Désillusion autour de Lane Hutson : les Américains se moquent des partisans du Canadien

Désillusion autour de Lane Hutson : les Américains se moquent des partisans du Canadien

Par André Soueidan le 2025-10-18

Il aura suffi de quelques bons matchs de Lane Hutson pour que certains podcasts américains perdent le nord.

Dans leur dernier épisode, les gars du Empty Netters ont traité les partisans du Canadien de « délusionnés » ... simplement parce qu’à Montréal, on ose croire que le jeune défenseur peut un jour rivaliser avec les meilleurs.

Ce n’est pas de la folie. C’est du hockey.

Et c’est typiquement montréalais : quand on voit un joueur avec du flair, du timing et une intelligence de jeu hors norme, on n’attend pas qu’il ait 28 ans pour lui donner du crédit.

Les Américains appellent ça de la naïveté. Nous, on appelle ça de la passion.

Parce qu’à Montréal, le hockey n’est pas une statistique. C’est une émotion collective. Et visiblement, ça dérange.

Les frères Chris et Dan Powers, derrière le populaire podcast américain, ont enfilé leurs gants de troll pour s’attaquer à… la passion montréalaise.

Selon eux, certains partisans du Canadien seraient complètement « délusionnés » à propos de Lane Hutson.

Leur argument?

Qu’à Montréal, on aurait osé comparer le jeune défenseur à Quinn Hughes ou Cale Makar.

« Il y a des gars qui ont signé pour neuf millions — comme Jackson LaCombe, Jakob Chychrun, Luke Hughes — et je trouve que c’est logique qu’il [Hutson] obtienne neuf aussi », lance l’un des deux frères.

« Les gens agissent comme s’il avait signé pour huit. Non. Il a signé pour 8,85. C’est pratiquement neuf. Dites merci. Sérieusement. Dites juste “merci, Lane, c’est parfait.” »

Puis le ton change.

« Les partisans du Canadien se comportent comme si Hutson, c’était Makar ou Quinn Hughes. Il y a littéralement des fans à Montréal qui pensent que Lane est déjà meilleur que Quinn. »

@empty.netters

It’s a good deal for all involved! 🥅

♬ original sound - Empty Netters

Des propos à la limite du mépris ... et totalement déconnectés de la réalité montréalaise.

Parce qu’ici, personne ne confond admiration et délire.

On sait très bien que Lane Hutson n’est pas encore Cale Makar.

Mais on reconnaît le génie quand on le voit.

Et c’est justement ça que les frères Powers ne comprennent pas : à Montréal, on n’attend pas que la NHL valide un joueur pour l’aimer.

On le célèbre pendant qu’il grandit.

Soyons honnêtes.

Si t’es partisan d’un autre club, tu regardes le Canadien en ce moment avec un petit pincement.

Pas parce que t’haïs Montréal. Parce que tu voudrais que ton équipe ait ce même feu-là.

À travers la Ligue, tout le monde le voit : le Canadien de Martin St-Louis n’est plus un projet de reconstruction.

C’est une bande de jeunes qui ont grandi ensemble, qui se font confiance, et qui ... pire encore pour leurs détracteurs ... acceptent d’être payés sous le marché pour rester ensemble.

Suzuki, 7,875 M$.

Caufield, 7,85 M$.

Hutson, 8,85 M$.

Pas des contrats de vedettes égoïstes. Des contrats de joueurs qui croient au plan.

Pendant que d’autres équipes se ruinent pour retenir des joueurs à 11 ou 12 millions, Montréal construit une dynastie à rabais ...et ça, ça rend le reste du continent nerveux.

Parce qu’on ne parle plus seulement de talent.

On parle d’une culture.

Une culture où gagner ensemble vaut plus que de s’enrichir séparément.

Et quand tu regardes ça de loin, assis dans ton salon à Tampa, ou New York oui, t’as le droit d’être un peu jaloux.

Parce qu’à Montréal, le hockey recommence à ressembler à quelque chose de sacré.

Alors qu’aux États-Unis, on appelle ça de la délusion, ici, on appelle ça de la foi.

La foi en une génération qu’on voit éclore sous nos yeux.

La foi en un groupe de jeunes qui ne se prennent pas pour des superstars, mais qui jouent comme s’ils voulaient changer l’histoire.

Les frères Powers peuvent bien rire, ils ne comprendront jamais ce que ça veut dire de vibrer pour un club qui ne gagne pas encore, mais qui fait battre ton cœur à chaque match.

Lane Hutson, lui, n’a rien demandé.

Il patine, il crée, il fait lever le monde debout.

Et c’est justement ça qui rend les autres nerveux : ce n’est pas un contrat qui fait rêver les partisans à Montréal.

C’est un espoir qui devient réel.

Appelle ça de la folie si tu veux.

Nous, on appelle ça du hockey.

AMEN