On est rendu le 17 août. Les camps d’entraînement de la LNH commencent dans quelques semaines.
Et au Minnesota, les partisans du Wild se demandent tous la même maudite affaire : mais il est où, Kirill Kaprizov?
Le joueur vedette, le gars censé porter le Wild sur ses épaules, n’est toujours pas revenu de Russie.
Pas de signe de lui. Pas d’entrevue. Pas de photo. Rien. Silence radio complet.
Comme s’il avait décidé que l’été pouvait durer un peu plus longtemps pour lui… et tant pis pour les angoisses de Bill Guerin.
Et c’est là que ça devient vraiment intéressant.
Parce que dans le monde du hockey, une disparition comme ça, ce n’est jamais un hasard.
Quand un joueur traîne à revenir, quand il laisse volontairement planer un doute, ça veut dire une chose : il n’est pas pressé de signer.
Et pire encore… peut-être qu’il ne veut même pas rester.
Kaprizov, c’est 28 ans. L’âge parfait où tu sais exactement ce que tu veux.
Et ce qu’il veut, c’est gagner. Or, soyons honnêtes : le Wild du Minnesota, c’est une équipe correcte. Pas mauvaise. Pas ridicule.
Mais pas assez bonne pour aller chercher une Coupe Stanley. Pas avec l’armada qu’il y a dans l’Ouest. Colorado. Dallas. Edmonton. Vegas.
Chaque année, c’est le même film. Le Wild se bat, patine fort… et finit par frapper un mur.
Alors Kaprizov regarde autour de lui. Il voit le temps filer. Il se dit que sa carrière n’a pas dix vies comme un chat.
Et il réalise que si Guerin n’arrive pas avec un plan béton, avec une offre claire, avec une vision crédible, il vaut peut-être mieux aller voir ailleurs.
Et ailleurs, ça pourrait être où? Eh bien, désolé pour les fans du Wild, mais il y a une équipe qui colle parfaitement au profil de Kaprizov.
Une équipe qui est jeune, talentueuse, excitante, et qui parle la même langue que lui.
Une équipe qui a un diamant russe flambant neuf dans ses rangs, Ivan Demidov, et qui cherche désespérément une superstar pour compléter son noyau.
Oui, vous avez compris : le Canadien de Montréal.
Parce que soyons francs : la « disparition troublante » de Kaprizov au Minnesota, c’est peut-être aussi un signal envoyé à la LNH.
Un message subtil du genre : je ne suis pas pressé, parce que je sais que j’ai des options.
Et dans ce contexte, Montréal, avec ses jeunes loups qui montent, devient une option plus qu’alléchante.
Le parallèle est facile à faire. Demidov vient d’arriver.
Il a battu les records de Kaprizov dans la KHL.
Il est en train de se tailler une place au Québec comme un futur artiste offensif.
Imaginez un duo Demidov-Kaprizov. Ce ne serait pas juste beau. Ce serait une machine de guerre. Une tempête russe qui ferait trembler les défenseurs de la ligue au complet.
Bill Guerin, lui, essaie de minimiser. Il dit que les négociations se poursuivent.
Que tout va bien. Mais quand ton joueur vedette n’est même pas dans le pays à deux semaines du camp, ce n’est pas un détail.
C’est un signe clair qu’il ne se sent pas obligé de revenir.
Qu’il joue à la dure.
Qu’il teste les limites.
Et c’est là que Guerin est dans le trouble. Parce que contrairement aux années passées, il n’a plus l’excuse du plafond salarial étouffé par les contrats de Parise et Suter.
Cette fois-ci, il a de la marge. Il a les moyens de payer Kaprizov. Mais il n’a pas la certitude que le joueur veut rester. Et c’est la pire position possible pour un DG.
Pendant ce temps-là, à Montréal, Kent Hughes et Jeff Gorton regardent tout ça avec un petit sourire en coin.
Ils n’ont même pas besoin de lever le petit doigt.
Chaque jour qui passe, chaque semaine où Kaprizov reste en Russie, c’est un peu plus de pression sur Guerin. Et un peu plus d’espoir pour le Canadien.
Parce qu’on le sait, à Montréal, l’organisation a changé.
Ce n’est plus la garderie de reconstruction où on vendait des espoirs et des projets d’avenir aux partisans. Non.
Avec Slafkovsky, Suzuki, Caufield, Hutson et Demidov, on commence à avoir une équipe qui attire.
Une équipe qui fait rêver. Une équipe qui peut séduire une superstar en quête de gloire.
Kaprizov, lui, ne dit rien. Mais son silence parle plus fort que n’importe quelle déclaration. Il n’a pas l’air pressé. Et ça, c’est le genre de comportement qui rend une fanbase nerveuse.
Imaginez le scénario. Été 2026. Kaprizov décide de tester le marché. Montréal lève la main. Hughes sort le chéquier.
Et bang : le CH se retrouve avec un duo russe digne des plus grands shows offensifs de la LNH.
Pour le Wild, ce serait une catastrophe. Pour le Canadien, ce serait une bénédiction.
Et c’est exactement ça, la beauté du moment.
Parce qu’en ce 17 août 2025, ce qu’on voit, c’est un joueur qui disparaît de son marché, un DG qui panique, et une autre équipe qui se frotte les mains.
Le pire, c’est que tout ça pourrait déjà être décidé dans la tête de Kaprizov.
Peut-être qu’il sait déjà où il veut jouer.
Peut-être qu’il se dit que le Minnesota, c’est fini.
Peut-être qu’il s’imagine déjà à Montréal, devant une foule en délire, avec Demidov sur l’aile.
Et si c’est le cas, Guerin n’a plus qu’à prier. Parce que quand une superstar commence à rêver ailleurs, il n’y a pas grand-chose que tu peux faire pour la retenir.
Alors oui, aujourd’hui, on parle d’une disparition troublante au Minnesota. Mais dans quelques mois, on pourrait parler d’une apparition spectaculaire à Montréal.
Et ça, mes amis, ce serait la bombe de la décennie.
À suivre ...