Pauvre Arber Xhekaj. Le shérif au grand cœur, celui qui fait vibrer le Centre Bell à chaque mise en échec, est aujourd’hui à la croisée des chemins.
Oui, l’été 2025 aura été brutal pour Xhekaj. Un véritable tsunami d’événements, de déclarations, de transactions avortées, de signaux publics que son avenir avec le Canadien de Montréal est plus sombre que jamais.
Dès les premières rumeurs liant le Canadien au défenseur Nicolas Hague (finalement transigé de Vegas à Nashville), les doutes ont commencé à surgir.
Pourquoi vouloir aller chercher un autre grand gaucher robuste si on croit en Arber Xhekaj? Puis sont venus les murmures sur le repêchage.
Le Tricolore aurait eu un immense intérêt pour Kaiden Aitcheson, qu’on surnomme "Cash" dans les cercles de la LNH.
Et tout le monde savait que si le Canadien repêchait ce monstre défensif qui frappe tout ce qui bouge, c’était fini pour Xhekaj. Ça aurait été la fin de son histoire à Montréal.
Mais le sort lui a offert un répit temporaire. Kent Hughes a envoyé les choix 16 et 17, avec Émile Heineman, pour obtenir Noah Dobson. Une transaction spectaculaire, mais qui, ironiquement, a sauvé le poste de Xhekaj. Car c'est finalement Mathieu Darche qui a obtenu le méchant Cash.
Puis, l’été a viré au cauchemar. Jayden Struble a déposé une demande d’arbitrage. Il voulait être payé plus que Xhekaj. Parce qu’il croit qu’il est meilleur au hockey. Parce que Martin St-Louis le préfère. Et il a gagné.
Deux ans à 1,41 million par saison. 125 000 dollars de plus qu'Arber. Une véritable gifle, une humiliation publique.
À ce moment-là, tous les observateurs ont compris. Le sort est jeté. Xhekaj est dans la niche. Martin St-Louis continue de le mépriser. Il est rayé de la carte. Et surtout, on ne parle plus de lui dans les plans futurs.
Le coup de poignard final? Owen Protz.
Le colosse de 6’2, 213 livres, a été invité au camp estival de Hockey Canada en vue du Championnat mondial junior.
Un défenseur gaucher, physique, brutal, qui joue pour faire mal. TVA Sports affirme qu’il est "un jeune homme qui joue pour blesser".
EliteProspects affirme qu’il a "le monopole de la violence". Protz est le futur barbare du CH.
Il était déjà le coéquipier de Florian Xhekaj, le frère d’Arber, dans la OHL avec les Bulldogs de Brantford. Il a été décrit comme un défenseur bâti comme un tank. Il joue pour infliger la peur. Et il n’a que 19 ans. Il est à la porte. Il est à Montréal. Il est prêt à prendre la place du
Est-ce que le CH se prépare au départ d’Arber Xhekaj? Poser la question, c’est y répondre.
Dans une entrevue récente avec Tony Marinaro sur le balado The Sick Podcast, le journaliste établi de Sportsnet, Eric Engels, a carrément confirmé ce que plusieurs suspectaient depuis des mois :
« Entre ces trois gars-là, Matheson, Struble et Xhekaj, il y a de fortes chances que d'ici à l'été prochain, l'un d'eux ne soit plus avec le Canadien. »
Et surtout : « Je crois qu'ils auront un plan semblable à celui de Mailloux pour Engstrom cette saison : améliorer son jeu défensivement et lui faire jouer des matchs dans la LNH. »
Autrement dit : Xhekaj n’est plus dans le top 6. Il est derrière Matheson, Struble, Guhle, Engstrom, et bientôt Protz. La congestion est écrasante.
Xhekaj n’est pas un mauvais joueur. Il a une vraie valeur sur le marché. Il est encore jeune, il est intimidant, il est populaire auprès des fans et surtout des femmes, un argument de marketing à ne pas sous-estimer.
Mais à Montréal? Il est devenu indésirable.
Martin St-Louis ne lui fait plus confiance. Il l’a rayé de l’alignement lors de séries de matchs où l'équipe manquait pourtant de robustesse. Et même dans les moments où la partie devenait physique, Xhekaj restait sur le banc. L’image était forte. Le message était clair.
Pendant ce temps, Owen Protz avance. Il parle à TSN avec émotion du fait qu'il a la chance de représenter son pays sur la scène internationale. Il dit :
« Je ne serai pas celui qui parcourra la glace d’un bout à l’autre. Je prône un style de jeu physique. Je veux que les entraîneurs aient confiance en moi. »
Protz, ce n’est pas un clone. C’est un Xhekaj avec un encadrement technique, avec une trajectoire planifiée, et avec un potentiel d’équipe nationale.
Dans le monde du hockey moderne, il n’y a plus de place pour deux "barbares" sur le côté gauche de la même défensive.
C’est un été qui aura changé le cours de sa carrière. Arber Xhekaj se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Et ce n’est pas une exagération. Ce qui s’est passé ces dernières semaines, en coulisses comme sur la glace, est en train de redéfinir son avenir avec le Canadien de Montréal.
Owen Protz rajoute de l'huile sur le feu:
« Je bloque des tirs, je tue des punitions, je veux que les coachs me fassent confiance », a-t-il lancé à TSN. Il ne se cache pas : il veut faire mal, mais proprement. Il veut jouer avec sa tête.
Exactement le contraire de Xhekaj selon Martin St-Louis.
Et il faut le dire, ce qu’il montre depuis la fin de saison force le respect. Repêché au 4e tour, 102e au total, Protz s’est transformé en machine. En tank. En défenseur défensif de rêve.
Un tel profil ne pousse pas dans les arbres. Et surtout : il pousse Xhekaj vers la sortie.
Parce qu’en ce moment, Protz est exactement ce que le CH voulait qu’Arber devienne : un défenseur physique, intimidant, capable de respecter les lignes et de ne pas brûler l’équipe avec des pénalités inutiles.
Il cogne, mais il reste dans les règles. Et à l’inverse d’Arber selon Martin St-Louis, Owen Protz est vu comme un projet malléable, discipliné, coachable.
Ce qui nous amène à une question cruelle, mais incontournable : est-ce que le Canadien se prépare activement au départ d’Arber Xhekaj?
Tout le laisse croire. Il a une bonne valeur sur le marché. Il est encore jeune. Son contrat est abordable. Il est populaire. Mais il est loin, très loin dans la hiérarchie. Et même les partisans, aussi bruyants soient-ils, ne pourront rien contre le tableau des alignements de Martin St-Louis.
Et le plus ironique dans tout ça? Ce n’est même pas une question de talent. C’est une question de confiance. De fit. D’avenir. Et à tous ces égards, Xhekaj semble désormais en trop.
Il aurait fallu une bagarre à mains nues entre Protz et Xhekaj pour savoir qui mérite vraiment le poste. Malheureusement pour les partisans, Martin St-Louis interdit ce genre de démonstration dans ses camps. Alors on doit se contenter de spéculer. Mais les faits sont là. Et ils font mal.
Car dans les coulisses, c’est clair : Owen Protz est son remplaçant désigné.
Et la transition est déjà amorcée.