Décision majeure pour Cole Caufield: sa vie changée à jamais

Décision majeure pour Cole Caufield: sa vie changée à jamais

Par David Garel le 2025-09-23

Le Centre Bell s’apprête à vibrer pour un deuxième match préparatoire entre le Canadien de Montréal et les Flyers de Philadelphie.

Mais au-delà des trios expérimentaux, des jeunes en audition et des vétérans en rodage, un autre enjeu retient discrètement l’attention dans les coulisses : la métamorphose de Cole Caufield.

Pas sur la glace. Mais dans sa vie personnelle. Selon plusieurs sources bien informées, Caufield aurait délaissé l’alcool.

Une décision écarte le moment où tout semblait basculer dans le mauvais sens pour lui il y a deux ans.

Un virage qui a relancé sa carrière.

Ce match contre les Flyers marque aussi le retour à Montréal de Christian Dvorak, qui n’est plus sous contrat avec le Canadien, mais dont la présence en ville fait écho à une époque récente que l’organisation aimerait sans doute oublier.

On ne parle pas ici d’une mauvaise passe sur la glace. On parle d’un environnement toxique, d’un penthouse à Griffintown devenu synonyme de fêtes nocturnes, de musique trop forte, de visiteurs douteux, et d’une influence que plusieurs décrivaient comme désastreuse pour le jeune numéro 22 du CH.

Souvenons-nous : des rumeurs persistantes, confirmées par une célèbre modèle OnlyF qui avait fréquenté Caufield, pointaient Dvorak comme le colocataire qui imposait ses soirées, ses invités, ses habitudes de bar… et qui traînait Caufield dans une spirale dangereuse.

Le tout au point où le Canadien avait engagé une nounou (un ancien policier) pour accompagner Caufield dans ses sorties.

Mais tout ça, c’est du passé. Ce que l’on apprend depuis quelques jours dans les coulisses de l’entourage du CH, c’est que Cole Caufield aurait pris une décision radicale : il ne touche plus à l’alcool durant la saison.

L'été, il se la coule douce. Mais pendant la saison, il veut couper son vice. C’est un choix stratégique. Un geste de maturité. Une prise de conscience.

Le mouvement n’est pas isolé. Dans la LNH moderne, l’alcool est de moins en moins à la mode. Comme le raconte un long reportage de The Athletic, des vétérans comme Charlie Coyle (Blue Jackets), ont radicalement coupé l’alcool pendant la saison. Pourquoi? Pour dormir.

Car c’est bien connu désormais : l’alcool ruine le sommeil profond, le REM, la récupération, la concentration. Et dans une ligue où chaque présence peut faire la différence entre la LNH et la Ligue américaine, le sommeil est devenu un outil de performance aussi sacré que les séances de gym ou les bains de glace. L’alcool, c’est dépassé. Désuet. Contre-productif.

Et ce qui prend la place? Les jujubes au cannabis, les suppléments pour le sommeil, le microdosage de mélatonine, les protocoles de température dans la chambre à coucher.

Caufield, à 24 ans, n’est plus le kid qui vivait comme un joueur de collège américain. Il veut durer. Il veut performer. Et il veut qu’on cesse de rire de ses « rumeurs de foie ».

Selon nos informations, il aurait même retiré les bouteilles de son condo de Griffintown, transformant l’ancien temple des after-parties en un véritable camp de base de haute performance.

Il aurait également remplacé les soirs de bar par des soirées films ou repas calmes, très loin du bruit et des distractions de l’an dernier.

Et difficile de ne pas faire le lien entre ce virage personnel… et le départ définitif de Christian Dvorak. Il ne s’agit pas ici de refaire son procès.

Dvorak, dans les derniers mois, a lui-même connu une renaissance sur la glace, et a pu décrocher un nouveau contrat ailleurs dans la LNH. 5,4 M$ pour une année à Philadelphie, il y a pire dans la vie...

Mais pour Cole Caufield, l’absence de Dvorak est une délivrance.

La distance entre les deux hommes a fait un bien fou à Caufield, tant sur le plan émotionnel que physique.

Fini les soupçons d’excès. Fini les tensions internes. Caufield a repris le contrôle de sa vie, sans avoir à se justifier dans les médias ou à essuyer les regards lourds dans le vestiaire. Et ce qu’on remarque? Depuis la fin de la saison dernière, il dort mieux, il mange mieux, il récupère plus vite.

Cole Caufield n’a jamais commenté publiquement les accusations, ni confirmé ni infirmé les rumeurs qui le visaient. Il a choisi le silence. Mais aujourd’hui, ce silence se transforme en message. Il a laissé ses actions parler. Et elles sont claires : le party, c’est fini.

C’est aussi pour ça, en grande partie, que Cole Caufield reste aussi bête avec les journalistes. L’affaire de la nounou, cette histoire embarrassante selon laquelle le Canadien aurait engagé un ex-policier du nom de Mitch pour suivre les jeunes joueurs dans leurs sorties afin d’éviter les débordements, a été un point de rupture.

Réjean Tremblay, dans son style sans pitié, a lancé la bombe publiquement : Caufield, ivre au restaurant Marcus, « étourdi par trop de sirop », selon ses mots.

Une phrase devenue virale, qui a fait passer Caufield pour un adolescent incapable de se contrôler. Humilié en public et traité de fléau interne dans certains milieux médiatiques, Caufield a encaissé… mais n’a jamais pardonné.

Ce moment-là l’a plongé dans une profonde colère silencieuse. Et c’est précisément cette blessure d’orgueil qui, ironiquement, l’a poussé à se réinventer. Il ne l’aurait peut-être jamais fait sans cette claque en pleine figure. Les critiques ont piqué là où ça fait mal, mais elles l’ont réveillé.

Aujourd’hui, même s’il refuse de l’admettre, ce sont ces attaques-là qui l’ont forcé à couper l’alcool. Ce sont ces révélations, aussi brutales soient-elles, qui ont ouvert la porte à une transformation personnelle profonde.

Il ne s’agit pas d’une simple décision d’athlète en quête de performance, mais d’un mécanisme de survie. Caufield s’est fait enterrer vivant dans l’espace médiatique, et il a décidé de renaître, à sa manière. Il en veut aux journalistes, il en veut au monde entier… mais il a compris le message. Sa sobriété, aujourd’hui, est sa revanche.

Loin des « beer leagues », comme les appelle ironiquement le journaliste Fluto Shinzawa dans son article, Caufield entre maintenant dans la phase « performance optimisée ».

Le jeune homme qu’on croyait trop immature pour assumer son rôle de vedette dans un marché comme Montréal commence à se forger une vraie routine de pro.

Il ne sera peut-être jamais un joueur silencieux comme Nick Suzuki ou stoïque comme Guhle. Mais il semble avoir trouvé sa propre forme de discipline. Une discipline qui commence par refuser un verre, et qui pourrait se conclure par une saison de 40 buts, voire plus.

Ce virage arrive à un moment charnière de la reconstruction du Canadien. Martin St-Louis cherche des leaders. Cole Caufield, avec son contrat de 8 ans, 62,8 M$, est là pour rester.

Il doit devenir un pilier. Et il le sait. Son engagement hors-glace, désormais visible dans son hygiène de vie, n’est que la première étape. La suite viendra sur la glace : de la constance, des buts importants, et une attitude de leader silencieux, mais inspirant.

Car dans cette LNH 2.0 où les nuits blanches sont remplacées par les lunettes de lumière bleue et les after-parties par les routines de sommeil à 19°C (la meilleure température pour dormir), Caufield semble avoir compris que le vrai buzz… c’est celui de marquer un but en prolongation, devant un Centre Bell debout.

Et ça, aucun jujube ni aucune bière ne pourra jamais le remplacer.