Disparition en Saskatchewan: Kirby Dach introuvable

Disparition en Saskatchewan: Kirby Dach introuvable

Par Marc-André Dubois le 2025-07-30

C’est un mystère de plus en plus pesant, une inquiétude qui grandit de jour en jour : où est Kirby Dach? Que fait-il? Et surtout, pourquoi le Canadien de Montréal garde-t-il le silence total sur sa situation?

Il ne s’agit plus d’un simple congé estival. Il ne s’agit plus d’un joueur qui prend son temps pour revenir à la forme. On parle ici d’un centre de 24 ans, que le Canadien veut toujours placer au centre de son deuxième trio… et dont on n’a plus aucune trace concrète depuis des semaines.

Et pendant ce temps, les Demidov, Suzuki, Laine, Caufield, Slafkovsky, Montembeault, Xhekaj, Newhook, Evans, Struble, Matheson, Carrier, Anderson et compagnie se sont tous donnés à fond à Brossard durant l'été. Ils s’entraînent. Ils suent. Ils préparent leur saison. Ils créent une chimie. Ils travaillent.

Et Kirby Dach? Silence radio.

Pas au mariage de Suzuki. Pas à Brossard. Pas sur vidéo. Rien.

C’était l’occasion rêvée pour lui de se montrer. C’était le moment parfait pour prouver à tous les sceptiques qu’il est de retour, qu’il est prêt à retrouver sa place, qu’il peut redevenir l’espoir que Montréal avait vu éclore brièvement en 2022-2023.

Mais non. Il n’était même pas au mariage de Nick Suzuki, une cérémonie à laquelle pratiquement tout le noyau montréalais a assisté. On parle d’un évènement rassembleur, symbolique. Même Patrik Laine y était.

Même des anciens joueurs comme Jeff Petry, Carey Price et même le "no-name" Tanner Pearson y ont fait une apparition.

Mais pas Kirby Dach.

Et ce n’est pas tout. Il n’est pas non plus à Brossard. Pas d’apparitions récentes. Pas de vidéos virales. Pas de photos d’entraînement. Rien.

On pouvait pourtant le voir au début du mois de juillet. Mais depuis, il a tout simplement disparu.

Certaines théories qui circulent depuis quelques jours laissent croire que Kirby Dach serait tout simplement retourné chez lui, en Saskatchewan, là où il peut se faire oublier un peu, loin des regards insistants des médias montréalais et de la pression du marché.

Ce n’est pas fou. Après deux saisons marquées par les blessures, les éches sportifs, l’ombre des attentes et les spéculations constantes, on peut comprendre qu’un jeune homme veuille reprendre son souffle dans un environnement plus discret, plus familier.

Mais même si cette stratégie de retrait peut avoir du sens sur le plan mental ou émotionnel, elle est franchement contre-productive sur le plan de la perception publique.

Publier une courte vidéo de lui en train de patiner, même dans un aréna désert de Saskatoon ou de Fort Saskatchewan (là où il est né), serait une décision incroyablement intelligente et bénéfique.

Rien de sophistiqué, juste une preuve de vie, une preuve de progrès. Un geste simple qui calmerait les inquiétudes, relancerait la confiance, et qui montrerait que, malgré son absence à Brossard ou au mariage de Suzuki, Kirby Dach reste engagé envers sa carrière et son équipe.

Car l’enjeu est immense.

Dach est supposé être le deuxième centre de l’équipe. Il est supposé pivoter un trio avec Ivan Demidov et Patrik Laine ou Zachary Bolduc.

Ce n’est pas rien. Ce n’est pas une mission banale. C’est une responsabilité majeure, une colonne vertébrale essentielle au succès du Canadien en 2025-2026.

Mais comment bâtir autour d’un joueur dont on ne sait même pas s’il est capable de patiner à pleine vitesse?

Le CH garde le silence. Les partisans, eux, sont en furie.

Sur les réseaux sociaux, l’ambiance est lourde. Les questions fusent. Les spéculations aussi.

« Est-ce qu’il a rechuté? Est-ce qu’il est en dépression? »

Personne ne sait. Et c’est ce silence, cette absence totale d’information, qui nourrit l’angoisse.

Un été pour rien?

Le plus ironique? C’est que Kirby Dach était bel et bien à Brossard… en début juillet. Il patinait. Il semblait motivé. Les journalistes s’extasiaient. Tout le monde disait qu’il était en forme.

Et pourtant… dès que le noyau montréalais a commencé à arriver, il a quitté.

Cole Caufield, Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky, Ivan Demidov, Patrik Laine, Alexandre Carrier, Jayden Struble, Samuel Montembeault… tous sont venus à Brossard. Tous se sont intégrés au groupe. Tous ont mis l’épaule à la roue.

Mais pas Dach.

Comme s’il était plus à l’aise quand il était seul. Comme s’il fuyait quelque chose. Ou quelqu’un. Ou lui-même.

Un recul mental? Une fragilité encore présente? Une perte de motivation?

Personne ne sait. Le Canadien ne dit rien. Kirby ne dit rien. Les vidéos n’existent pas.

Et c’est là que la pression monte.

Dans ce contexte de flou et de silence, le nom de Marco Rossi revient avec insistance dans les discussions de fans. Pourquoi? Parce que l’Autrichien de 23 ans est encore joueur autonome avec compensation.

Parce que ses négociations avec le Wild du Minnesota sont au point mort. Et surtout, parce qu’il a connu une saison de 60 points.

Et malgré tout ça, le Canadien n’a même pas levé le petit doigt pour s’informer.

Pas d’offre de transaction. Pas de négociation. Rien.

Et pourtant, Marco Rossi représente tout ce que Montréal dit vouloir : un jeune centre en progression, productif, travailleur, discipliné. Il n’est pas gros (5’9”), c’est vrai, mais son talent ne fait plus aucun doute.

Et pendant que les Canucks, qui offraient leur 15e choix au total et un jeune joueur, se faisaient dire non par Bill Guerin, le DG du Wild, le Canadien de Montréal, lui, ne montrait aucun intérêt.

Zéro appel. Zéro offre. Zéro curiosité.

Pourquoi? Parce qu’on ne veut pas d’un petit centre? Parce qu’on veut protéger Dach à tout prix?

C’est une décision incompréhensible, surtout quand le flou autour de Kirby devient une distraction.

Et si la situation empirait?

La vérité, c’est qu’on est à un peu plus d'un mois du camp d’entraînement, et Kirby Dach demeure un immense point d’interrogation.

Oui, on dit qu’il est « en avance » sur sa réhabilitation. Oui, Jeff Gorton avait lâché un commentaire rassurant avant le repêchage. Mais depuis? Silence total.

Et ce silence ne rassure personne. Au contraire. Il alimente toutes les théories, toutes les inquiétudes.

Parce que dans cette ligue, un joueur qui ne s’entraîne pas avec les siens, qui n’est pas visible, qui ne donne pas signe de vie, c’est un joueur dont on doute.

Et avec raison.

Dach aurait dû prendre exemple sur Patrik Laine.

Le Finlandais veut montrer qu’il est là pour rester. Qu’il ne sera pas échangé. Qu’il veut jouer avec Demidov. Au point qu'il s'entraîne avec le Russe à chaque jour à Brossard pour créer leur chimie. 

Comment Dach, qui sera de toute évidence leur centre, n'est pas présent avec eux?

Il n’est même pas sur la glace ailleurs. Il est… on ne sait pas où.

Kent Hughes et Jeff Gorton? Toujours muet.

Pas de point de presse. Pas de déclaration. Pas d’explication. Rien.

Et c’est là que l’on touche au vrai problème : l’absence de leadership dans la gestion de ce dossier.

Les partisans ont le droit de savoir si Kirby Dach sera prêt. S’il est mentalement en état. S’il a recommencé à patiner. S’il peut encore aspirer à jouer 82 matchs.

Parce que sans lui, c’est toute la structure offensive qui s’écroule.

La patience a ses limites. L’inquiétude devient lourde. L’absence devient suspecte.

Le silence de Kirby Dach, combiné au mutisme de l’organisation, est en train de devenir un problème public. Et avec Marco Rossi encore disponible… le Canadien ne pourra pas rester les bras croisés très longtemps.

La saison approche. Les matchs comptent. Les décisions doivent être prises.

Et pour l’instant, la seule chose qu’on sait…

… c’est qu’on ne sait rien.