Disparition de Luc Lavoie: la femme de St-Lambert sans pitié

Disparition de Luc Lavoie: la femme de St-Lambert sans pitié

Par David Garel le 2025-01-24

Depuis son arrestation le 8 décembre à Saint-Lambert, Luc Lavoie, ex-chroniqueur politique vedette de TVA, a disparu des radars.

Quebecor, son employeur, n'a pas encore annoncé officiellement son congédiement, mais le silence entourant son cas en dit long.

L'incident qui a mené à son arrestation continue de faire jaser, alimentant les discussions et les rumeurs sur l'avenir de cet analyste médiatique au franc-parler.

Selon les informations disponibles, Lavoie aurait été arrêté après une altercation survenue en pleine nuit dans une résidence de Saint-Lambert, où il aurait perdu la maîtrise de lui-même suite à une dispute avec une femme de 54 ans qu'il connaissait et dont il était fou amoureux.

Lavoie aurait été appréhendé pour introduction par effraction et harcèlement, des accusations lourdes de conséquences pour un homme de son statut.

Après son arrestation, il a été libéré sous promesse de comparaître, avec des conditions strictes de remise en liberté.

Depuis cet épisode troublant, aucune apparition publique, aucune chronique, aucune prise de position. Luc Lavoie, qui occupait une place prépondérante dans l’univers médiatique québécois, semble avoir été rayé de la carte.

Quebecor était enfin sorti de l'ombre pour annoncer officiellement que Luc Lavoie est suspendu de ses fonctions à TVA le temps que l'enquête suive son cours.

Cette décision, attendue par plusieurs, confirme que l'incident survenu à Saint-Lambert le 8 décembre dernier est pris très au sérieux par l'entreprise médiatique.

Pendant ce temps, Luc Lavoie continue de clamer son innocence par le biais de ses avocats, insistant sur le fait que la situation a été exagérée et qu'il n'a jamais eu l'intention de faire peur à cette madame.

« Notre client maintient qu'il s'agit d'un malentendu regrettable et qu'il coopère pleinement avec les autorités », a déclaré son représentant légal.

Pourtant, la femme de 54 ans impliquée dans l'incident refuse de laisser tomber l'affaire. Elle persiste à dire que Lavoie est entré chez elle sans permission, ajoutant que cet acte résulte d'une crise passionnelle incontrôlée.

Cette tournure des événements est pour le moins ironique, connaissant les propos cinglants de Lavoie envers Pierre-Karl Péladeau.

Lavoie n'avait pas hésité à critiquer son patron en affirmant qu'il était trop émotif dans sa croisade pour ramener les Nordiques à Québec.

Il affirmait que Péladeau rêvait en couleurs et qu'il était beaucoup trop émotif dans ce dossier.

Aujourd'hui, force est de constater que c'est Lavoie lui-même qui s'est laissé submerger par ses propres émotions.

Des Nordiques aux affaires de coeur, Luc Lavoie semble s'être mis les pieds dans les plats avec une ironie cruelle.

Lui qui se présentait comme un analyste froid et rationnel, moquant souvent ceux qui laissent l'émotion prendre le dessus, se retrouve aujourd'hui dans une position délicate où ses sentiments personnels l'ont précipité dans une situation judiciaire complexe.

Ce revirement laisse Pierre-Karl Péladeau dans une posture confortable. Le président de Quebecor, qui avait souvent eu maille à partir avec Lavoie sur la question des Nordiques, peut maintenant voir son opposant neutralisé sans avoir à lever le petit doigt.

Si Péladeau était soulagé de voir Lavoie s'effacer des ondes après ses déclarations cinglantes sur le projet de retour de la LNH à Québec, cette suspension temporaire pourrait bien ouvrir la voie à une solution définitive.

Alors que l'enquête suit son cours et que Quebecor examine attentivement la situation, les questions fusent : Luc Lavoie pourra-t-il un jour retrouver son poste ?

Sa crédibilité en a pris un coup, et plusieurs observateurs médiatiques se demandent s'il ne serait pas temps pour lui de tourner la page et de passer à autre chose.

Certains croient qu'un retour est impossible, d'autant plus que le public semble moins enclin à lui pardonner ses frasques.

D'autres, toutefois, pensent que Lavoie pourrait rebondir, fort de son expérience et de sa verve légendaire, sur d'autres plateformes moins traditionnelles.

« Il a toujours été un homme de conviction, et même si cette situation est embarrassante, je ne crois pas qu'il disparaisse complètement de l'espace médiatique », affirme un ancien collègue sous couvert d'anonymat.

En attendant, la suspension de Luc Lavoie laisse planer une incertitude certaine sur son avenir professionnel. Si ses partisans espèrent un retour, ses détracteurs, eux, considèrent qu'il est définitivement discrédité.

Cette affaire risque de hanter Luc Lavoie encore longtemps, et il devra faire face aux conséquences de ses actes, tant sur le plan personnel que professionnel.

Et pourtant, il nous manque. On doit avouer qu’en ces temps politiques tumultueux, notamment avec l’arrivée probable de Donald Trump sur la scène politique américaine en 2024, sa voix aurait été d’une pertinence et d’une acidité rafraîchissante.

Luc Lavoie n’avait pas peur d’exprimer son opinion, et il aurait été fascinant de l'entendre décrypter les implications du retour de Trump à la Maison-Blanche, de parler des enjeux de politique internationale avec son ton cinglant et ses analyses tranchées.

Son absence laisse un vide que plusieurs ressentent, que ce soit pour le contredire ou applaudir son sens aiguisé de l’observation.

D'un autre côté, Pierre-Karl Péladeau doit respirer un certain soulagement. La relation entre les deux hommes était déjà tendue, particulièrement en raison des critiques constantes de Lavoie envers le projet de retour des Nordiques à Québec.

Lavoie n'avait jamais caché son scepticisme face à cette ambition, affirmant à maintes reprises que ce projet était voué à l'échec et qu'il n'y avait pas suffisamment de capitaux pour le soutenir.

« Québecor est une compagnie qui se porte extrêmement bien, qui est profitable, qui livre de bons rendements à ses actionnaires, dont la Caisse de dépôt et les autres, mais Québecor n’est pas capable de se lever un matin et de dire : je vais mettre 1,1 milliard sur la table pour avoir une licence pour payer une équipe de hockey. Ils vont fermer, ils vont faire faillite. »

Péladeau, fervent défenseur de ce retour, voyait en lui un empêchement à la réalisation de son rêve.

« Il n’y a pas personne qui va arriver à démontrer que la communauté de Québec a suffisamment d’argent pour acheter des loges à 150 000 $ ou 200 000 $ par année », avait déclaré Lavoie sur les ondes de TVA.

Des propos qui avaient provoqué un malaise à l’interne et mis Péladeau sur la défensive.

Avec cette disparition de la scène publique, Quebecor évite un nouvel épisode embarrassant et peut continuer de promouvoir le retour des Nordiques sans la présence encombrante d'un Luc Lavoie sceptique et critique.

L'avenir de Luc Lavoie : incertitude totale

Que va-t-il arriver à Luc Lavoie ?

Son mutisme récent et le silence de Quebecor laissent planer une grande incertitude. Si certains le croient trop controversé pour revenir en ondes, d'autres estiment qu'il pourrait tenter un retour en indépendant, via des plateformes numériques ou des collaborations ponctuelles.

Une chose est sûre : le public reste sur le qui-vive, curieux de voir si Lavoie refera surface et dans quelles conditions.

En attendant, la question demeure : est-ce la fin d’une carrière ou une simple pause avant un retour fracassant ?

Luc Lavoie a toujours su rebondir, mais cette fois, la pente semble plus abrupte que jamais.