pion sur l’échiquier danois.”

C’est cruel. Mais c’est peut-être aussi lucide.

Sidney Crosby aura 38 ans en août. Et même s’il reste l’un des plus grands joueurs de l’histoire du hockey, le temps ne fait pas d’exception pour les légendes.

 Ce tournoi, il l’a abordé comme un hommage à sa longévité. Il en sort avec un constat : il n’est plus le même. Et Montréal doit peut-être en tirer une leçon.

Kent Hughes l’a vu, lui aussi. Le DG du Canadien n’est pas du genre à se laisser emporter par la nostalgie. Il avait sans doute un œil attentif sur le tournoi, à la recherche d’une étincelle qui justifierait une dernière folie pour attirer Crosby dans l’uniforme tricolore.

Ce qu’il a vu? Un joueur qui donne tout, mais dont le corps ne suit plus tout à fait.

Et à un moment où le Canadien est en train de bâtir un nouveau noyau, avec Demidov, Slafkovsky, Suzuki, Fowler, Hutson, il est de plus en plus clair que l’avenir passe par la jeunesse. Pas par les souvenirs.

La fatigue de Crosby a mis fin à un fantasme. Celui de voir le #87 finir sa carrière dans la ville la plus hockey au monde, en mentor, en figure symbolique, en dernier capitaine spirituel du CH. Mais Montréal n’a plus besoin d’un monument. Montréal a besoin d’un moteur.

Et si Kent Hughes veut combler le vide derrière Suzuki, ce ne sera pas avec un joueur de 38 ans. Ce sera via un échange majeur, ou une signature stratégique sur le marché des joueurs autonomes.

Et si Hughes veut un vétéran, c’est pour ça que Brock Nelson et Matt Duchene sont plus que des plans B. Ce sont peut-être les vrais plans A.

La défaite contre le Danemark a donc eu un double effet : elle a éliminé le Canada… mais elle a aussi éliminé une illusion à Montréal.

Celle que Crosby pouvait encore être une solution. Il restera une icône, un modèle, une inspiration. Mais à Montréal, il ne viendra pas écrire une nouvelle page. Il laissera ça aux jeunes.

Et c’est peut-être la meilleure nouvelle. Parce que maintenant, le CH n’a plus d’excuse pour regarder en arrière. La nostalgie ne gagnera pas la Coupe. Mais l’ambition, oui.

Pendant un instant, Montréal a rêvé. Pas juste un petit rêve. Le rêve d'une vie. Celui de voir Sidney Crosby finir sa carrière dans l’uniforme du Canadien. Et comme à chaque fois qu’un nom d’icône flotte dans l’air québécois, la rumeur s’est transformée en obsession. Une obsession alimentée… par Dany Dubé lui-même.

Sur les ondes du 98.5 FM, Dubé avait lâché une bombe :

 « Si Crosby quitte Pittsburgh, ce ne sera pas pour le Colorado. C’est Montréal, Las Vegas ou Los Angeles. » 

Cette déclaration, faite avec le sérieux d’un homme qui connaît ses sources, a lancé une véritable tempête médiatique. Soudain, tout devenait possible.

Pourquoi Montréal? Parce que Crosby aime le Québec. Parce qu’il a déjà répété, à plusieurs reprises, que porter le chandail du CH serait un honneur immense.

Parce qu’il connaît Martin St-Louis. Parce que Jeff Gorton et Kent Hughes ont bâti des ponts partout dans la ligue pour faire de Montréal une équipe attrayante. Et parce qu’un retour à Pittsburgh semblait de plus en plus improbable avec les tensions internes et le départ programmé de Malkin.

La rumeur a pris de l’ampleur quand Crosby a refusé de confirmer publiquement qu’il voulait finir à Pittsburgh. Son langage corporel. Ses réponses évasives. Son sourire nerveux. Tout a été disséqué. Et à Montréal, certains voyaient déjà le chandail #87 brodé du logo du CH suspendu dans le vestiaire.

Mais puis sont venus les premiers doutes. Le Championnat du monde. Le tournoi qui devait servir de vitrine. Et là, le constat est brutal : Crosby n’est plus le même. L’Europe, elle, ne fait pas de cadeaux. Les journalistes suédois, finlandais et même danois ont tous dit la même chose : Sidney Crosby avait l’air fatigué, lent, désynchronisé.

Le match contre le Danemark a été un cauchemar.. Un revers historique. Un miracle danois. Une élimination honteuse .Et au milieu de ce désastre, Crosby… semblait dépassé. Il n’a pas été mauvais. Il a été invisible. Et pour un joueur de sa trempe, c’est peut-être pire. Les médias danois l’ont noté : « Il ne fait plus peur. »

Tout ça change la donne. À Montréal, Kent Hughes est pragmatique. Il regarde vers l’avenir. Il cherche un centre pour soutenir Suzuki. Un centre jeune, rapide, résistant. Pas une légende au bout du rouleau. Il n’est pas fou. Il a vu ce que tout le monde a vu.

Ce tournoi a peut-être mis fin au rêve. Mais en même temps, il libère le Canadien. Plus besoin d’attendre un Crosby au ralenti. Il faut frapper ailleurs. Plus jeune. Plus dynamique. Et surtout, plus durable.

Ce qu’on retiendra de cette saga? Que même les plus grandes icônes ont une fin. Que Montréal a eu le droit de rêver. Mais qu’il est temps de se réveiller. La reconstruction du Canadien ne passera pas par Sidney Crosby.

Et c’est peut-être très bien ainsi.